Limbach Flugmotoren a décidé d’arrêter définitivement la production et les opérations de maintenance de ses moteurs. Le 15 décembre 2011, une page de l’histoire de l’aviation légère sera tournée.
Peter Limbach a décidé de tirer un trait sur quarante années d’activité sur le marché de la motorisation de machines volantes légères. Dans un courrier adressé à ses principaux clients, le patron de l’entreprise allemande explique qu’il ne peut plus faire face à l’accroissement des contraintes réglementaires. En conséquence, Limbach Flugmotoren arrête définitivement la production de moteurs neufs, les révisions générales et la maintenance. D’ici le 15 décembre 2011, le stock sera liquidé. Concernant la vente de pièces de rechange, le motoriste allemand annonce qu’il est en négociation pour trouver un repreneur. Les utilisateurs redoutent le syndrome Thielert avec à la clé une hausse vertigineuse des tarifs.
Limbach, un temps en compétition avec Rotax, n’est pas parvenu à se développer suffisamment. Actuellement, un peu de 5.500 moteurs sont en service dans le monde. Son marché historiquement centré sur les motoplaneurs ne s’est pas étendu aux ULM alors que les Rotax font aujourd’hui jeu égale avec les modèles d’entrée de gamme des grands motoristes américains. Le potentiel du moteur Limbach L2400 demeure de 1.000 heures de vol quand celui du Rotax 912 atteint 2.000. Les propriétaires de SF25, de RF5, de RF10, de Taifun, de Stemme S10 ou encore de Dimona sont dans l’expectative…
Gil Roy
président du Club Fournier International
La rumeur qui courait vient d’être confirmée par le motoriste lui même.
Il cessera son activité le 31 décembre 2011.
Limbach a été créé en 1970. Il s’est imposé en Allemagne comme motoriste d’aviation en adaptant le moteur Volkswagen 4 cylindres à plat de l’illustre Coccinelle. En France, son concurrent sur ce segment de marché des moteurs VW avionnés était Rectimo en Savoie. Notons que Rectimo a su diversifier préventivement son activité il y a plus de dix ans, alors que Limbach laissait passivement monter en puissance un nouveau venu, Rotax… Il faut reconnaitre que le principe de certification des avions avec un type de moteur donné, crée des clientèles captives pour les motoristes. C’est sécurisant mais ce n’est pas propice à la remise en cause. Lorsqu’on se réveille, les années ont passé. Le nouveau concurrent a pris la place et il est trop tard.
Les moteurs Limbach sont très utilisés par le milieu aéronautique de la construction amateur mais aussi par plusieurs constructeurs d’appareils certifiés comme les Fournier, les Scheibe avec la série des SF, ou bien les Grob.
Le Club Fournier International questionné à l’occasion de cette nouvelle, estime que cette cessation d’activité ne devrait pas poser de problème aux appareils certifiés classés par l’EASA en ELA1 catégorie CS22, notamment aux motoplaneurs Fournier. En effet, l’EASA avait anticipé (volontairement ?) la situation dès 2010 en créant dans la réglementation sur la maintenance, la Part M, la possibilité de réviser les moteurs de cette catégorie sans faire appel à des pièces certifiées EASA Form 1. Ainsi, tout moteur de motoplaneur CS22 équipé d’un Limbach ou d’un Rectimo peut depuis 2010 être reconditionné à partir de pièces venant directement de chez Volkswagen ou de chez ses fournisseurs. C’est d’ailleurs auprès de ces firmes que Limbach comme Rectimo s’approvisionnaient lors de la Révision Générale des moteurs de leurs clients. Aujourd’hui, le célèbre moteur Volkswagen continue d’être fort répandu sur les deux rives de l’Atlantique. Plusieurs centaines de milliers d’exemplaires de ce moteur continuent d’être employés dans des engins terrestres, aériens et marins. Ainsi, les pièces de rechange demeureront disponibles très longtemps, bien au delà de la disparition de la société Limbach.
Michel Leblanc
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Bonjour,
Pouvez-vous me préciser la référence du document EASA officialisant cette décision
Par avance merci
Le motoriste allemand Limbach arrête la production et le suivi de ses moteurs
Monsieur,
L'aviation de loisir nous quitte petit à petit .Les ULM deviennent aussi cher que les avions. Nous plongeons de plus en plus profond personne ne dit rien. Nous sommes dans une crise déplorable et il faudra des années en France
pour se relever. Surtout avec ses politiques qui ne servent à rien.
P.Forli
Le motoriste allemand Limbach arrête la production et le suivi de ses moteurs
Bonjour,
je vole sur un brave motoplaneur SF 25 équipé d'un moteur Limbach 1700ea 1 , qui tourne avec la régularité d'une horloge suisse mais qui hélas arrive vers la fin de son
potentiel de 1000 heures .
Quelle peut être la solution pour continuer mes sympathiques vols si je ne peux changer
le moteur puisque Limbach arrête sa fabrication?
Merci pour vos idées
OLIVIER
Le motoriste allemand Limbach arrête la production et le suivi de ses moteurs
Les SF28 vont être triste....
Le motoriste allemand Limbach arrête la production et le suivi de ses moteurs
I want you to buy a 80 hp motor it is the price with the exhausts. I would go vhercher Germany
Answer me
I count on you
thank you
Pierre LEGUAY (pierreleguay89@hotmail.fr)
Le motoriste allemand Limbach arrête la production et le suivi de ses moteurs
Cher Peter Limbach,
C'est très courageux de votre part d'arrêter cette glorieuse activité que votre père avait fièrement lancée avec tant de passion. Je maintenais un peu de jalousie de la part de ceux qui avaient engendré un tel produit de moteur d’avion. J’avais noté une certaine dispersion dans votre gamme de moteur, 2 temps, 4 temps, 4 temps turbo. en fait, 7 moteurs différents, exagéré pour une modeste entreprise. La base Volkswagen n’étant qu’un début facile de règle de 3 utile à tout ingénieur qui se lance, et que vous avez extrapoler avec votre génie, cette architecture.
J'imagine que des entreprises de fabrication de moteurs d’avion pourraient être intéressés par votre profil d'ingénieur et manager, nous sommes quasi de la même génération d’ingénieurs passionnés par la mécanique et les moteurs d’avions, vous vous obtenez votre diplôme de la Rheinisch-Westfälische Technische Hochschule Aachen, moi, de la France à un moment très similaire. Je note déjà comme un exode de ces fils d’émérites constructeurs de l’aviation, Christophe Robin, quitte son entreprise pour une voie de garage chez SOCATA DAHER, Peter Limbach, sur une voie similaire (AUSTRO-ENGINE ? warum nicht ?). Que restera-t-il dans le futur ? L’EASA est entrain de tuer les génies de l’aviation européenne. Ces technocrates s’en foutent des génies, Einstein est bien mort. Je rêvais d’un futur de peuple de techniciens et d’ingénieurs qui inventent, qui créent, nous aurons bientôt plus que les costards-cravates-power-point des économistes qui comptent les sous qui sont partis désormais en fumée. Nous volerons bientôt en simulateur de vol.
tiefem Seufzen. Noël
Le motoriste allemand Limbach arrête la production et le suivi de ses moteurs
la solution économique passe par un moteur automobile de qualité et bien ciblé avec un avionnage réalisé correctement pour être fiable.
la crise économique que nous subissons est loin d' être terminée et durera encore au moins cinq ans et touchera en premier les loisirs marginaux , comme l' aéro , qui est rarelement un loisir familial.
la construction amateur, le CNSK et les ULM sont l' avenir