En deux décennies, Beringer s’est fait un nom en développant des systèmes de freinage.
Le constructeur autrichien Diamond Aircraft s’est tourné vers Beringer pour la fourniture des roues et du système de freinage de son futur monomoteur haut gamme DA50 (premier vol 4 avril dernier). L’ensemble est monté sur le prototype N°2. Pour l’équipementier de la Loire dont le nom est associé à la compétition moto, ce contrat marque une étape cruciale dans sa stratégie de diversification dans l’aéronautique.
En deux décennies, Beringer s’est fait un nom en développant des systèmes de freinage dont les différentes pièces sont étudiées et conçues au sein de l’entreprise (9 salariés). Seule la fabrication est sous-traitée. L’assemblage et le contrôle sont réalisés en interne. « Nous investissons, chaque année, entre 5 à 10% de notre chiffre d’affaires dans l’innovation ». Gilbert Beringer est convaincu que la capacité d’innovation et la réactivité de sa petite entreprise lui ont permis de résister jusqu’à présent à la concurrence virulente des produits asiatiques à bas prix. « La nécessité de maîtriser une technologie pointue, des petites séries de 20 à 1000 pièces, l’évolution incessante des produits tous plus performants sont autant d’atouts pour fidéliser ses clients et d’en découvrir d’autres chaque année ». C’est avec ces armes qu’il vise aujourd’hui le créneau de l’aviation générale.
En juillet 2006, l’équipementier a obtenu son agrément de conception de l’EASA. Celui de production est finalisé. Son officialisation n’est plus qu’une affaire de semaines. Restera ensuite à faire certifier les produits au fur et à mesure de leur mise au point, en fonction des contrats. Cette perspective nouvelle qui rebute plus d’une petite entreprise laisse Gilbert Beringer serein. « L’obtention des agréments représente un très gros investissement de l’ordre de deux années d’ingénieur. Ensuite, chaque certification coûte entre 30 et 40.000 euros soit l’équivalent du dépôt d’un brevet. Nous en avons déposé une dizaine, nous savons que le retour sur investissement n’est pas immédiat. Ce sont des projets à long terme ».
En parallèle de ses démarches de certification, Beringer s’est lancé sur le créneau de l’aviation non certifiée. Une manière de prendre pied sur un marché nouveau et de construire une notoriété. Il était présent au salon allemand de l’aviation générale de Friedrichshafen en avril dernier, il exposera pour la deuxième année consécutive au plus grand rendez-vous mondial du secteur, à Oshkosh (Wisconsin), en juillet prochain. « Depuis 22 ans, nous travaillons à l’export où nous réalisons 80 % de notre chiffre d’affaires (1,5 M€ en 2006). Participer à un salon aux USA ne constitue pas un problème particulier. Au contraire, c’est là-bas que se trouve 75% de notre marché ».
Gilbert Beringer a déjà posé des jalons et l’idée de devenir la seule alternative possible à l’américain Cleveland (Parker), le fabricant exclusif de roues et freins certifiées pour avion léger à ce jour dans le monde, décuple son ambition, d’autant que ses produits, issus directement, de la compétition présentent des caractéristiques et des performances intéressantes. L’ensemble roues plus freins qu’il a mis au point pour le DA50 offre un gain de poids de 8 kg. En aviation légère, plus qu’ailleurs, le poids est l’ennemi de la performance.
Gil Roy
(article paru dans Air & Cosmos N°2077 / 11 Mai 2006)
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Le pied a l’étrier pour Beringer avec Diamond Aircraft
je souhaite pour le père et son fils une grande réussite , dans ce monde immense
de l'aviation!!!!!!