Alors que l’assemblage du démonstrateur à propulsion hybride distribuée est bien avancé chez Daher, Airbus travaille à la finalisation du système de batteries de 350 kW de l’EcoPulse. Une étape majeure avant son premier vol, attendu dans le courant de 2022.
Le système de batteries de l’EcoPulse, développé par Airbus, est sur le point d’atteindre sa phase finale de conception. La batterie principale, qui mesure 2,3 m de long, 75 cm de largeur pour 20 cm d’épaisseur, sera logée dans une nacelle ventrale dotée d’un carénage renforcé. Une autre batterie de taille plus réduite, fournie par Safran, servira d’e-APU (e-Auxiliary Power Unit).
L’enjeu a été de concevoir une batterie destinée au démonstrateur, en partant d’une page blanche. Dans le domaine, plusieurs tests ont été menés par Airbus en embarquant des batteries moins puissantes sur le CityAirbus ou sur l’hélicoptère FlightLab. Basé sur la technologie Lithium-Ion, le système de batteries de l’EcoPulse, d’après Airbus, pèse seulement 350 kg tout en étant capable d’atteindre 800 volts et de délivrer 350 kilowatts.
Composé de plusieurs centaines de cellules Li-Ion, le système de batteries est doté d’un système de « refroidissement actif » qui permet de conserver une température optimale et d’empêcher l’emballement thermique.
Les tests sur les cellules devraient débuter prochainement à Toulouse, toujours d’après Airbus, de manière à évaluer les performances, la sécurité opérationnelle et environnementale du système. L’avionneur européen envisage d’ores et déjà de réutiliser ses travaux pour l’architecture de futurs appareils commerciaux, en particulier pour des fonctions non propulsives telles que l’air conditionné, les commandes de vol et les automatismes.
Dévoilé au Salon du Bourget 2019, le projet collaboratif de démonstrateur EcoPulse, porté par Daher, Safran et Airbus, ambitionne de mettre au point des technologies pour les avions légers au cours de cette décennie.
Fin 2020, l’EcoPulse a franchi l’étape clé de la revue préliminaire de design qui figeait son architecture, tout en démontrant sa faisabilité auprès des trois acteurs principaux. Les premières pièces du TBM900 qui servira de plateforme à l’EcoPulse sont arrivées peu après à Tarbes, où l’assemblage final a débuté fin 2021.
Restait aux deux autres partenaires du projet à fournir les éléments-clés du démonstrateur : les moteurs électriques et la batterie.
Le moteur ENGINeUS de 50 kW à électronique intégrée et à refroidissement à air, équipé d’une hélice Duc tripale, a été livré par Safran, qui a subi des tests en soufflerie en juin 2021 en vue de sa qualification pour le premier vol de l’EcoPulse. Six moteurs seront répartis sur la voilure du démonstrateur.
Fabrice Morlon
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Une densité de puissance de 1 kW/kg seulement?
il n'y a aucune indication de densité énergétique (c'est peut être secret?) mais si cette dernière est élevée (de la classe des 300 Wh/kg, le standard actuel) alors 1kW/kg est la limite pour ne pas dégrader le paramètre énergie et préserver la longévité du composant.
Bon avec 350 kW + 850 hp soit 1325 bourrins ce truc va grimper aux arbres (même s'il est un peu lourd, mais bon on peut faire des essais avec pas trop de fuel aussi).
Doivent être nostalgiques du Storch Astazou?
Bonjour,
Je ne connais pas d’autre exemple d’avion « heptamoteur » dans l’histoire de l’aéronautique. Et vous ?
le demo Antonov-2 de siberie
Avec ses Astazou. Une beauté. Et un bruit ! Vu pour la dernière fois en vol à Toussus il y 20 ans environ !
C'est drôle, il prend des airs de Potez 840. Mais qui s'en souvient ?