150 avions, hélicoptères et drones exposés, mais seulement 19 présentés en vol lors des journées professionnelles et 34 lors du week-end grand public de clôture. En l’absence des russes et des américains, ce sont les forces armées et les industriels qui vont devoir assurer le spectacle.
Les grands salons aéronautiques de la planète sont devenus sérieux, voire austères. Les présentations aériennes n’y ont plus droit de cité, ou alors du bout des lèvres. Les affaires d’abord. Farnborough, le numéro 2, assume ce choix en renonçant désormais le week-end à faire un show aérien. Dans cette évolution mondiale, le salon du Bourget fait exception. Et c’est une chance pour les 142.000 professionnels et les 180.000 visiteurs grand public qui devraient s’y rendre entre le 17 et le 23 juin 2019.
Même si le programme s’est réduit au fil des éditions, le GIFAS ne ménage pas ses efforts, tous les deux ans, pour convaincre les exposants de présenter en vol leurs avions et hélicoptères. Pour Eric Trappier, président du GIFAS et de Dassault Aviation, il est important de conserver au salon son côté « fête populaire » ; au moment où l’aéronautique peine à recruter, il faut continuer à entretenir le rêve.
Pour ceux qui ont connu les grandes années du salon du Bourget, le programme 2019, sera comme celui des dernières éditions, décevant.
150 aéronefs sont néanmoins prévus sur l’exposition statique dont 19 seront présentés en vol en semaine et 34 le week-end selon ce premier programme officiel. Comme c’est désormais l’habitude, il y a, en effet, deux programmes distincts, l’un pour les journées professionnelles et l’autre pour les journées grand public.
Airbus continuera de célébrer son cinquantenaire avec pratiquement toute sa flotte, à l’exception notable du Beluga XL. Embraer présentera pour la première fois son Praetor 600 en vol. Dassault fera évoluer le Falcon 8X, son vaisseau-amiral, mais c’est l’Armée de l’Air, avec Rafale Solo Display, qui mettra en scène le chasseur du constructeur.
Les grands absents du ciel parisien seront évidemment les Russes et les Américains. Boeing, empêtré dans les problèmes du 737 MAX, devrait néanmoins faire voler quelques uns de ses appareils. Fidèle à son habitude, le constructeur américain, n’a pas encore communiqué le détail des avions qui seront convoyés vers Paris. Toutefois, il est acquis qu’Air Tahiti Nui assurera la présence d’un 787-9 au moins les deux premiers jours du salon.
Les Japonais P-1 et surtout C-2, ainsi que les JF-17 Pakistanais apporteront un accent asiatique au programme et côté hélico, le Kazan Ansat sera présenté en vol, pendant les journées pros, aux côté de la machine de combat turque ATK T12 Hel.
Si les organisateurs du salon ne peuvent pas aller contre la volonté des exposants, en revanche, ils ont la possibilité d’étoffer le programme des présentations en vol du week-end. C’est ainsi que le grand public pourra voir évoluer plusieurs warbirds dont un F4U-5 Corsair, un MS406 et un Spitfire. Il y aura aussi un C-47 et un C-53 américains venus des USA pour participer au défilé du 75ème anniversaire du D-Day. L’aviation belge offrira au public parisien une démonstration du F-16 Solo Display.
En écho aux championnats du monde de voltige qui auront lieu en aout en France, le salon du Bourget 2019 présentera un numéro exceptionnel regroupant trois champions du monde français : Catherine Maunoury, Aude Lemordant et Eric Vazeille. Nicolas Ivanoff présentera également une démonstration de voltige en Bonanza.
Le directeur du salon du Bourget assure qu’il n’est pas question de faire concurrence aux deux grands meetings aériens de la région parisienne, la Ferté-Alais et Melun, mais de montrer en vol des avions, au public qui se rendra au salon, où l’exposition statique et les halls ne manquent pas non plus d’intérêt. Le salon du Bourget, c’est un tout, et le GIFAS en a conscience.
Frédéric Marsaly
Le programme détaillé est à télécharger sur le site du SIAE
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