Alors que s’achève à Genève, Ebace 2010, le salon européen de l’aviation d’affaires, Piper, Cirrus et Diamond Aircraft doivent faire face à de graves difficultés financières avec leurs projets de monoréacteurs ultra-légers.
Si les livraisons de Citation Mustang et Phenom 100 se poursuivent à cadence soutenue, les programmes des monoréacteurs ultralégers s’enlisent faute de financement. Christian Dries, le patron de Diamond Aircraft affirme qu’il lui faudra encore 100 millions d’euros pour amener son monoréacteur D-Jet jusqu’à la certification. Le développement du Vision SF50 de Cirrus Aircraft a également pris un sérieux retard. Depuis son premier vol en juillet 2008, le prototype de cet autre monoréacteur ne totalise que 240 heures d’essais en vol et son moteur Williams International FJ33, 400 heures de fonctionnement. Cirrus Aircraft qui fait toujours état d’environ 500 réservations (prix catalogue : $1,72 M) espère maintenant pouvoir livrer ses premiers clients en 2012. Tout comme Diamond Aircraft. Du côté de Piper, l’absence de communication sur le programme PiperJet est révélateur du malaise.
Depuis deux ans, ces trois constructeurs donnent l’impression d’avoir mis entre parenthèses leur monoréacteur respectif. Ils ne seront d’ailleurs pas exposés au salon EBACE de l’aviation d’affaires qui s’ouvre le 4 mai 2010 à Genève. Seule une maquette du fuselage du D-jet était présentée à Friedrichshafen. L’enthousiasme pour ces petites machines à réaction est singulièrement retombé. Les faillites d’Adam Aircraft et surtout celle d’Eclipse Aircraft ont rappelé le marché à la raison. D’ailleurs, au salon Aero 2010, Christian Dries ne cachait pas que pour lui, l’avenir était moins au réacteur qu’au turbo diesel. Son projet de bimoteur diesel reprenant la cellule du D-Jet confirme ce revirement.
Il est certain que Cirrus, Piper et Diamond Aircraft ont tiré les enseignements du naufrage d’Eclipse, mais c’est seulement quand les centaines de Vision SF50, PiperJet et D-Jet en commande auront été livrées qu’on pourra dire si le personnal jet a réellement sa raison d’être.
Gil Roy
Pour communiquer avec ses sous-marins, l'U.S. Navy a besoin d'avions capables d'établir la liaison grâce… Read More
2.000 recrutements en 2025, mais aussi 2.200 par an de 2026 à 2030 : les grands… Read More
Vous avez aimé Top Gun ? Vous avez adoré Top Gun Maverick ? Avec Romain… Read More
Les hélicoptères Puma HC2 âgés d’un demi-siècle seront retirés du service en 2025. Ils seront… Read More
La tour de contrôle centrale de l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle est en travaux. Fin… Read More
Depuis plus de quatre décennies, le Pilatus PC-7 constitue la pièce maîtresse de la formation… Read More
View Comments
Les jets personnels ont-ils encore un avenir ?
Pour un pilote privé qui a envie de s'offrir un jet, le budget d'un Phenom 100 ou d'un Citation mustang peut être allégé par la location à une compagnie de taxi aérien.
Alors que pour un monoréacteur, c'est impossible, le TPP étant interdit en Europe en monomoteur.
La différence de coût total de possession devient alors très faible, et on peut supposer que le propriétaire préfèrera un mustang qui est issu d'une gamme qui a fait ses preuves (40 ans que le citation est produit) plutôt qu'une nouveau type d'avion, qui, quel que soit la qualité de sa conception et de sa réalisation, aura nécessairement des soucis de jeunesse.