Les syndicats signent la fin de la grève chez Boeing

A 59% les 33.000 employés grévistes de Boeing ont accepté la dernière proposition de l’avionneur de Seattle pour un nouvel accord de branche valable pour les quatre prochaines années. Les grévistes ont obtenu gain de cause sur un grand nombre de points et la grève en cours, qui a eu un impact très fort sur l’activité de l’entreprise, est terminée.

Le CEO de Boeing, Kelly Ortberg, avait prévenu que la proposition soumise au vote était la plus avantageuse que l’avionneur pouvait présenter. Les 33 000 ouvriers et techniciens affiliés à l’International Association of Machinists and Aerospace Workers l’ont donc accepté.

L’offre courre sur quatre ans, la durée de l’accord, et comprend une augmentation de 38% des rémunérations (supérieure, donc, aux 25% proposés initialement par Boeing, et proche des 40% demandés par le syndicat au déclenchement du conflit social), une prime de 12 000 $ pour la ratification de l’offre et le rétablissement de la prime Aerospace Machinists Performance Program de 4%, rétroactive pour l’année 2024 notamment. De nouveaux régimes d’invalidité (courte ou longue durée) sont mis en place, la prise en charge des soins de santé est maintenue à son niveau actuel tandis que les règles relatives aux heures supplémentaires sont améliorées.

Pour le représentant national de l’IAM, Gary R. Allen : « Il s’agit de la plus importante mise à niveau de notre convention collective depuis une décennie, et elle constituera un exemple à suivre pour le reste de l’industrie. » Quant à Brandon Bryant, président du District W24 de l’IAM en grève depuis le 9 septembre dernier : « Nous sommes prêts à aider Boeing à changer de direction et à recommencer à construire les avions les plus sûrs et de la plus haute qualité au monde. (…) « Il n’y a pas de Boeing sans l’IAM » a été notre cri de guerre, et nous sommes prêts, une fois de plus, à faire notre part pour ramener cette entreprise à la norme dont elle n’aurait jamais dû s’écarter. »

L’accord conclu a été salué officiellement par le Président Biden qui n’a pas manqué de rappeler le rôle tenu par son administration dans l’établissement de ces accords, en particulier celui de Julie Su, Secrétaire d’État au travail et Lael Brainard, Conseiller Économique, et ce, à la veille d’une élection présidentielle indécise.

Les grévistes ont reçu la consigne de reprendre leurs postes à partir du mercredi 6 novembre au plus tôt et mardi 12 novembre au plus tard.

De l’avis de nombreux experts, cette grève a été la plus couteuse aux USA depuis le début du siècle, et Boeing devra aussi se relever de ce mouvement social très dur.