A voir au salon du Bourget 2019 (17-23 juin 2019), sur le stand de l’ONERA (Hall 2a C271), le concept « Dragon », un avion de transport régional de 150 places, d’architecture relativement classique, propulsé par une suite de moteurs électriques intégrés à l’aile et alimentés par deux turbines situées à l’arrière du fuselage. Un projet à l’horizon 2040.
L’énergie des propulseurs électriques du monocouloir Dragon de l’ONERA est fournie par deux turbines situées en nacelles à l’arrière du fuselage, sans doute pour simplifier leur installation et pour la quiétude des passagers. Ce mode de propulsion est dite « distribuée » puisque les deux turbines vont distribuer leur énergie aux multiples moteurs électriques.
Philippe Baumier, directeur des programmes aéronautiques au sein de l’Onera justifie ce choix : « Les densité énergétiques des batteries ne sont pas suffisantes, et même avec des améliorations drastiques de leurs capacités, pour ce type d’appareil, moyen et long courrier, à l’horizon 2035 voir 2050, on est peu sûr que ça puisse aboutir. »
Ces turbines fonctionneront donc encore avec du carburant fossile mais l’usage de biocarburants est également envisageable, de quoi fait baisser la facture CO2 et NOX encore un peu ; l’Onera estime pouvoir réduire ainsi la consommation de carburant de 15% par rapport à la consommation d’un aéronef de cette catégorie entré en service en 2014. « Les deux turbines auront aussi une poussée résiduelle mais elle sera minime »
Des recherches doivent aussi être entreprises pour connaître l’impact de cette propulsion distribuée sur les émissions acoustiques des aéronefs qui pourraient bénéficier de cette configuration : « on a un taux de compression plus faible sur les moteurs, ce qui est un avantage, mais nous devons travailler sur leurs possibles interactions ; nous auront des résultats fin 2019. »
En effet, le concept plane passera bientôt en soufflerie puisque sa configuration aérodynamique est en cours d’optimisation.
L’Onera précise également que le gain énergétique pour l’utilisation de la seule énergie électrique serait de 5 à 10 %. Le reste des économies réalisées sera le fruit de nombreuses optimisations aérodynamiques et à la masse gagnée en faisant appel à de nouveaux matériaux tout en préservant l’aspect sécurité primordial en aéronautique.
Dragon, puisqu’il a été baptisé ainsi, ne devrait donc pas rugir avant quelques années ; « il s’agit d’un concept à N+1 ou N+2, si on parle de génération d’aéronefs, ce qui signifie qu’il s’agit d’un projet à l’horizon 2035-2040. »
Ces recherches s’effectuent d’ailleurs dans le cadre du programme Large Passenger Aircraft Innovative Aircraft Demonstrator platform du projet Clean Sky 2 orchestré par Airbus et s’inscrivent donc dans une démarche dont il ressortira forcément des éléments positifs pour l’écosystème du transport aérien.
Frédéric Marsaly
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