Le vol inaugural du prototype de l'Overture devrait avoir lieu en 2027, pour une mise en service commercial en 2029. © Boom Supersonic
Boom Supersonic progresse dans son programme de démonstrateur d’avion supersonique XB-1 et sur le développement en cours de son avion supersonique Overture. Blake Scholl, CEO de Boom Supersonic, est venu faire le point au Bourget sur les deux avions qui devraient aboutir à une entrée en service de l’Overture en 2029.
Au salon du Bourget (19-25 juin 2023), Blake Scholl, fondateur et directeur général de Boom Supersonic, a fait plusieurs annonces sur le développement en cours de l’avion supersonique commercial Overture.
Le CEO de Boom Supersonic, entreprise fondée en 2014, a annoncé trois nouveaux fournisseurs, tous européens, pour le futur avion de ligne supersonique Overture.
Plusieurs fournisseurs avaient déjà été annoncés par Boom Supersonic, dont certains récemment à Farnborough : Collins Aerospace, Safran Landing Systems, Eaton, Flight Safety International, FTT, GE Additive et StandardAero.
A l’occasion du salon du Bourget, Boom Supersonic a cette fois mis l’accent sur la structure de l’Overture. L’entreprise espagnole Aernnova développera et construira en série l’aile de l’Overture, entièrement réalisée en matériaux composites à base de fibres de carbone. Également basée en Espagne, l’entreprise Aciturri fabriquera quant à elle l’empennage. Enfin, le troisième fournisseur désigné par Boom Supersonic est le groupe italien Leonardo, qui fournira des sections de fuselage ainsi que le caisson central de l’aile.
Blake Scholl a également annoncé qu’un « iron bird » de l’Overture est en cours d’assemblage dans un hangar de l’aéroport de Centennial. La réplique grandeur nature du futur avion supersonique permettre de tester les différents systèmes.
Rolls-Royce ayant quitté le programme, en décembre 2022, Boom Supersonic a décidé de débuter l’étude de la motorisation de l’Overture. Le moteur, baptisé Symphony, est développé par Boom, FTT, GE Additive et StandAero. Sans en dévoiler davantage sur les aspects techniques, Blake Schol a précisé que les premiers essais en soufflerie ont été concluants. Les 40 premiers moteurs devraient être assemblés chez FTT Kratos à Jupiter, en Floride. Un site plus vaste permettant une augmentation de la production devrait être choisi prochainement.
Blake Scholl a également fait le point sur l’avancement de la construction de l’usine de Greensboro où seront assemblés les Overture, qui progresse comme escompté selon lui.
L’usine disposera au départ d’une seul ligne de production, avec une capacité de 33 avions par an. Par la suite, une deuxième ligne d’assemblage final sera ouverte qui permettra d’atteindre une production de 66 avions par an.
Enfin, Blake Scholl a annoncé que le démonstrateur XB-1, présenté pour la première fois en 2020, à été transféré à Mojave d’où il devrait effectuer son vol inaugural d’ici à la fin 2023.
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Une chose est certaine, c'est que Jean-Marc Jancovici va partir en campagne. Même si les moteurs de l'Overture ne faisaient pas de bruit, lui, qui est de plus en plus prisé par les médias, va faire un raffut du tonnerre. Ensuite une chose m'apparaît douteuse : c'est le rendement effectif de cet avion. En effet, Mach 1,7 en croisière est une vitesse bâtarde. Si elle est un bon choix technique en supersonique pour s'affranchir de l'augmentation de traînée du transsonique (entre 0,96 et 1,4), elle est en revanche une ineptie commerciale. Car la vitesse de l'avion doit aussi s'affranchir des contraintes d'exploitation (couvre-feu sur les aéroports, meilleurs horaires de vols pour la clientèle, périodes d'entretien, etc.). Or, d'évidence l'intérêt d'aller vite s'accroit avec la distance à parcourir. Des études sérieuses avaient prouvé que la vitesse idéale d'un supersonique pour desservir Paris - Papeete, New-York - Honolulu ou Londres - Sidney se situe autour de Mach 3. On comprend ici - ça crève les yeux - que c'est la technologie des moteurs qui a défini la taille et la vitesse de l'aéroplane. Même avec le recours de tant de technologies nouvelles - ce qui pose d'ailleurs pas mal d'interrogations sur la maîtrise du programme -, il est clair pour moi, humble spectateur de l'évolution de l'aviation depuis mon éveil à celle-ci dans les années 50, qu'ils vont droit dans le mur... du son !