MAKS 2019 [1/2] : Le triomphe du Made in Russia !

Le salon aéronautique MAKS de Moscou vient de fermer ses portes et comme d’habitude il a réservé un incroyable festival aux amateurs de Sukhoi et autres Mig. Un conseil : pour ceux qui ne l’ont pas encore fait, tentez l’aventure russe en 2021 !

Tentez la Russie, tentez Moscou et tentez le MAKS ! Le pays est accueillant, pas si compliqué que ça à découvrir. Moscou est une ville superbe, propre et sûre. En y repensant, vous en aurez envie de pleurer à votre retour en France… La capitale se visite seul, sans parler le russe et les transports sont très bien organisés. Aucune raison de ne pas se faire plaisir en débarquant sur la planète MAKS.

Les reliques russes…

L’exposition statique fait la part belle aux productions nationales. Le terrain de Zhukovskiy, en banlieue sud de Moscou, est le domaine des essais en vol. Depuis 2015, l’instauration des sanctions et le boycott tacite de nombreux avionneurs occidentaux, les Russes ressortent donc leurs plus belles reliques pour remplir les parkings. Sukhoi 47, Mig 144, Tupolev 144, Myasishchev Atlant et autres raretés viennent donc côtoyer un vaste étalage d’aéronefs actuellement en service. Tous les modèles de chasseurs et de bombardiers des forces aériennes russes sont montrés. Russian Helicopter est également présent avec l’ensemble des gammes Kamov et Mil.

On ne peut pas tout citer, parce qu’à vue de nez, ce sont bien une centaine d’appareils qui sont rassemblés sur le taxiway utilisé pour les présentations statiques.

Un salon accessible

Ailleurs dans le salon, un Mig 35 modernisé et un Sukhoi 57 sont présentés un peu à l’écart, chacun dans son écrin. Cette année, deux visiteurs étrangers notables avaient également fait le déplacement : l’Embraer 195-E2 et l’Airbus A350 qui étaient, tous deux, au Bourget quelques semaines plus tôt. Aucun Rafale, ni F-16, bien entendu, et pas seulement parce que la Russie est sous embargo pour les armes… On ne se plaindra pas, ce n’est pas eux que l’on est venu voir.

Il ne faut pas hésiter à venir tôt au salon MAKS. L’ouverture officielle est à 10h mais l’expérience prouve que les portes sont ouvertes dès 8h30 au moins ! Pourquoi comment, c’est un mystère… Un train express, 5€ pour un aller-retour, relie le centre de Moscou à la petite gare de banlieue où attendent des navettes gratuites. Et 15 minutes plus tard vous êtes dans le salon. Du moins en arrivant tôt. Un peu plus tard dans la matinée les choses se gâtent mais pas tant que ça :  les Russes mettent de gros moyens pour l’organisation du salon, avec un personnel nombreux pour canaliser les foules. L’organisation russe sait être redoutablement efficace…

Place au show

Si l’exposition statique en met plein les yeux, les halls sont en revanche relativement décevants. Ils sont étroits, mal éclairés et peu d’équipements y sont présentés. Pas grave, il y a tellement à voir dehors et l’organisation a prévu de grands espaces publics pour assister aux démonstrations en vol. Un espace vaste comme plusieurs terrains de foot est placé entre les chalets de réception et la piste.

En semaine, pour les jours professionnels, le programme des vols est déjà alléchant. Les jours publics, c’est de la folie avec environ 80 appareils en l’air de 10h à 17h. Avec les patrouilles, on compte une vingtaine de Sukhoi et de MiG tout au long de la journée. Avec à la clef une débauche de vrilles à plat, de « cobra », de passages aux grandes incidences et de tir de leurres. Inimaginable ailleurs en Europe.

Juste un petit problème pour les photographes : le tout est à contre-jour la plupart du temps. Ah ben oui, qu’est-ce que vous pensiez, que vous étiez au paradis des travailleurs ? Mais comme on est en Russie, il est toujours possible de se débrouiller. C’est ce que l’on vous expliquera demain dans le deuxième volet de ce reportage…

Frédéric Lert