Le Mitsubishi MRJ aux couleurs du client de lancement ANA était présent au salon aéronautique de Farnborough 2018. © Volker K. Thomalla/Aerobuzz
Après avoir gelé le programme du SpaceJet en 2020, Mitsubishi Heavy Industries a décidé de jeter l’éponge. Le monocouloir japonais, dans lequel l’avionneur a investi 7,5 milliards de dollars et qui a souffert de nombreux retards, ne verra jamais le jour.
L’annonce faite par Mitsubishi le 7 février 2023 confirme officiellement ce qui couvait depuis près de trois ans. En juin 2020, Mitsubishi Heavy Industries avait annoncé mettre « temporairement en pause » le programme du SpaceJet parce que l’avionneur n’avait pas pris la mesure réelle des contraintes liées à la certification du monocouloir régional.
En novembre 2020, Mitsubishi a décidé de se donner du temps pour réfléchir à la remise en route du programme. Le clap de fin a désormais été donné par l’avionneur japonnais qui renonce officiellement à poursuivre le développement du SpaceJet après 10 avions assemblés, près de 4.000 heures d’essais en vol et 7,5 milliards de dollars investis.
Le programme du monocouloir régional a été lancé en 2008 par l’avionneur japonais sous le nom de « Mitsubishi Regional Jet », avec une certification espérée pour 2012. Dès lors, le programme a connu de nombreuses modifications et a accumulé les retards.
Mitsubishi ambitionnait de lancer deux versions : le MRJ70 avec 76 sièges et MRJ90 jusqu’à 100 sièges. Les ailes du monocouloir devaient initialement être faites de matériaux composites en fibre de carbone. L’idée a finalement été abandonnée pour des raisons de coût.
ANA, qui devait être la compagnie de lancement du MRJ, commande alors 15 avions assortis de 10 options. Le premier prototype du MRJ effectue son vol inaugural en 2015 et, dès lors, des problèmes de câblage et de logiciels de bord sont détectés.
Quelques jours avant le salon du Bourget en 2019, Mitsubishi annonce rebaptiser son programme. Le MRJ devient SpaceJet avec ses versions M90 et M100 et annonçait alors une certification en 2020. Mais la crise sanitaire du Covid-19 a ajouté encore aux retards déjà conséquents du programme.
Dans son communiqué annonçant la fin du SpaceJet, Seiji Izumisawa, PDG de Mitsubishi Heavy Industries, a concédé que son entreprise n’a « pas pu trouver un modèle économique qui aurait permis de reprendre le programme de développement. Mitsubishi ne comprenait pas le processus de certification avancée des avions commerciaux modernes. » Enfin, Izumisawa justifie également la fin du SpaceJet par le manque programmé de pilotes de ligne et l’avenir incertain de l’aviation régionale qui en résulte.
En 2019, Bombardier a vendu à Mitsubishi son programme du CRJ, avec les différentes entités dont la maintenance, l’ingénierie, la navigabilité etc. qui devait lui servir de support de maintenance et de réparation pour le SpaceJet. Mitsubishi a assuré poursuivre son activité autour du CRJ et répondre aux besoins des compagnies aériennes en tant que fabricant d’équipement d’origine (OEM).
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