A son tour, via la GIFAS (Groupement des Industries Françaises Aéronautiques et Spatiales), la filière aérospatiale française tire le signal d’alarme. Elle met en garde le gouvernement contre de nouvelles taxes et impôts qui risqueraient d’affaiblir les entreprises du secteur.
Les premiers à être monté au créneau ont été les compagnies aériennes et les aéroports français. C’est désormais au tour de l’industrie aérospatiale d’alerter le gouvernement sur les conséquences des mesures envisagées dans son projet de loi de finances 2025, s’il était adopté en l’état.
Le GIFAS rappelle que « l’aéronautique est l’un des (trop rares) champions industriels français à l’export. Avec plus de 30,8 milliards d’euros d’excédents en 2023, elle tient la première place devant les parfums et cosmétiques (16,4 milliards) et les boissons (15,4 milliards) tandis que la France accuse un déficit de 100 milliards. » En d’autres termes : attention de ne pas affaiblir un champion !
Au-delà de la surtaxe sur les transports aériens, les mesures fiscales envisagées dans le PLF 2025, visant directement les entreprises, vont nuire à la compétitivité et à l’attractivité de la filière aérospatiale française. « Notre place de champion n’est pas immuable. » alerte le GIFAS.
« En Chine, aux États-Unis et bientôt en Inde, soutenus par des politiques gouvernementales particulièrement incitatives, nos concurrents continueront à prendre des parts de marché et à éroder le leadership français et européen dans le domaine aéronautique si nous ne restons pas à la pointe de la technologie. »
Le GIFAS redoute que plusieurs mesures proposées risquent de produire le contraire des intentions affirmées par le ministre de l’Economie et des Finances, en séance à l’Assemblée le 21 octobre 2024 : maintenir de la compétitivité et de la balance commerciale, soutenir la décarbonation et réindustrialiser la France, tout en maintenant la dynamique d’emploi.
En même temps qu’il tente de sensibiliser l’opinion publique par voie de presse, le GIFAS mène un travail d’information auprès des nouveaux membres du gouvernements et de certains députés. Outre son poids dans la balance du commerce extérieur, l’aéronautique irrigue la France entière et pas seulement Toulouse, Bordeaux et Paris. Le Groupement rappelle au passage que la filière devrait créer en 2024, plus de 25.000 recrutements sur l’ensemble du territoire hexagonal.
Le GIFAS insiste aussi sur la nécessité de « préserver le génie français et son rayonnement international ». Et de conclure : « Ne détruisons pas ce que nous faisons de mieux. » Il n’est pas sûr que le gouvernement entende ces arguments. Encore une fois, il travaille à court terme, sans stratégie. Un reproche qui dépasse le simple secteur de l’aéronautique malheureusement…
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Pour ne pas avoir à réindustrialiser la Françe il eut été plus malin de ne pas la désindustrialiser !