Pari gagné pour l’équipe de l’avion solaire. Le HB-SIA a enchaîné une nuit entière en vol après une journée complète. L’atterrissage de Solar Impulse est imminent. Thierry Dubois est à Payerne.
Il est 5h45 ce jeudi 8 juillet 2010, des applaudissements nourris retentissent sous le hangar de Solar Impulse à Payerne, près du lac de Neuchâtel, en Suisse. L’avion solaire imaginé par Bertrand Piccard vient d’atteindre son objectif : passer la nuit en vol grâce à l’énergie accumulée le jour, dans les batteries et en grimpant. En réalité, si le symbole est atteint avec le lever du soleil, le succès technique doit attendre environ une heure et demie de plus. Ce sera le moment où les rayons du soleil seront assez forts pour que les batteries soient à nouveau en charge.
A 6h00 locales, ce succès technique est à portée de main. Et avec de la marge encore. Il reste au moins trois heures de réserves au HB-SIA.
Vers 5h15, un contrôleur aérien demandait à André Borschberg, le pilote : « virez au cap 360 et vérifiez que le soleil est à votre droite. » Un clin d’oeil pour évoquer deux paramètres clés : la source d’énergie et la fatigue du pilote. Un troisième aspect, le taux de descente, a aussi été maîtrisé. Après avoir atteint près de 100 pieds par minute en début de soirée, à cause de la faible densité de l’air à haute altitude (jusqu’à 28 000 pieds), ce taux de chute a diminué au fur et à mesure que l’avion descendait. Il a fini par approcher zéro en fin de nuit.
Hier 7 juillet 2010, la journée s’était passée en décisions tactiques, en fonction de la météo et des performances constatées de l’avion. Ainsi, certains modèles de calcul des courants thermiques ascendants ne sont suffisamment précis que depuis deux ou trois ans. Par ailleurs, monter trop rapidement aurait épuisé trop vite l’oxygène (consommé par le pilote à haute altitude). De même, pas question de charger les batteries trop tôt. Lorsqu’elles sont entièrement chargées, elles refroidissent et leur rendement s’en trouve diminué quand on commence à les utiliser. Il faut donc atteindre la charge complète juste avant la nuit.
C’est ce à quoi l’équipe était parvenue hier au soir. Maintenant, elle attend le retour à Payerne de Solar Impulse. Le projet de Bertrand Piccard et André Borschberg est en passe de franchir une étape cruciale.
Thierry Dubois
Thierry Dubois est à Payerne avec l’équipe de Bertrand Piccard, où il suit pour AeroBuzz.fr ce vol d’essais. Retrouvez son reportage sur l’atterrissage de Solar Impulse dès que André Borschberg se sera posé
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Nuit blanche pour Solar Impulse
Je suis impressionné par l'exploit qui vaut bien la traversée de l'atlantique par Lindbergh