Dassault Aviation fait état d’un carnet de commandes Rafale « historique ». L’avionneur français prévoit d’en livrer 20 exemplaires en 2024, soit 7 de plus qu’en 2023. La cadence 3 est l’objectif déclaré et Dassault se dit prêt à passer au-dessus si nécessaire. D’où ses efforts pour soutenir les maillons les plus faibles de sa chaine d’approvisionnement (supply chain).
En 2023, Dassault Aviation a réalisé un chiffre d’affaires de 4,8 milliards d’euros en baisse par rapport aux presque 7 milliards de 2023. La raison de ce recul est liée à un tassement des livraisons du Rafale et au retard pris par la certification du Falcon 6X très attendu, et dont les livraisons n’ont pu débuter qu’en février 2024. 2022 avait aussi été une année exceptionnelle avec pas moins de 94 Rafale Export commandés et 64 Falcon.
La société signe néanmoins, l’un de ses meilleurs bilans avec un résultat net de 886 millions d’euros, soit une marge nette de 18,5% pour la plus grande satisfaction de ses actionnaires, mais aussi pour le bonheur de ses salariés pour lesquels la participation équivaut à 2,9 mois de salaires cette année. Dassault recrute ! Qu’on se le dise. Encore 2.000 salariés en 2024. A peu près autant qu’en 2023.
Les carnets de commandes qui s’établissent à 211 Rafale et 84 Falcon assurent une belle visibilité :10 ans de production pour le seul Rafale en l’état actuel des commandes, en incluant toutefois l’intention d’achat de l’Inde, intéressée par 26 Rafale Marine, mais sans compter sur les négociations en cours. En Arabie Saoudite, où le Rafale est en concurrence avec l’Eurofighter, les échanges avec les forces aériennes saoudiennes sont bien engagés et les partenariats industriels sont en cours de négociation.
En 2024, Dassault prévoit de livrer 20 Rafale contre 13 en 2023. On est encore loin de la cadence 3 qui est désormais l’objectif vers lequel tend l’avionneur. Néanmoins, les usines en amont, c’est-à-dire celles qui produisent les sous-ensembles, ont déjà atteint la cadence 3. L’usine d’assemblage de Mérignac s’emploie pour y parvenir le plus rapidement possible. Le problème de place est sur le point d’être résolu. Les recrutements continuent avec toujours les mêmes difficultés. Reste la capacité ou plus exactement l’incapacité de la supply chain à suivre la monter cadence. Toutefois, ce problème est plus facile à résoudre en ce qui concerne le Rafale que le Falcon, assure Eric Trappier, le PDG de Dassault Aviation. Que ce soit pour le marché français ou les marchés exports, il n’y a en effet qu’une seule chaine de fabrication contrairement à la famille Falcon, pour laquelle, à chaque modèle correspond une chaine de fabrication distincte. Les sous-traitants n’ont pas non plus délocalisé leur production comme l’ont fait ceux de la supply chain Falcon.
Toutefois, Dassault a été contraint, en 2023, de décaler la livraison de deux Rafale à l’armée française. Ils ont été livrés en début d’année mais comptent dans le bilan 2023 (13 avions neufs, dont 11 à la France et 2 à la Grèce, auxquels s’ajoutent 6 Rafale d’occasion à la Grèce).
La barre des 500 Rafale vendus devrait être franchie en 2024. Il en manquait 5, fin 2023. La France en a commandé 234 et six autres pays, 261. « Les commandes France et Export pérennisent l’activité de production Rafale pour les 10 années à venir », se félicite Eric Trappier qui voit le score du Rafale se rapprocher de celui du Mirage 2000, et sans doute, rapidement le dépasser.
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