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Industrie

Pegasus Airlines commande 100 Boeing 737-10

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Gil Roy

Cliente d’Airbus, la compagnie low cost turque parie sur Boeing et sur le 737MAX pour soutenir le développement de son activité. Elle commande 100 exemplaires du haut de gamme 737-10 et prend des options pour 100 unités supplémentaires. Une stratégie prudente.

Apparemment, Pegasus Airlines ne veut pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Alors qu’elle exploite une flotte d’une centaine d’Airbus de la famille A320neo et qu’elle attend encore la livraison de plus d’une soixantaine d’exemplaires, elle vient de commander 100 Boeing 737-10. Avec les 100 options qu’elle a prises, Pegasus Airlines, pourrait se retrouver à terme, avec une flotte de monocouloirs de nouvelle génération composée à 50/50 d’A320neo et de 737MAX.

La low cost turque est prudente. Les déboires de Boeing entrainent de sérieuses difficultés pour les compagnies qui avaient tout misé sur le 737MAX dans ses diverses versions. On notera au passage que sur les quatre modèles de la famille, deux restent encore à certifier, dont le 737-10 que vient de commander Pegasus.

Même si aujourd’hui, toutes les planètes semblent alignées pour Airbus, un accident industriel est toujours possible. L’histoire des entreprises, au-delà de l’aéronautique, regorge d’exemples. Et même si l’A320neo dans ses multiples déclinaisons est une remarquable machine qui génère de confortables profits pour les compagnies qui savent l’exploiter, il n’en demeure pas moins que les délais de livraisons posent problème.

Avec les incertitudes qui entourent la certification du 737-10 et les délais à rallonge de l’A321neo, Pegasus Airlines s’inscrit dans le long terme. D’où sa volonté de répartir les risques. On peut aussi imaginer qu’elle a su tirer parti de la position de faiblesse de Boeing pour négocier de bonnes conditions d’achat pour ses 100 + 100 futurs monocouloirs. Les livraisons devraient débuter en 2028.

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Gil Roy

Gil Roy a fondé Aerobuzz.fr en 2009. Journaliste professionnel depuis 1981, son expertise dans les domaines de l’aviation générale, du transport aérien et des problématiques du développement durable est reconnue. Il est le rédacteur en chef d’Aerobuzz et l’auteur de 7 livres. Gil Roy a reçu le Prix littéraire de l'Aéro-Club de France. Il est titulaire de la Médaille de l'Aéronautique.

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  • "un accident industriel est toujours possible" ; puisque vous évoquez cet hypothétique cas de figure, je rappelle que le procès en appel du Rio-Paris, AF447, aura lieu fin novembre 2025, où seront mis sur le devant de la scène plusieurs facteurs dont les sondes Pitot, la loi de pilotage entraînant une stabilité longitudinale neutre et l'absence de protection basse vitesse qui aurait empêché le décrochage de l'avion.

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