Une bonne partie des Terriens sont confinés chez eux, rares sont les avions qui volent et les usines d’Airbus fonctionnent au ralenti. Dans les bureaux d’étude, les ingénieurs du constructeur européen continuent néanmoins leurs travaux sur des programmes clés comme l’A321 XLR à long rayon d’action, l’A330-800 récemment homologué et l’amélioration des procédés de fabrication.
La conception détaillée de l’A321 XLR se poursuit, en même temps que le choix des fournisseurs et même la fabrication des premières pièces. Le nouveau modèle, qui a rencontré le succès avec 450 commandes depuis son lancement au salon du Bourget 2019, est dans les temps pour une mise en service en 2023, selon Airbus. Guillaume Faury, président exécutif d’Airbus, avait annoncé en mars 2020 que son calendrier ne serait pas touché par la réduction des activités liées à la pandémie.
La conception détaillée bat son plein, avec l’utilisation conjointe de maquettes numérique et physique. Ainsi, l’assemblage des sections de fuselage fera appel à une répétition grandeur nature. Les multiples systèmes seront installés sur une maquette en bois.
En mars, les derniers fournisseurs ont été choisi. Entre autres, Premium Aerotec est dorénavant responsable de la structure du réservoir central arrière. Diehl Aviation est en charge des circuits d’eau potable et d’eaux usées. La fabrication des pièces à cycle long, comme le train d’atterrissage confié à Safran, a commencé au début de l’année.
Pendant ce temps, l’A330-800 a reçu une nouvelle homologation ETOPS pour l’exploitation bimoteur étendue. Ce modèle pourrait trouver sa place dans un monde où on éviterait les escales plus encore qu’aujourd’hui. La norme ETOPS « au-delà de 180 minutes », auquel l’A330-800 répond désormais, lui donne une grande souplesse.
En cas de panne d’un moteur, il est autorisé à voler encore pendant quatre heures et 45 minutes, soit environ 2.000 NM (3.700 km), selon Airbus. Il peut utiliser des routes passant plus loin d’un aéroport de déroutement et donc plus directes. De quoi utiliser au mieux sa distance franchissable de 8.150 NM (15.100 km).
L’A330-800 est plus court que le -900 – sa configuration classique offre 257 sièges – mais son autonomie est supérieure.
Sur la famille A320, une nouvelle méthode de production, plus fiable, est mise au point pour les spoilers (destructeurs de portance) en fibre de carbone. Le moulage par injection de résine liquide va remplacer un procédé plus conventionnel faisant appel à un autoclave – un four géant pressurisé. Des bénéfices sont attendus en termes de coût, de qualité et de continuité du flux de production.
Les premiers spoilers ainsi fabriqués viennent de sortir d’une usine conjointe Airbus-Spirit Aerosystems au Royaume-Uni. Ils doivent encore recevoir leur homologation.
Thierry Dubois
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Pour moi l'E-FAN X était aussi un "projet clé".
Dommage
Je partage...
Difficile de faire une pause pour attendre car l'accident Boeing aurait laissé davantage de temps.
Aurait-on manqué un épisode : un repositionnement liés à d'autres hypothèses, à une autre techno ? Une impasse techno ? ...Nous le découvrirons plus tard
A suivre.
Une impasse technologique:oui