Piper Aircraft vient d’annoncer qu’il suspendait, pour une durée « indéterminée », le développement de son avion monoréacteur ultra léger Altaire. Une partie du personnel affecté à ce programme est licenciée et les clients seront remboursés. Les performances du jet ne sont pas en cause. Le constructeur estime que les perspectives du marché des jets personnels sont trop incertaines pour continuer…
C’est l’une des premières décisions que prend le nouveau PDG par intérim de Piper Aircraft. Deux semaines seulement après sa nomination, Simon Caldecott décide de suspendre pour une durée « indéterminée » le programme Altaire. Le constructeur de Vero Beach reconnaît que sa décision aura des conséquences sérieuses pour ses employés et pour les clients de l’Altaire. 150 salariés et 55 intérimaires sont « remerciés ». Piper va rembourser la centaine de clients qui avaient versé un acompte sur la commande du son jet.
Caldecott insiste sur le fait que le programme se déroulait selon le calendrier établi et conformément au budget prévisionnel. Les performances étaient atteintes. En revanche, les coûts de développement ont atteint des niveaux trop élevés par rapport aux prévisions de croissance du marché des jets légers. Le retour sur investissement était devenu impossible dans le contexte économique actuel. Piper, sous l’impulsion de son actionnaire, le ministère des Finances du sultanat de Brunei, a choisi de limiter la casse en jetant l’éponge. Il conserve les droits de propriété sur le modèle et se réserve ainsi la possibilité de relancer le programme si le segment de marché des jets personnels se redresse.
Cette annonce par Piper de l’abandon de son projet de jet monoréacteur, fait suite à celle d’Eclipse Aerospace de relancer la production du biréacteur Eclipse 500. Il y a deux semaines seulement, les repreneurs d’Eclipse, présents à la convention annuelle NBAA de l’aviation d’affaires, ont annoncé leur intention de faire voler, d’ici à 2013, une version modernisée, baptisée Eclipse 550. L’avion sera construit en Pologne, par PZL Mielec, une filiale de Sikorsky. Alors que Piper ne croit plus à ce créneau, les nouveaux investisseurs d’Eclipse tablent sur la vente de 50 à 100 avions par an, sur les dix ans à venir. Pendant ce temps, dans l’Ontario, Diamond Aircraft relance son programme D-Jet de monoréacteur, après avoir failli, au printemps 2011, y renoncer définitivement faute de financement suffisant.
Au vu des rebonds des programmes du D-Jet et de l’Eclipse, la décision de Piper n’a peut-être pas sonné le glas de l’Altaire. Mais une chose est certaine, le créneau des jets personnels manque singulièrement de visibilité.
Gil Roy
Les hélicoptères Puma HC2 âgés d’un demi-siècle seront retirés du service en 2025. Ils seront… Read More
La tour de contrôle centrale de l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle est en travaux. Fin… Read More
Depuis plus de quatre décennies, le Pilatus PC-7 constitue la pièce maîtresse de la formation… Read More
On a rarement vu une compagnie aérienne aussi bien préparée à déposer le bilan que… Read More
Dans un roman, Jean Rousselot raconte à la première personne du singulier la carrière militaire… Read More
Textron Aviation a livré à l'armée de l'air péruvienne le premier de 2 Beechcraft King… Read More
View Comments
Piper Aircraft abandonne « temporairement » l'Altaire
D'un autre côté, il est débile de faire un monomoteur dans cette catégorie ! un bi ou, mieux, un trimoteur serait infiniment supérieur
Accessoirement, il est hideux, cet avion, avec son réacteur mal placé (mal placé du point de vue technique)
Piper Aircraft abandonne « temporairement » l'Altaire
Domage, ils pourraient recuperer les investissements consentis en le transformant en bireacteur, il ferait un bon concurrent du Mustang. Alors plus de ce carcan de devoir atterrir à 61 nœuds (avec 6 personnes + bagages + reserves).
Le seul moyen de faire un jet monomoteur, c’est de jouer à fond sur la légèreté, structure cellule en composite (carbonne) et 4 places stricte et 45kg de bagages, pas plus de 1,23m de large, c’ezst seulement comme cela qu’on pourrait faire un Jet qui croise à 360 nœuds et atterrit à 61. Surtout pas question de 6 places dont 4 en vis-à-vis dans un grand salon comme ce Piper jet, en plus avec une structure en alu c’est évident que cela ne peut pas marcher.
Piper Aircraft abandonne « temporairement » l'Altaire
La saga des jets monomoteurs. A remarquer qu’Ici ils ont déjà 100 commandes avec des acomptes payés et ils préfèrent les canceller et indemniser les clients. La dure loi (bonne loi quand même) des 61 nœuds de vitesse d’aterrissage obligatoire pour les mono. Attendons le Cirrus, Diamond et les autres.