En 2020, le constructeur européen ATR a livré 10 turbopropulseurs neufs et n’a enregistré que 3 commandes nettes. Ses compagnies clientes devraient être les premières à bénéficier de la reprise du transport aérien.
L’équipe de direction d’ATR tablait sur un redémarrage soutenu de l’activité à l’approche de l’été 2021. Maintenant, elle mise sur la fin de l’année. Une chose est sûre, comme c’est par le « domestique » que la machine va se remettre en route, ses clients devraient être parmi les premiers à reprendre du service. Déjà, fin décembre 2020, 70% de la flotte des ATR avaient été remis en vol, affirme l’avionneur.
Toutefois, les compagnies régionales ont souffert. Plus fragiles que les plus grosses, elles abordent le redémarrage affaiblies. Seul point positif, juste avant l’éclatement de la pandémie, les transporteurs régionaux avaient de grandes difficultés à recruter des pilotes et des techniciens. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Reste à faire revenir les clients.
En 2020, ATR a livré 10 appareils et reçu six commandes brutes. Il a enregistré aussi une annulation portant sur trois appareils. Il a également livrés quatre avions d’occasion, principalement en version cargo. Pour mémoire, en 2019, l’avionneur de Toulouse a livré 68 avions et enregistré 48 commandes.
En 2021, il s’est fixé pour objectif de livrer 20 avions neufs dont plusieurs ATR 72-600F, le premier avion cargo spécialement conçu pour le fret, à FedEx. Le premier a été livré en décembre 2020. « Le fret aérien devrait doubler sa capacité au cours des 20 prochaines années, et les ATR représentent la plateforme idéale pour les livraisons express point à point. », affirme le constructeur. Par ailleurs, ATR annonce la certification de l’ATR 42-600S, la version à décollage et atterrissage courts, en 2021.
Parmi les trois projets d’avions « Zéro émissions » dévoilés par Airbus, il n’aura échappé à personne qu’il y a un turbopropulseur régional de nouvelle génération. De toute évidence, c’est l’affaire d’Airbus, pas encore celle d’ATR. Les objectifs de ce dernier sont plus immédiats, et il portent en particulier sur les 900 turbopropulseurs régionaux vieillissants qui devront être remplacés dans les années à venir. ATR parle de 5 à 7 ans.
Même si aujourd’hui, il est le seul sur le marché, après la sortie de Bombardier, il ne semble pas être le seul à s’intéresser à ce marché. Embraer montre en effet des velléités de relancer un nouveau turbopropulseur conventionnel.
Gil Roy
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2021 pour la certification du 42S : une bonne nouvelle tout particulièrement si les clients sont là mais les trois compagnies de lancement seront elles au rendez vous ?
Concernant le remplacement des machines de 30 places ( Saab 340,..) l ATR42 même un peu modernisé peut il être compétitif?
Côté 72 si Embraer lance en 2022 son projet ,ATR ne pourra plus se contenter d' améliorations incrementales...si ces actionnaires lui débloquent les crédits.