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Industrie

Premier vol du démonstrateur technologique C295 Clean Sky 2 d’Airbus

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Volker K. Thomalla

Le démonstrateur technologique Clean Sky 2, basé sur un C295, a effectué son vol inaugural depuis Séville. L’avion modifié servira à valider de nouveaux systèmes, matériaux et procédés visant à réduire le bruit et les émissions de CO2. Si les résultats sont concluants, les innovations seront intégrées dans de nouveaux avions régionaux.
Le projet Clean Sky 2, lancé par l’Union européenne et mené en coopération avec l’industrie aérospatiale, vise à développer des technologies innovantes pour réduire les émissions sonores et de CO2.

Airbus participe au programme avec un démonstrateur technologique C295. Le 25 janvier 2022, l’avion biturbopropulseur Flight Test Bed 2 (FTB2) a décollé de Séville pour son vol inaugural.

Le C295 FTB2 est équipé d’une aile déformable avec de nouveaux winglets dynamiques, d’un nouveau système de contrôle des gouvernes et d’une antenne satellite SATCOM plate intégrée à la partie haute du fuselage.

Le nouveau système de commande de vol s’appuie sur des systèmes numériques qui  optimisent la forme aérodynamique de l’aile en vol. Un nouveau volet multifonction a été intégré.

Le C295 FTB2 embarque une nouvelle aile et des winglets dynamiques ainsi qu’une antenne SATCOM plate intégrée à la structure du démonstrateur. © Airbus

Ces nouveaux systèmes vont être testés en vol dans le cadre de la campagne d’essais débutée avec le premier vol du C295 modifié.

Si les différents éléments et les nouveaux matériaux utilisés atteignent les résultats escomptés, ils pourront éventuellement être intégrés dans les futurs avions régionaux et multi-missions.

Les ingénieurs d’Airbus estiment que l’application de ces nouveaux systèmes appliqués à des missions SAR (Search and Rescue) réduiraient les émissions de CO2 de 43% et les émissions d’oxyde d’azote de 70%. En outre, l’avion produirait 45% d’émissions sonores en moins au décollage.

Le processus de fabrication des pièces testées sur le C295 FTB2 a été optimisé avec de nouvelles méthodes d’assemblage pour les ailes, faites d’alliage d’aluminium (le Scalmalloy d’Airbus). Les winglets ont été réalisés en matériaux composites, avec la technique du « one shot » qui consiste à fabriquer la pièce d’un seul tenant.

Volker K. Thomalla

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Volker K. Thomalla

Journaliste aéronautique et pilote privé, Volker K. Thomalla est spécialisé dans les questions de l’aviation d’affaires et du trafic aérien. Il a écrit une douzaine de livres sous son nom ou en collaboration. Il a été rédacteur en chef des magazines aéronautiques allemands Flug Revue et Aerokurier entre 1995 et 2016.

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    • @Gilles Rosenberger
      J'avoue partager votre scepticisme.
      Ça fait un siècle que les ingénieurs cherchent à améliorer sans cesse le rendement aérodynamique des avions, et la "conscience écologique", pour motivante qu'elle soit, n'est pas plus génératrice de progrès que la recherche de performance qui a jusqu'à maintenant guidé tous les constructeurs soucieux de proposer des machines économiques aux opérateurs.
      Je vois dans cette réalisation d'Airbus une excellente façon de convertir en travaux concrets et immédiatement affichables (l'avion vole) une partie des subventions pour la recherche en décarbonations que l'hydrogène ne permettra pas de démontrer pratiquement avant longtemps.
      Souvenez-vous des ailes flexibles de l'A380 (avec toute une usine à gaz de vérins commandés électroniquement ) pour amortir les turbulences.
      Il faudrait interroger les derniers utilisateurs de cette machine, mais je crois me souvenir que le système a vite été condamné, il générait plus de criques que de confort....
      Dans l'article de V.K. Thomalla il est également fait état de l'étude qui est faite pour s'inspirer de la nature (les ailes d'oiseaux).
      Ça, c'est ce qui se fait depuis les débuts de l'aviation (De Vinci, Ader, Lilienthal...) et encore aujourd'hui avec brio par les constructeurs de planeur Allemands.
      Mais ce n'est valable que pour les vitesses des oiseaux, donc pertinent pour le décollage et l'approche pour un avion commercial, moments transitoires qui n'ont que peu d'impact sur la consommation globale. (L'aigle peut peut-être doubler un ATR lorsqu'il vole en piqué, mais ce n'est pas là qu'il révèle tout son potentiel de sustentation...il l'efface tout simplement pour tomber plus vite !)
      Jean-Baptiste Berger

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