Premier vol transatlantique pour le projet Fello’Fly d’Airbus

Deux Airbus d’essais A350 ont relié Toulouse à Montréal mercredi 9 novembre 2021 en configuration Fello’Fly. Les appareils ont décollé à une minute d’intervalle pour se poser moins de huit heures plus tard avec seulement deux minutes d’écart. Des pilotes des compagnies partenaires French Bee et SAS Scandinavian étaient à bord en tant qu’observateurs.

Il s’agit de la troisième campagne d’essai du projet Fello’Fly et du tout premier dans un espace aérien océanique. Le précédent vol au dessus de l’Atlantique s’était déroulé fin juillet 2020, où deux A350 d’essais Airbus se sont envolés de Toulouse pour un vol d’environ 4 heures au large des côtes françaises.

Cette fois, le premier appareil, un A350-900 qui est aussi le tout premier prototype d’Airbus, a décollé de Toulouse à 8h37 locale, suivi de l’A350-1000 (MSN059) à 8h38.

La technologie de vol à récupération de l’énergie de sillage utilisée dans un vol Fello’fly est inspirée du biomimétisme pour réduire les émissions de l’aviation, en reproduisant reproduit le comportement des oiseaux qui volent ensemble pour réduire leur consommation d’énergie. L’avion suiveur qui « récupère » l’énergie perdue par un leader, en volant dans le courant d’air ascendant doux créé par le sillage, réduit sa consommation de carburant de l’ordre de 5 % par voyage.

Selon Airbus, plus de six tonnes d’émissions de CO2 ont été économisées au cours du voyage jusqu’à Montréal, « ce qui confirme le potentiel d’économie de carburant de plus de cinq pour cent sur les vols long-courriers. » A voir toutefois lorsque les avions seront pleins de passagers…

Jérôme Bonnard