Le nouveau prototype de l’amphibie canadien Seawind a effectué son roll out. Les essais en vol en vue de la certification vont débuter prochainement.
C’est un nouveau départ pour l’amphibie Seawind 300C qui s’apparente presque à une résurrection. Après le crash du prototype, le 16 août 2007 près de Winnipeg (Manitoba, Canada), dans lequel le pilote d’essai Glenn Holmes avait perdu la vie, un trait semblait avoir été définitivement tiré sur ce programme. Le pilote avait reçu l’ordre de convoyer le prototype à l’usine suite à la décision prise la semaine précédente, de suspendre l’activité de l’entreprise en faillite. Le personnel avait déjà été licencié.
Richard Silva, le porteur du projet n’a jamais baissé les bras. Pendant toute cette traversée du désert au cours de laquelle il s’est efforcé de trouver de nouveaux investisseurs, il a tenu régulièrement au courant la communauté aéronautique de sa situation. Il a publié une newsletter trimestrielle dans laquelle il donnait des informations précises et factuelles sur l’avancée de l’enquête sur l’accident, ainsi que sur ses contacts avec des actionnaires potentiels. C’est dans la lettre datée de l’automne 2008, qu’il annonça le redémarrage du programme.
Le Seawind 300C est en fait la version certifiable du kit du Seawind, un concept d’amphibie en composite apparu au début des années 80. Le programme a été annoncé en 2003 au salon Sun’n Fun. Le prototype a effectué son premier vol le 31 août 2006, sur l’aéroport Saint-Jean au Québec. Au moment de l’arrêt de son activité, en août 2007, le constructeur avait enregistré plus de 80 commandes assorties du versement d’un acompte de 9.000 $. Le prix du Seawind 300C était alors de 325.000 $
Le Seawind 300C est un spacieux amphibie de 4/5 places propulsé par un moteur Continental IO-550-N de 310 ch installé au sommet de la dérive (certains appareils construits en kit sont équipés de turbine Pratt&Whitney Canada PT6). Il est équipé d’une hélice tripale constant speed McCauley. Il a une masse maximale au décollage de 1.540 kg. Son nouveau prix catalogue est passé à 350.000 $. Le glass cockpit est en option, comme le Fadec ou l’équipement IFR.
Gil Roy
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Reprise imminente des essais en vol du Seawind 300C
Je pense au contraire que le GMP est trés bien placé pour obtenir :
- un flux d'air non perturbé en amon de l'hélice
- un hélice placée exactement au CG de l'aile
- loin des projections d'eau
- loin des oreilles des occupants de l'avion
- un centrage indifférent au poids des passagers
En terme de mécanique du vol, je ne pense pas qu'il y ait de problême fondamental, mais je trouve que la gouverne de profondeur est sous-dimentionnée ainsi que le volume de flotaison un peu faible en arrière de la coque .
Reprise imminente des essais en vol du Seawind 300C
Je comprends que les amphibies ont des contraintes particulières mais un moteur accroché en porte à faux sur la dérive, n'est-ce pas scabreux et, en ce qui concerne la mécanique du vol, bien loin d'e l'optimum?