Fin décembre 2020, les livraisons de moteurs CFM56 et Leap totalisaient 972 unités, contre 2.127 en 2019. © Cyril Abad / Safran
On dit souvent que l’Europe se construit avec les crises et c’est vrai pour la pandémie de Covid-19. C’est vrai aussi pour l’industrie aéronautique française. Soumise aux coups de boutoir d’une crise sans précédent, les entreprises françaises ont uni leurs forces.
Les ennuis du Boeing 737 MAX et la crise qu’ils ont provoqués étaient déjà inimaginables. Ce n’était pourtant qu’un avant-goût de ce qui allait suivre. Réductions dans les cadences de production et coupes claires dans les effectifs : les chiffres sont spectaculaires.
Le gouvernement français a su réagir. D’une part, en limitant les dégâts : les suppressions d’emploi ont surtout lieu dans les établissements des entreprises françaises à l’étranger. Dans l’Hexagone, des mesures multiples ont été adoptées afin d’éviter les départs contraints.
D’autre part, en exigeant des contreparties : rien moins qu’un coup d’accélérateur spectaculaire pour la transition énergétique. Une mise en demeure ? Depuis le temps que l’aéronautique parle de verdissement, le gouvernement a sans doute vu l’occasion de taper du poing sur la table.
Pour accepter pareil échange, les constructeurs, Airbus et Safran en tête, devaient se sentir au pied du mur. Tiendront-ils leurs promesses ? Ils se sont en tous cas mis eux-mêmes sous forte pression des médias et donc du grand public.
Une autre leçon de l’année sera la cohésion renforcée de la filière : les quatre grands travaillent désormais en commun pour son intérêt général. Airbus, Dassault, Safran et Thales se sont mis d’accord pour alimenter un fonds commun de soutien. Désormais géré par ACE Management, il a procédé à sa première opération. Le fonds d’investissement ACE Aero Partenaires reprend Aries Alliance, un spécialiste en machine-outil et pièces métalliques complexes, évitant ainsi la disparition d’un fournisseur critique.
Pendant ce temps, Airbus termine l’année sur des livraisons en retrait mais pas si mauvaises, aux alentours de 550 avions. Car, dans le monde, les compagnies aériennes ne souffrent pas toutes autant de la crise qu’en Europe. En outre, certaines continuent à prendre livraison d’avions neufs malgré la chute du trafic.
Quant aux banques et aux loueurs, ils soutiennent l’arrivée de ces nouveaux appareils : si la compagnie fait faillite, les avions sont des actifs mobiles faciles à replacer.
Thierry Dubois
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