La faillite d'Universal Hydrogen pourrait être la première d'une série. Le recul des investisseurs est une menace pour de nombreux projets. © Universal Hydrogen
Le 29 juin 2024, le Seattle Times titrait : « Universal Hydrogen, pionnier du vol à l’hydrogène, fait faillite » Faute d’avoir conclu une nouvelle levée de fonds et de ne pas avoir trouvé de repreneur, la start up californienne Universal Hydrogen qui possède un bureau à Toulouse, jette l’éponge.
L’entreprise californienne Universal Hydrogen (UH) qui a été créé notamment par Paul Eremenko (ex Chief Technology Officer d’Airbus) et Jon Gordon (passé par United Technology et Airbus A-Cube) a annoncé à ses actionnaires qu’elle n’avait pas réussi à lever les fonds nécessaires pour continuer ses développements.
L’entreprise projetait le développement d’une aviation régionale « propulsée à l’hydrogène » et visait la commercialisation de recharges de réservoirs d’hydrogène sur un modèle « butagaz » : en livrant à bord de l’avion des bonbonnes précédemment chargées dans une installation industrielle.
Ce marché nécessitait la transformation des avions pour remplacer les turbopropulseurs par des groupes constitués d’une pile à combustible et d’un moteur électrique. Une filiale a été créé à Toulouse fin 2021 pour développer les kits destinés aux ATR. Un premier prototype de Dash-8 avec l’un des moteurs initiaux substitué par un groupe hydrogène a volé en Californie en mars 2023. Le calendrier visait une entrée en service en 2025…
De nombreuses « bonnes fées » se sont pourtant penchées sur le berceau de l’entreprise.
Airbus-Ventures, Toyota-Ventures, American Airlines, Tencent (Chine), GE-Aerospace et Jet-Blue Ventures ont fait partie des premiers investisseurs pour un montant total de près de 100 M$.
Tom Enders (ex CEO d’Airbus) avait rejoint l’équipe comme membre du Strategic Advisory Board.
Mais dans un courrier adressé à ses actionnaires, le CEO (fraîchement nommé) Mark Cousin (ex-Airbus produits nouveaux) précise « Nous n’avons pas été en mesure d’obtenir un financement suffisant en actions ou en dettes pour poursuivre nos activités et nous n’avons également pas été en mesure d’obtenir une offre exploitable pour une vente de l’entreprise ou une transaction de sortie stratégique similaire » et annonce alors la mise en faillite imminente.
La perspective de l’élection de Donald Trump est citée par les observateurs comme un risque de ralentissement des efforts à réduire l’empreinte carbone du transport aérien et donc une fragilisation du projet UH. Dans un dernier message sur LinkedIn, Jon Gordon souhaite bonne chance aux deux acteurs restant en pointe sur le marché de l’aviation régionale à hydrogène que sont ZeroAvia et Airbus.
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