C’est une usine de Tarnos complètement rénovée qui a pris forme avec le « Campus industriel 2020 » du motoriste français. Un nouvel outil de MCO (Maintien en Condition Opérationnelles) qui permet de réduire de façon spectaculaire l’immobilisation des moteurs Arrius et Arriel.
Après Bordes où l’on construit les turbines, Tarnos est le deuxième site de Safran Helicopter Engines. L’usine a débuté son existence en 1965 avec la fabrication du réacteur Adour pour le Jaguar. Il est maintenant servi par 1.550 salariés et spécialisé dans le support après-vente, l’entretien et la réparation des moteurs d’hélicoptères en service. Au terme d’un projet lancé en 2015 (l’année des 50 ans du site) et d’un investissement de 50 M€, il vient d’être entièrement modernisé.
Trois bâtiments nouveaux sont sortis de terre, pour une surface totale de 33.000m2. La nouvelle usine tourne depuis cet été mais elle vient seulement d’être officiellement inaugurée en présence de la ministre des armées. Normal, l’état français est le premier client du site avec ses 1.600 moteurs de sept types différents en service sur 550 appareils.
Depuis 2001, un contrat de Maintien en Condition Opérationnelles (MCO) garantit aux utilisateurs gouvernementaux une disponibilité de 100% de leurs moteurs. L’état y trouve son compte et l’industriel aussi, ce contrat de MCO lui offrant une source de revenu fiable, confortable et sur le long terme, ce qui autorise les investissements lourds en matière de productivité.
Après bientôt dix ans de ce premier contrat de MCO, les négociations ont débuté pour une nouvelle tranche de dix années supplémentaires à partir de 2022.
Les trois nouveaux bâtiments offrent une surface couverte totale de 33.000m2. Le plus grand, 14.500m2, accueille la réparation des moteurs d’hélicoptères des zones Europe, Afrique et Moyen-Orient. Le deuxième (8.500m2) accueille quant à lui un «Centre d’Excellence mondial de Réparation de Pièces et de Composants » où convergent pièces et composants en provenance du monde entier. Le troisième bâtiment est réservé aux activités de pilotage du support et des services.
Un peu plus de 1.100 salariés (sur les 1.550 présents sur le site) travaillent dans cet ensemble qualifié de « plus moderne du monde » par Franck Saudo, président de Safran Helicopter Engines. A la clef, un gain de productivité très conséquent que Franck Saudo résume avec deux chiffres spectaculaires : « dans l’ancienne usine, un moteur parcourait 5 km tout au long de son processus de réparation, avec de multiples opérations de chargement et de déchargement. Aujourd’hui il parcourt moins de 500m ».
Tirant également partie de nouveaux outillages et d’une plus grande automatisation, Safran Helicopter Engines affiche un gain réduction des cycles de 30% en moyenne. Soit une immobilisation moyenne qui passerait de 50 à 30 jours pour les moteurs Arrius et Arriel, de loin les plus nombreux en service.
Le site de Tarnos reçoit en moyenne 650 moteurs par an pour réparation ou révision. C’est un peu moins de la moitié des 1500 confiés chaque année à Safran Helicopter Engines. Le reliquat est partagé entre trois autres sites au Texas, au Brésil et en Australie. Deux ateliers ont été fermés depuis 2015, en Grande Bretagne et en Afrique du Sud, quand il a fallu faire face à une baisse du marché.
Une tendance négative qui appartient au passé à en croire Franck Saudo : « Après la crise de 2014 – 2017 qui a fait baisser de 30% les livraisons de moteurs neufs, le niveau plancher est aujourd’hui atteint » explique-t-il, adossant son optimisme relatif sur les deux piliers que sont les activités militaires et le transport médical. Pour les activités d’entretien, de réparation et de révision, le motoriste enregistre même une (modeste) croissance de 1 à 2% par an. Dans le contexte actuel, c’est une bonne nouvelle…
Frédéric Lert
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Et elles sont deux (juste à côté, la doctoresse Darieussecq, dont le poste à la mairie de Mont-de-Marsan, ville de garnison dans le département des Landes - un des plus rouges de France avec l'Allier - a fait supposer qu'elle était experte en affaires militaires….) Mais pour le président, il fallait de la parité.
Et sinon, dommage pour le site d'Afrique du Sud, il fut une époque où les hélicoptères français étaient très, très présents là-bas…..
une poule qui a trouvé un couteau...
fermé, le couteau !