Le salon aéronautique du Bourget génère 400 millions d'euros de retombées directes dans l'économie locale. © SIAE
La plateforme aéroportuaire du Bourget, ultrasécurisée, est devenue à elle seule plus peuplée que la ville hôte du 53èmeSalon de l’Aéronautique et de l’Espace.
Le Salon du Bourget a débuté il y a presque 6 mois. Le temps nécessaire pour le montage des stands et des quelques 335 chalets réservés aux grandes entreprises. C’est ici qu’elles reçoivent leurs clients et officiels pour leurs rendez-vous d’affaires ou les conférences de presse. Au total ce ne sont pas moins de 18.000 travailleurs mobilisés pendant cette période, 10.000 camions ont assuré le transport des matériaux. Le cumul en temps de travail atteint ainsi les deux millions d’heures.
Il faut dire que le plus grand salon d’aviation au monde s’étend sur 75 hectares, une surface couverte totale de 324.000 m2 où sont présents cette année 2.453 exposants venus du monde entier. Plus de 320.000 visiteurs vont franchir cette semaine les différents accès au salon où une centaine d’hôtesses les accueillent. 300 délégations officielles venues de 98 pays sont aussi attendues. Des chefs d’État, ministres (dont 16 étrangers), chefs d’état-major (une quarantaine au total), représentants de direction de l’aviation civile… le Bourget est le grand rendez-vous des décideurs, un salon sous haute surveillance.
Deux mille personnes dont plus de 400 agents (et 100 pour la circulation) sont cette année en charge de la sécurité. Pour les appuyer, 155 caméras de vidéosurveillance scrutent en permanence les faits et gestes des visiteurs, ainsi que 6 caméras embarquées. Les contrôles à l’entrée sont renforcés avec palpations et fouilles.. L’espace aérien sera lui aussi surveillé.
En outre un dispositif d’intervention secours à la hauteur de l’événement (64 secouristes, 5 médecins et 5 infirmiers) est opérationnel durant toute la semaine.
En 2024, le parc des expositions du Bourget rénové accueillera les 20.000 journalistes accrédités pour les Jeux Olympiques de Paris. On rêve déjà du salon aéronautique 2025, dans des halls modernisés et surtout avec sa nouvelle station de métro qui permettra de tourner définitivement la page sombre de l’accessibilité cauchemardesque.
Jérôme Bonnard
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