Le contrat signé par Seaplane Global Air Services marque la première percée sur le marché occidental pour Beriev avec le Be-200. © Beriev
C’est un contrat prometteur pour le constructeur russe Beriev. Il s’articule entre quatre commandes fermes et six options. La société américaine Seaplane Global Air Services déploiera ses bombardiers d’eau amphibies à partir de 2019, aux USA et en Europe, là où l’urgence les imposera.
Ce contrat signé à Gelendzhik (Russie), le 8 septembre 2018, dans le cadre du salon Hydro Avia Salon, est la suite logique de l’annonce récente de la remotorisation du Be-200 avec le moteur Powerjet SaM146 développé conjointement par Safran Aircraft Engines (France) et UEC Saturn (Russie). Les deux premiers exemplaires du bombardier d’eau de Beriev seront livrés équipés de moteurs ukrainiens D-436TP de Motor Sich. Ils seront ensuite rétrofités lorsque les certifications européenne et américaine auront été délivrées par l’EASA et la FAA. A noter que la Russie a prévu de remotoriser sa flotte en service avec le SaM146. Elle se compose actuellement de 11 biréacteurs.
La société Seaplane Global Air Services dirigée par Patrick Massardy entend se positionner sur la prestation de services dans la lutte contre les incendies de forêt. Le Be-200 a été conçu par Beriev pour cela, mais aussi pour l’assistance lors de catastrophes naturelles et le transport de passagers. Ce biréacteur amphibie multirôle a été engagé par le passé en Grèce et au Portugal.
La multiplication des incendies en Europe et aux USA et leur ampleur croissante ont encore mis en lumière ces derniers mois, en Suède comme en Californie, la nécessité de redimensionner les moyens de lutte. Seaplane Global Air Services a choisi de se positionner en tant que prestataire de services auprès des états. Des pilotes français et américains vont prochainement être envoyés à Taganrog (Russie), chez Beriev, pour être qualifiés sur le Be-200.
L’Europe, de son côté, a entamé une réflexion en vue, éventuellement, de se doter d’une force d’intervention susceptible de venir en renfort des moyens nationaux. La collaboration entre les états membres de l’Union européenne fonctionne. Les Canadair de la Sécurité civile française interviennent régulièrement en dehors de l’hexagone. Deux ont été envoyés cet été en renfort en Suède.
De toute évidence, Beriev et Seaplane Global Air Services ont une carte à jouer.
Gil Roy
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Fausse polémique. Le bon avion c'est celui qui est adapté aux terrains au dessus desquels il est supposé intervenir. En France, il faut un appareil maniable, économique, pas une enclume façon B747 Supertanker ou DC-10. Sans compter une certaine aversion culturelle à acheter russe...Le Be200 remotorise et avec un cockpit "occidental" sera sans doute un excellent appareil mais pour des régions specifiques.
Un Be-200 est conçu pour plus de rôles que le bombardement d'eau. Il pourrait remplacer les Falcons SURMAR et les hélicoptères de SAR (en mer), en mieux puisqu'il peut se poser sur l'eau et comporte une charge utile plus élevée.
Ainsi, il peut être utilisé en dehors de la saison des feux, contrairement au CL-X15. Cela étant, il ne remplace pas les Canadairs, mais peut être utilisé en complément.
Serait-ce la démonstration que cet avion a un avenir et que nos authorités ont eu tort de le négliger ?