Comme chaque année, le motoriste français SMA sera présent au salon AirVenture d’Oshkosh (27 juillet – 2 août 2009) où il devrait dévoiler sa nouvelle stratégie, illustrée par le contrat signé avec le constructeur américain Maule. Depuis début 2009, les ventes sont suspendues et les ingénieurs de SAFRAN ont entrepris une remise en question complète du moteur diesel français. La discrétion adoptée par SMA pour laisser craindre que son actionnaire SAFRAN avait renoncé à poursuivre cette aventure débutée en 1996 à l’initiative de Renault Sport et de Socata.
Depuis sa reprise par SAFRAN (ex SNECMA) en avril 2005, assortie d’un investissement de 20 millions d’euros, et le retour aux commandes de Luc Pelon, SMA s’est fait très discret. Cette attitude tranche avec celle des débuts quand le nouveau motoriste français annonçait qu’il allait révolutionner l’aviation générale avec son moteur diesel qu’il projetait alors de vendre à plus de 2000 unités par an. Elle s’est encore radicalisée ces derniers mois avec la décision de suspendre les ventes.
Au salon du Bourget 2009, Luc Pelon s’est voulu rassurant. SAFRAN n’a pas jeté l’éponge. Au contraire, il a donné les moyens à sa filiale SMA de procéder à une remise en question profonde du moteur diesel en s’appuyant sur les 20.000 heures de vol totalisées par une quarantaine de Cessna C182 à moteur diesel.
Ce retour d’expérience acquis sous tous les climats et dans les conditions d’exploitation les plus variées a, en effet, mis en évidence de multiples problèmes techniques sur le calculateur, le refroidissement, les échappements, le carter ou encore l’alternateur. Il a aussi souligné les limites du domaine de vol, en particulier au niveau du plafond utile et des températures opérationnelles. Le nouveau patron a décidé de prendre le taureau par les cornes et de corriger, un à un, chaque défaut.
SMA s’est fixé quatre objectifs : augmenter les performances du moteur, améliorer sa fiabilité avec un potentiel de 2000 heures et un calendrier de maintenance callé sur celui de la cellule, proposer enfin un produit industrialisé et non plus un démonstrateur technologique et réduire les coûts de production pour dégager une marge en tablant sur 300 à 400 moteurs produits et non plus 2000 comme au début. « C’est un chantier important. Les performances visées nous obligent à toucher à tous les points et même à l’industrialisation », résume Luc Pelon. « Notre objectif est que tout soit rectifié d’ici au printemps 2010 ».
Dans le même temps, SMA a conclu un accord commercial avec le constructeur américain Maule qui va proposer le moteur français SR305-230 en première monte sur son M9. Le motoriste français renonce désormais à développer des compléments de certification (STC) pour retrofiter des modèles anciens. Il a choisi de se concentrer sur le moteur et de laisser l’avionnage aux constructeurs. Le contrat signé avec Maule et célébré cette année à Oshkosh est présenté comme une première étape.
L’avenir de SMA reste toutefois suspendu au bon vouloir de SAFRAN qui continue à envisager toutes les solutions…
Gil Roy
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