L’avion solaire de Bertrand Piccard et André Borschberg a fait un saut de puce historique de 350 m, le 3 décembre 2009, à quelques heures de l’ouverture du sommet sur le changement climatique de Copenhague (7-18 décembre 2009). Tout, sauf une coïncidence…
« Cette fois, c’est fait, il a décollé ! Avec son immense envergure et sa faible
vitesse il avait l’air immobile pendant 30 secondes mais il a quand même
parcouru 350 mètres », se réjouit Bertrand Piccard, le père du projet Solar Impulse.
11 commentaires
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Solar Impulse s’envole en prélude du sommet de Copenhague
Cher Balli,
Je fais partie de ces hurluberlus rêveurs, pilotes du dimanche d’une aviation de loisirs moribonde.
Je suis, je le confesse, un pisse copie au cerveau atrophié par les communiqués de presse enthousiastes, à l’orthographe approximative et à la grammaire déficiente.
Petit rédacteur d’une gazette certes ancienne, mais ravagée par les contrats publicitaires mirobolants, ramenés par une équipe commerciale riche de 35 commerciaux, tous sortis de l’école Rank Xerox, je ne suis pas digne de m’adresser à un pilote professionnel, un vrai.
Ceci dit, permettez moi de vous faire part des élucubrations fiévreuses d’un cerveau d’amateur, très mal éclairé de la lueur de ma (très) maigre expérience.
Voler est un rêve ancien. Très ancien, peut être même un des plus anciens. Je n’égratignerais pas vos oreilles des poncifs journalistiques maintes fois rabâchés. Je ne vous dirais pas que voler par pur plaisir est le plus grand privilège qui soit. Vous le savez puisque vous êtes pilote pro. Vous avez trouvé le moyen de faire coïncider passion et métier.
Je vous dirai simplement que traverser l’atlantique en monomoteur léger, sans pilote automatique, sans assistance, dans l’absence de vapeurs d’essence, puisque le réservoir supplémentaire était bien conçu, avec plein de matériel de survie a été un moment de bonheur, de peur, de découverte et d’apprentissage(oui, faire pipi dans un sac à gel ne s’improvise pas). Mais surtout de plaisir.
Quelque soit les motivations d’un pilote, à chaque vol, il apprendra quelque chose. Il se préparera, passera en revue tous les scenarii possibles, pèsera les risques et devra, à tout moment, prendre des décisions. Il amassera la documentation et demandera l’avis de ses ainés, parfois en faisant fi, parfois en le prenant pour argent comptant.
Comme le fait, à chaque vol un pilote professionnel et ce, tout au long de sa carrière.
Peu importe la raison du vol. L’important c’est sa réalisation. Chaque homme sur la planète a son référentiel et, heureusement (je dois dire que j’en suis particulièrement content sur ce coup), nous ne partageons pas tous le même.
Sans les joyeux hurluberlus, pas de progrès, pas de nouveaux avions, pas de nouveaux moteurs, pas d’avionique renouvelée. Juste une bande de rétrogrades confits dans leurs propres certitudes.
J’aime voler, je n’aime pas le permis de transport en commun, j’aime rêver, je n’aime pas regarder en arrière, j’ai envie d’avancer, pas de reculer. Et surtout, j’aime le regard émerveillé d’un enfant que je fait voler pour la première fois. Même si dans 10 ans il est assis à votre droite dans un cockpit bien trop compliqué pour moi.
Les rationalistes nous donnent un cadre. Les scientifiques nous expliquent pourquoi la terre est ronde. Moi, j’aime juste regarder la lune et rêver que Jules Verne a vraiment été sur la lune à bord d’un obus.
Et tant que les rêveurs rêveront, certains rêves deviendront une réalité. D’ailleurs, mon premier rêve, comme vous certainement, c’était de piloter. Alors de grâce, laisser nous rêver. Et comme dans un livre célèbre, continuez à compter et à être un homme sérieux. La planète en a autant besoin qu’elle a aussi besoin de sybarites rêveurs.
Solar Impulse s’envole en prélude du sommet de Copenhague
Marrant ce pilote commercial qui parle de projet aero ‘sans la moindre utilite’ et qui se veut defenseur de l’aviation generale.
D’AUCUNE UTILITE: justement, c’est l’argument phare de ceux qui aujourd’hui s’evertuent a faire disparaitre nos aerodromes avec cette belle loi de decentralisation et qui eliminent a petit feu notre aviation generale, toutes ces choses inutiles qui n’interessent qu’une minorite.
Toutes ces choses inutiles… inutiles tant qu’elles ne compromettent pas nos interets ?
Solar Impulse s’envole en prélude du sommet de Copenhague
j’ai toujours trouvé étonnant que des gens aient du temps à perdre pour s’énerver à propos du travail ou des activités réalisés par d’autres. ( je fais allusion à ce texte publié le 7 décembre à propos de Picard et des amateurs de records aériens)
Sans doute la jalousie, la rancoeur face à des ambitions décues, la tristesse liée au vieillissement inexorable entrainent ils leur auteur vers cette agressivité , cette méchanceté, inutiles et sans objet… félicitations à Gil Roy qui publie le texte et garde autant de réserve dans son commentaire. Et une tendre pensée pour tous les « cinglés » qui ont un jour eu envie de voler un peu plus loin … Hervé Gouinguenet
L’ART DE PONDRE DES ENGINS AERIENS QUI NE SERVENT A RIEN…
En fait Cher Monsieur, ce que vous trouvez étonnant, et moi je dirais même intolérable, c’est qu’un Pilote Commercial (sans la moindre ambition contrariée, je vous rassure…) ose critiquer, sans ménagement et même avec un réél agacement, une nième élucubration aéronautique, qu’il est même difficile de qualifier, tellement on est dans la loufoquerie la plus achevée!…
Mais si vous en doutez, imprimez la photo et montrez-la à vos gosses ou aux quidams de la rue, on va s’esclaffer et vous rigoler au nez, garanti!… Si vous pensez épater et faire rêver la jeunesse avec « ça », vous allez être déçu!…
Ne cherchez pas ailleurs, il n’y a que les pilotes, comme endoctrinés et tombés en secte — qui pourtant roulent souvent en BM dernier cri et dont on pourrait s’attendre qu’ils soient ultra-modernes, critiques et exigeants…–, pour toujours s’esbaudir de n’importe quelle couillonnade aéronautique, pourvu que celà soit mermozien, casse-gueule, hors de prix, inconfortable, inservable les 3/4 du temps, « chiant » à démarrer, à manoeuvrer, à poser, à parquer, à ravitailler, à entretenir et bien sûr sans la moindre viabilité économique!…
Je comprends en fait que ce Mr PICCARD ait touvé des Sponsors — non pas pour les retombées aéronautiques dont ils se fichent éperduement vu la taille du marché, et de plus on sait faire depuis 70 ans des engins ultra spacieux et confortables qui peuvent voler durant des semaines sans pratiquement rien consommer, ça s’appelle des zeppelins…–, mais tout simplement pour un coup de Pub de plus, sachant que les Média grand public sont à la quête quotidienne de sujets à diffuser, avec une propension pour les plus tordus et les plus ridicules possibles…
Ce qui me désole par contre, c’est de voir que les Média Aéro, toujours incapables de la moindre critique (Certes c’est l’usage depuis 50 ans, avec comme résultat l’anéantissement de l’aviation de loisirs..) emboîtent le pas et s’agenouillent béatement devant la chose, sous l’unique prétexte que celà concerne l’aérien!… Un peu comme si les critiques de Films encensaient tous les navets sous prétexte que c’est du cinéma!…
Certes le mal est fait, l’aviation de loisirs ne s’en remettra plus, celle d’affaires a aussi du soucis à se faire, dans 10 ans 90% des Terrains seront fermés et transformés en zone pavillonnaire, en champs de colza ou d’éoliennes, raison de plus pour devenir enfin crédible avant de sombrer!…
L’ART DE PONDRE DES ENGINS AERIENS QUI NE SERVENT A RIEN…
Pour clore cet débat, je souhaite citer Bertrand Piccard : « L’expérience du premier tour du monde en ballon m’a montré la difficulté de passer du rêve à la réalité. L’esprit de pionnier ne consiste pas à essayer des choses simples, mais plutôt à ne pas avoir peur d’échouer dans des entreprises difficiles ».
Solar Impulse s’envole en prélude du sommet de Copenhague
Combien de temps va durer le tour du monde ?
Solar Impulse s’envole en prélude du sommet de Copenhague
Cinq escales sont prévues pour changer de pilote et présenter l’aventure au public et aux autorités politiques et scientifiques. Chaque tronçon du vol durera de 3 à 4 jours, ce qui est considéré comme le maximum supportable pour un pilote seul.
En résumé, si il y a cinq escales prévues, cela signifie qu’il aura aussi six étapes de 3 à 4 jours chacune. Donc le tour du monde s’effectuera entre 18 et 24 jours.
G.R.
L’ART DE FABRIQUER DES ENGINS AERIENS QUI NE SERVENT A RIEN…
Cher Mr ROY, puisque vous sollicitez des commentaires, souffrez que certains puissent exprimer des opinions musclées, autres qu’aéronautiquement correctes, ça nous changera…
G. BALLIGAND, Ex-Pilote Commercial, déjà censuré par vos soins…
Comment peut-on s’étonner que l’Aviation appelée bien improprement de « loisirs », finisse par s’écrouler définitivement, quand on voit que certains, manifestement illuminés, continuent à se lancer dans des constructions abracadabrantesques, sans la moindre utilité et surtout sans la moindre viabilité économique, ni actuelle ni future!…
Après avoir vu durant des décennies d’autres illuminés s’échiner à fabriquer toutes sortes de suppositoires volants pour traverser l’Atlantique en 30h de vol (avec le stress du bouillon glacial sous les fesses et le confort abrutissant, vibratoire, sonore, urinaire et autre qu’on imagine…) ou faire le Tour du Monde (après 1 an de demandes d’autorisations de survols, dans le confort des effluves d’essence des réservoirs supplémentaires, et avec des équipements de survie jusqu’au plafond!..) comme si c’était le but premier d’un engin de loisirs aériens, je pensais qu’on en avait enfin fini avec toutes ces élucubrations infantiles, débiles et au final parfaitement nuisibles aux loisirs aériens puisque moribond (!), eh bien non, voici de nouveaux hurluberlus Suisses pour reprendre le flambeau de la loufoquerie totale, pour ne pas dire plus!…
Je comprends que ce Mr PICCARD ait un héritage difficile à assumer vu ses ancêtres et veuille lui aussi faire parler de lui, mais ce que j’ai du mal à comprendre c’est le fait que des Sponsors lui financent la construction de ce truc tordu, médiéval, inservable, hors de prix et sans aucune retombée possible (même pas technique!…) et surtout que des Média aéronautiques, certes immatures eux aussi et fidèles à leurs vieilles habitudes de soumission flatteuse aux Annonceurs — et en définitive fossoyeurs du secteur–, puissent encore perdre de leur crédibilité à relater l’évènement avec une admiration béate et dénuée du moindre esprit critique!… Affligeant…
L’ART DE FABRIQUER DES ENGINS AERIENS QUI NE SERVENT A RIEN…
Il est bien évident que vos propos n’engagent que vous et surtout que je suis loin de les partager.
Gil Roy
L’ART DE FABRIQUER DES ENGINS AERIENS QUI NE SERVENT A RIEN…
Que n’ étiez vous là au début du siècle dernier pour dénoncer les élucubrations des frères Wright ? Vous n’ auriez jamais été pilote commercial.
L’ART DE FABRIQUER DES ENGINS AERIENS QUI NE SERVENT A RIEN…
Cette fois-ci je suis d’accord !
Gil Roy