Le report du premier vol de nuit de l’avion solaire est du à la défaillance d’un transmetteur du système télémétrique.
Jusqu’au dernier moment, l’équipe de Solar Impulse et les observateurs présents ont voulu croire que le premier vol de nuit du HB-SIA pourrait avoir lieu, comme prévu le 1er juillet 2010, en tout début de matinée, mais la prudence l’a emporté. Une petite boîte électronique, à peine aussi grande qu’un portable, avait tendance à surchauffer. Bertrand Piccard et son équipe ont préféré ne pas prendre de risque. Les nombreux journalistes venus pour suivre cet exploit ainsi que les officiels de la Fédération internationale aéronautique venus contrôler un éventuel record en ont été pour leurs frais.
Le Solar Impulse devait tenter, le jeudi 1er juillet, son premier vol jour-nuit-jour propulsé exclusivement par l’énergie solaire. Il était prévu que l’avion quitte le hangar à 6 heures du matin et décolle vers 8 heures. Au cours de la journée, le pilote André Borschberg aurait du monter avec jusqu’à 8500 mètres au dessus du niveau de la mer. Durant cette ascension, l’appareil devait charger ses quatre batteries grâce aux 12000 cellules solaires. Peu avant le coucher du soleil, le HB-SIA aurait ensuite entammé un lent vole plané nocturne qui l’aurait emmené, au petit matin, vers 1500 m d’altitude. Le soleil aurait ensuite permis de recharger les batteries et de poursuivre le vol.
La veille au soir, un transmetteur dans le système télémétrique est tombé en panne. Il s’agit là de l’appareil d’alimentation de l’avion, qui contient toutes les données techniques, la configuration du vol et les informations de position. Cet appareil est indispensable pour qu’on puisse être sûr qu’André respecte le profil de vol prévu.
Compte tenu du défi que se propose de relever l’équipe du HB-SIA, il est difficile de parler d’échec. Il ne s’agit que d’un contretemps qui a été géré de manière remarquable. Solar Impulse maîtrise sa communication. Nous n’avions pas attendu cette annulation du premier vol de nuit pour en être convaincus.
Gil Roy
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