Le 26 juin 2024, le Ballon Stratosphérique Ouvert (BSO) baptisé « Transat » a atterri dans le nord du Canada après 3 jours et 17 heures de traversée de l’Atlantique. Une équipe franco-canadienne menée par l’Agence Spatiale Canadienne récupérera la nacelle, la chaîne de vol ainsi que l’enveloppe du ballon.
Pour la toute première fois, le CNES a lâché un BSO capable de traverser l’Atlantique, de la Suède jusqu’au Grand Nord canadien, un véritable défi technique et une démonstration de la polyvalence de ce type d’aérostat. Opéré par les équipes du CNES depuis la base de l’Esrange à Kiruna, en Suède, dans le cadre de la campagne de lâchers de ballons TRANSAT 2024, ce vol permet au CNES d’élargir son expertise dans le domaine depuis déjà plus de 60 ans.
Transat a permis d’embarquer un ensemble de 8 instruments de laboratoires français, suédois, allemands et canadiens dont l’objectif est d’étudier la chimie de l’atmosphère à une grande échelle spatiale. Pour mener à bien sa mission, le ballon d’une masse totale de 2,9 tonnes et d’un volume de 800 000 m3 d’hélium s’est élevé avec sa nacelle à 40 km d’altitude sur toute la durée du vol, survolant ainsi la Suède, la Norvège, le Groenland puis le Canada. Organisé autour du solstice d’été à une haute latitude, le ballon a bénéficié d’un ensoleillement permanent lui permettant de rester à une altitude constante et de vents stratosphériques d’Est le poussant vers le Canada.
Au-delà d’une campagne scientifique, le vol Transat constitue une prouesse technique pour les équipes de ballonniers du CNES. Pour cela, le CNES a déployé des moyens d’ampleur pour le suivi minutieux de la progression du ballon, mais aussi pour interagir avec les instruments scientifiques à bord à tout moment, y compris lors des passages au-dessus de l’océan et des zones les plus isolées. Au sol, l’installation d’une station de suivi déportée sur la côte Ouest du Groenland permet de suivre en temps réel le passage du ballon. En complément, l’ajout d’un lien satellite Inmarsat à bord, en redondance des liens Iridium en place sur la nacelle de servitude opérationnelle a permis d’assurer la communication sur les zones hors de portée des stations de suivi.
Ce vol a aussi permis d’éprouver l’efficacité de « MEDOR », un système d’énergie renouvelable à bord qui a permis le déploiement sous la nacelle, de plus de 6 m2 de panneaux solaires pointés vers le Soleil sur toute la durée du vol grâce à un pivot asservi dédié. MEDOR a permis d’alimenter en énergie électrique l’ensemble des instruments scientifiques, tout en limitant fortement le nombre de batteries embarquées. La réussite de ce vol marque une nouvelle étape. Elle accroît considérablement les performances des vols de BSO et permet au CNES d’imaginer un nouveau type de service : répondre aux besoins d’un plus grand nombre de scientifiques, tout en bénéficiant des avantages liés à l’utilisation de ballons. Plateformes d’innovation, les ballons ont des avantages indéniables, notamment en matière écologique et par leur rapidité de déploiement.
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" Pour mener à bien sa mission, le ballon d’une masse totale de 2,9 tonnes et d’un volume de 800 000 m3 d’hélium s’est élevé avec sa nacelle à 40 km d’altitude sur toute la durée du vol"
J'ai comme l'impression qu'il y a dans ces chiffres quelques confusions. Il y a le volume que l'enveloppe du ballon peut atteindre en atmosphère à pression réduite et le volume d'hélium introduit dans le ballon lorsqu'il est au sol.
800.000 m3 c'est le volume d'une sphère de 115 mètres de diamètre; 800.000 m3 d'hélium livrés en bouteilles courantes dans l'industrie c'est 80.000 bouteilles !!!!!! Par ailleurs la poussée d'Archimède indique que 1 m3 d'hélium au niveau du sol soulève 1 kg donc pour soulever 2900 kg nul besoin d'autant d'hélium ou je me trompe complètement ce qui est tout à fait possible.
Ce serait sympa d'expliquer ce qu'est un "Ballon Stratosphérique Ouvert"... Ainsi que les différences entre les ballons dilatables et pressurisés...
Merci d'avance.