D’ici fin 2016, Thales aura regroupé sur l’Aéroparc de Mérignac, ses unités Thales Avionics (Le Haillan) et Thales Systèmes Aéroportés (Pessac), soit au total 2.000 salariés dont 2/3 sont des ingénieurs et des cadres. Ce futur campus avant-gardiste, baptisé AirInnov, s’étendra sur 55.000 m2.
Reconnu comme centre d’excellence des cockpits (visualisations tête haute, tête moyenne, tête basse, viseurs de casque ou encore indicateurs et postes de commandes avions), Thales Avionics du Haillan a travaillé sur l’ensemble des systèmes de visualisation de la famille Airbus, de l’A300 à l’A350 en passant pas l’A380, et a contribué aux nombreux programmes emblématiques dans le domaine des avions régionaux (ATR, Bombardier, Sukhoi Superjet 100), militaires (Rafale, Mirage 2000, A400M, A330-MRTT, MiG 29, Sukhoi-30) et hélicoptères (Tigre, NH-90 ou S76).
Thales Systèmes Aéroportés de Pessac dispose d’une expertise reconnue en ingénierie et architecture radar et système, une capacité à développer des logiciels mission de toutes tailles, un savoir-faire en architecture numérique, logiciels de base et outillages associés. Il conçoit, développe et produit des systèmes et équipements à la pointe de l’innovation technologique pour avions de combat, drones, avions de mission, hélicoptères et plateformes navales.
Datés de plusieurs décennies, les deux sites ne correspondaient plus, ni aux activités ni aux modes d’organisation du groupe, dans leurs conceptions actuelles et futures. Plusieurs terrains et possibilités ont alors été mis à l’étude y compris la rénovation des sites existants. Trois mois et demi après sa prise de fonction, Jean-Bernard Lévy, PDG du groupe, décide, en avril 2013, du regroupement des deux sites sur un terrain situé face aux usines de Dassault Aviation sur Aéroparc : le parc technologique de Mérignac. Dassault, le deuxième actionnaire du groupe Thales après l’Etat, accueillera son voisin sur un terrain d’une quinzaine d’hectares.
Thales engage plus de 200 millions d’euros dans ce programme immobilier d’envergure qui est le plus significatif projet industriel en cours dans le Sud Ouest et un des plus importants investissements privés en Gironde depuis plusieurs décennies. Le Campus AirInnov s’étendra sur une superficie de 55.000 m2 et regroupera 2.000 salariés. 300 postes du centre de recherche et de développement de Meudon-la-Forêt dans les Hauts-de-Seine pourraient également être transférés à Mérignac ce qui ne devrait pas poser de problème du point de vue de l’espace car le site pourra évoluer et « compte tenu de la taille du terrain, des extensions ultérieures sont envisageables » soulignait M. Lévy, PDG de l’époque.
Le chantier suit parfaitement son calendrier pour une livraison des locaux en septembre 2016. Après avoir obtenu le permis de construire en juin 2014, la mis en place des mesures de sauvegarde des espèces naturelles protégées, Thales a effectué, pendant six semaines, les travaux de défrichement. Les travaux de terrassement sont, quant à eux, en cours. Les premiers bâtiments devraient sortir du sol au deuxième trimestre 2015 et la première pierre sera posée au printemps, sans doute, par le nouveau duo à la tête de Thales : Patrice Caine et Henri Proglio, respectivement directeur général et président du Conseil d’administration.
Entre temps, Thales teste le nouvel espace de travail pour ses collaborateurs. I-Swarm (Innovation Software Welfare Agility Responsibility Modularity) est une plateforme pilote pour 90 personnes dans le domaine du développement logiciel mise en place sur le site du Haillan. Grâce à l’aménagement des lieux, à l’organisation de l’information et au travail collaboratif, le but est de créer l’environnement propice à l’innovation et à la créativité où l’information circule en temps réel. Une fois déclaré « nominal », ce laboratoire expérimental préfigurera l’ensemble des espaces dans l’usine du futur.
Le rassemblement de toutes les activités dans un lieu unique sera pour Thales un facteur d’économies et « permettra en outre de mieux faire face aux variations de charge des différentes activités » a indiqué Jean-Bernard Lévy en avril 2013. Membre du GIE Rafale, Thales espère que la vente à l’export de l’avion de combat français deviendra réalité rapidement ce qui offrira immanquablement à l’usine de futur le potentiel de développement à la hauteur de l’investissement engagé. Juste retour des choses en somme.
Gosia Petaux
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Thales investit 200 M€ dans l’usine du futur à Mérignac
Bonjour à tous et félicitation à votre équipe de rédaction.
Je m'étonne que la mise en place d'un plan de sauvegarde des espèces protégées n'ai pas mobilisé plus les "zadistes" ni notre Ségolène qui aurait pu quand même jugé ce projet un peu "surdimensionné"