Dassault Aviation a réalisé, ce qui pourrait bien être, la première patrouille aérienne au monde composée d’un drone de combat et de deux avions pilotés. Une manière de démontrer la symbiose qui existe, au sein du constructeur français, entre ses activités civiles et militaires.
Le 20 mars 2014, Dassault Aviation a organisé un vol en patrouille du Neuron Neuron – Programme européen de démonstrateur technologique d’UCAV (système d’avion de combat non habité), dont Dassault Aviation s’est vu confier la maîtrise d’œuvre sous l’autorité de la Direction générale de l’Armement, Neuron prépare l’avenir en se fondant sur la fédération des savoir-faire en Europe (France, Italie, Suède, Espagne, Grèce et Suisse). Il a pour mission de valider l’acquisition de techniques complexes et représentatives de la totalité des systèmes de mission : fonction pilotage et furtivité de haut niveau, tir d’armements air-sol réels depuis une soute interne, insertion dans un environnement C4I, processus novateurs en matière de coopération industrielle, etc. Le premier vol du démonstrateur a eu lieu le 1er décembre 2012 et a ouvert la voie à une campagne d’essais de deux ans. Le Neuron a, depuis, réalisé plusieurs dizaines de vol. avec un Rafale et un Falcon 7X. Le constructeur affirme que c’est la première fois au monde qu’un drone de combat effectue un vol en formation avec d’autres appareils, en l’occurrence un avion d’affaires et un avion de combat. L’ensemble de l’opération a duré 1 h 50 mn et a emmené la patrouille au-dessus de la Méditerranée sur plusieurs centaines de kilomètres.
Un tel vol est très complexe à organiser souligne Dassault : « pour chacune des figures à enchaîner, il faut que se retrouvent dans un même espace de travail, au même moment, des aéronefs venant de points d’attente distincts et affichant des performances de vol différentes ». Le Neuron était piloté par une équipe au sol. Tous les pilotes étaient évidemment sur la même fréquence !
Faire évoluer un avion sans pilote à bord avec quatre autres avions pilotés (Rafale, Falcon 7X et deux avions de prises de vues) constituait un défi supplémentaire. Il a fallu se prémunir des risques d’interférences, comme les turbulences aérodynamiques des appareils entre eux, et des risques de perturbation dans les communications entre le Neuron et sa station de contrôle au sol.
Pour Dassault Aviation, cette patrouille est la démonstration que ses « compétences dans les domaines civils et militaires s’enrichissent mutuellement ». Plus globalement, c’est une excellente nouvelle de constater qu’il reste, encore, chez les avionneurs, des hommes et des femmes capables de mouiller la chemise, juste pour le plaisir de réaliser une première aéronautique.
La rédaction
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Un Falcon 7X et un Rafale en patrouille avec le Neuron
Video prémonitoire pour moi.
Je vois bien d'ici quelques années un Falcon 7X avec à bord 2 ou 3 opérateurs pilotant à distance un strike de Neuron chargés "d'éteindre" furtivement les défenses aériennes ennemies, et ouvrant la route à un Rafale des FAS armé de l'ASMP-A.
Beaucoup plus crédible en tout cas que la même travail fait par un Nosa dans un Rafale, scénario de Science fiction auquel je n'ai jamais cru.
Un Falcon 7X et un Rafale en patrouille avec le Neuron
J'aime ce scénario! ;)
Un Falcon 7X et un Rafale en patrouille avec le Neuron
@Pascal Rouet
Tout à fait d'accord. Notons que 2 de ces avions (sur les photos) ont été conçus après la mort de Marcel.
Magnifique
Les avions Dassault sont décidément bien beaux.
Une fois encore, la fameuse phrase de Marcel Dassault "il volera bien parce qu'il est beau" s'applique à tous ces appareils !
Magnifique
@luky
Dans cet exercice, le Neuron est leader qui d'habitude dans une patrouille, doit donner le top des manœuvres. Étant donné que le drone exécute des macro-ordres (ce n'est pas un pilotage en continu comme une maquette radiocommandée), les pilotes des avions suiveurs doivent surveiller de près les mouvements du drone. De plus, en cas de rupture de liaison, le drone doit rejoindre une zone prédéfinie et pour cela, il va exécuter des manœuvres sans prévenir et pas forcément "cool" parce qu'il n'y a pas d'humain à ménager.
Mouiii
Effectivement c'est très beau mais cela me semble pas une super prouesse de suivre un autre appareil.
Suivre un Neuron avec un Rafale OK, mais pour moi il y aura prouesse lorsque ce sera le Neuron qui ce calera en autonome dans le plan de vol d'un rafale.
A suivre