Spécialisée dans la fabrication d’aérostructures complexes Novae Aerospace a décidé d’investir plus de 15 M€ dans son développement, sur la période 2015/2016, et de faire du site de Reims-Prunay sa plate-forme d’intégration des activités industrielles.
C’est en 2011 que Sébastien Taveau, l’actuel président de Novae Aerospace a décidé de reprendre avec son frère Cédric, la société Reims Aerospace. Ou plus précisément ce qu’il en restait. Héritière de Max Holste Aviation, devenue Reims Aviation, elle a notamment construit entre 1960 et 1980, 6.300 avions légers Cessna sous licence. Elle était alors un fleuron de l’industrie aéronautique hexagonale. Dans les années 70, elle s’est diversifiée dans la sous-traitance industrielle, avant de connaître de graves difficultés financières dans les décennies suivantes avec à la clé des reprises à rebondissement. A leur arrivée, les frères Taveau ont commencé par « pacifier le climat social » de cette entreprise traumatisée.
« Reims Aerospace comptait 210 salariés. Nous en avons repris 88. Aujourd’hui, les effectifs sont de 206. Nous avons beaucoup travaillé sur l’accompagnement des équipes. Nous avons mis en place des formations et nous avons initié une logique d’objectif. Il a fallu accompagner les cadres », explique Sébastien Taveau. 6 M€ ont été investis en 2014 sur le site de Prunay. Sept autres millions d’euros sont programmés sur les 18 mois à venir. « Le site de Reims-Prunay devient la plate-forme d’intégration des activités industrielles du groupe ».
Au total, Novae Aerospace prévoit d’investir plus de 15 M€, en trois ans, sur ses deux sites de Reims-Prunay et de Brasov, en Roumanie. L’objectif du jeune groupe est de devenir un acteur de premier plan, de manière à conforter son intégration complète dans l’usinage, la chaudronnerie, le tendage grande dimension, l’usinage chimique et le traitement de surface/peinture tous procédés. Après avoir enregistré 35 millions d’euros de vente en 2014, le groupe table sur une croissance de 25% en 2015 et se fixe l’objectif de dépasser les 50 millions d’euros de revenus en 2016.
Là où ont été assemblés des centaines de Cessna C150 ou C172, sont produits aujourd’hui des panneaux de Falcon 5X ou des planchers d’A380. Compte tenu de l’épaisseur des carnets de commandes des grands donneurs d’ordres que sont notamment Airbus ou ATR, les perspectives de développement du site industriel de Reims sont bonnes. « Il a fallu assainir la société et redonner confiance aux clients », souligne toutefois, Cédric Taveau, le PDG du groupe Novae Aerospace.
Gil Roy
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