Le bureau d'enquête britannique (AAIB) pointe dans son rapport sur l'accident du PA-46 hydrogène de ZeroAvia un manque de rigueur dans la gestion des essais. © AAIB
Le 29 avril 2021, alors qu’il venait de décoller de l’aérodrome de Cranfield (Grande Bretagne) pour un vol d’essai, le Piper PA-46 expérimental à hydrogène avait dû se poser en urgence dans un champ. Pas de blessés, mais un avion détruit… Le rapport d’enquête de l’administration britannique vient d’être rendu public.
Le jour du crash, Piper PA-46 expérimental à hydrogène effectuait une série de vols d’essais (le deuxième du jour) afin de valider la phase 3 des tests en vol du programme. Une phase de 7 heures répartie en 14 vols permettant de valider les conditions optimales de vol, avec le système de propulsion électrique alimenté uniquement par le HFC. Pour rappel, le traditionnel moteur à pistons du Piper PA-46 G-HYZA avait été remplacé par deux moteurs électriques, entraînant une hélice commune pour les besoins du programme ZeroAvia. Deux possibilités d’alimentation étaient rendus possible sur le démonstrateur : une première grâce à l’énergie électrique d’une batterie au lithium haute tension (HV) et l’autre grâce à une pile à combustible à hydrogène (HFC).
Le rapport de l’Air Accidents Investigation Branch (AAIB) explique que l’avion expérimental a subi une perte de puissance lorsque s’est produite une interruption de l’alimentation électrique, immédiatement après que la batterie ait été sélectionnée pour s’éteindre. Prévue au programme du vol, cette demande avait pour intention de laisser les moteurs électriques uniquement alimentés par la pile à combustible à hydrogène. « Immédiatement, tout entraînement électrique de l’hélice a été perdu. Le pilote et l’observateur ont fait plusieurs tentatives infructueuses pour réinitialiser le système afin de rétablir l’alimentation du HFC. », explique le rapport d’enquête de l’AAIB.
« Pendant cette interruption, l’hélice éolienne de l’avion a généré une tension suffisamment élevée pour faire fonctionner le système de protection de l’onduleur (équipement permettant de protéger l’installation électrique de tensions anormales). Cela a ensuite verrouillé l’alimentation des moteurs » complète le rapport. A la position du circuit où l’avion se situait, il ne pouvait planer suffisamment pour rejoindre en toute sécurité la piste.
ZeroAvia mis en cause
Le rapport final d’enquête met en cause certaines pratiques de l’équipe en charge des essais, notamment sur les procédures secours quant à l’utilisation du système électrique. « Des essais au sol suffisants n’ont pas été effectués ». Plus surprenant, le rapport nous apprend que trois vols plus tôt, un blocage similaire de l’onduleur avant déjà eu lieu. Des incidents qui n’ont pas donné lieu, à tort, à une réévaluation des risques lors des essais. Enfin, le rapport pointe des modifications « sauvages » aux plans d’essais en vol.
A ce titre cinq recommandations de sécurité ont été formulées, portant principalement sur l’amélioration des procédures quant aux essais en vol. Des recommandations à destination de ZeroAvia et au monde des essais en vol.
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