L’entrée en service retardée du Falcon 6X sur un marché de l’aviation d’affaires en petite forme n’a pas permis à Dassault Aviation d’atteindre ses objectifs de livraisons de Falcon en 2023. Les nouveaux succès du Rafale à l’export et la commande française font mieux que compenser.
En 2023, Dassault Aviation a enregistré 23 commandes de Falcon. C’est nettement moins que les 64 de 2022. Le constructeur français est confronté, comme ses concurrents directs, à des problèmes avec la chaîne d’approvisionnement. Au salon EBACE de Genève, en mai 2023, Eric Trappier, le PDG de Dassault Aviation reconnaissait que « la situation a affecté le développement et la production d’aéronefs. »
Dans ce contexte industriel défavorable, les délais imposés par la FAA (Fédéral aviation administration) et l’EASA (European aviation safety agency) n’arrangent rien. La certification du Falcon 6X est arrivée très tard. Entre temps, Dassault avait fait des mises à niveau qu’il a fallu leur faire valider par l’EASA avant de pouvoir débuter les livraisons, en toute fin d’année 2023.
Dassault avait prévu de livrer 35 Falcon en 2023, soit trois de plus qu’en 2022. Au final, il a n’a pu en livrer que 26. Au 31 décembre 2023, son carnet de commandes totalisait 84 Falcon, contre 87 au 31 décembre 2022.
Côté Rafale, la production est également entravée par des problèmes d’approvisionnement. Pour l’avionneur, comme pour se principaux fournisseurs que sont Thales et Safran, la montée en cadence est loin d’être aussi rapide qu’escomptée. Les sous-traitants ont du mal à suivre le rythme. L’objectif de 2 Rafale par mois n’a pas pu être atteint en 2023. Dans ce contexte, celui de 3 par mois par s’éloigner. En 2023, Dassault a livré 13 Rafale, soit un de moins qu’en 2022, mais 2 de moins que prévu. 11 étaient destinés à la France et 2 à l’export.
Dans le même temps, le carnet de commandes du Rafale s’est étoffé pour atteindre 211 unités (141 export et 70 France), soit 47 de plus sur un an. A noter que les
18 Rafale supplémentaires commandés par l’Indonésie sont entrés en vigueur le 8 janvier 2024 et ne sont pas compris dans les 211 Rafale en carnet de commandes au 31 décembre 2023.
Dassault publiera ses résultats annuels complets le 6 mars 2024. Il faut attendre cette date pour connaître l’impact des difficultés industrielles sur les comptes.
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Il est 2 points qui mériteraient des éclaircissements :
– Le transfert des merveilleux secrets technologiques de Dassault vers l'Allemagne ...
– Contre quel ennemi seront prévus ces avions de guerre ?
Comme après chaque guerre l'Allemagne se renforce et reprend sa place de maitre de l'Europe.
Quel ennemi potentiel est visé ?
La politique de l'embargo - idiote à mon sens - a poussé Poutine à se radicaliser et à se tourner vers d'autres partenaires, Chine, Corée du Nord, Iran, Turquie ...
La Russie deviendrait alors notre meilleur ennemi, loin de l'Europe apaisée de Brest à Vladivostok.
Si les missiles hypersoniques se perfectionnent les porte-avions ne deviendront-ils pas obsolètes ?
Si les missiles et les drones se perfectionnent au même rythme que les défenses à quoi serviront des avions de combat pilotés ?
Les conflits restent régionaux : Chine-Taïwan, Inde-Pakistan, Azerbaïdjan-Arménie, Israël- "Iran", ce qui assure aux commerciaux de faire un bon business. (les F35 à 160 millions de dollars pièce se vendent comme des petits pains ...)
Une page de l'art de la guerre n'est-elle pas en train de se tourner, comme l'arquebuse envoya au musée l'arbalète. Pour les lobbies militaro-industriels les plaines du Donbass sont un excellent terrain d'essai.