L’acquisition récente de la société de traitement de surface TMD s’inscrit dans une stratégie clairement définie par le spécialiste drômois de la mécanique de précision.
Depuis le 5 octobre dernier, Vignal-Artru Industries détient l’intégralité du capital de TDM, une entreprise de 20 salariés de Bourg-de-Péage, spécialisée dans le traitement de surface. La prise de contrôle totale s’est faite en plusieurs étapes, mais dans un laps de temps relativement court de deux ans. « En 2005, nous avons commencé à mettre en évidence un taux de rebuts anormalement élevé. Immédiatement, nous avons identifié la cause au niveau du traitement de surface », explique Laurent Richard, directeur général de Vignal-Artru. « Après avoir éliminé l’option de créer notre propre atelier de
Low cost –
Un « passage obligé » comme l’a été la création d’une unité de production en Tunisie. « Nous avons répondu à une demande insistante de nos clients de réduire nos prix. Pour abaisser rapidement nos coûts, la seule solution a été de nous implanter dans un pays low-cost ». La Tunisie a été préférée à la Roumanie principalement pour des raisons logistiques. La création de l’usine a été décidée en juillet 2006. Le démarrage effectif a eu lieu en janvier 2007. Vignal-Artru Tunisie, aujourd’hui certifiée EN9100, emploie une quinzaine de salariés dans la zone industrielle de Ben Arous à Tunis. « Nous avons envoyé en Tunisie tout ce que nous faisions ébaucher auparavant par des mécaniciens locaux. Il a fallu aussi rassurer le personnel de notre site de Bourg-les-Valence qu’il ne s’agissait pas d’une délocalisation. Toutes les machines que nous avons transférées de la Drôme à la Tunisie ont été remplacées par des machines neuves plus performantes. Sans la crise, Vignal-Artru Tunisie aurait atteint un effectif de 25 salariés cette année et de 50 fin 2010 ».
La production en zone « low cost » et l’intégration du traitement de surface sont considérées, aujourd’hui, par Vignal-Artru Industries comme des passages obligés pour rester dans la course. « Notre objectif est de rester sous-traitant de rang 1 sur la mécanique, ce qui implique que nous nous développions au sein de la chaine de valeur ». Les vérins destinés aux moteurs GE90 et GP7200 sont emblématiques de cette stratégie. « Pendant des années, nous avons expédiés des éléments du vérin. Désormais nous livrons le tout assemblé ». Cette évolution a notamment nécessité l’intégration des moyens de tests de mise en pression adéquats. « L’acquisition d’une machine de test en dynamique d’un montant de 350 K€, opérationnelle depuis octobre dernier, constitue avec la prise de contrôle de TMD nos deux principaux investissements de 2009 ». Au total, Vignal-Artru aura investi cette année 900 K€ pour un chiffre d’affaires voisin de 10 M€ en baisse de l’ordre de 10%.
Croissance externe-
A ce stade, Vignal-Artru a conscience d’être rendue au milieu du gué et que la stratégie qu’elle a définie lui impose d’autres développements qui l’éloignent encore un peu plus de son métier d’origine qui est la petite mécanique de haute précision. « La monte neuve implique la réparation. Nous mettons en place une organisation indépendante qui en 2010 devra être certifiée Part 145. L’année prochaine également, nous devrons avoir acquis des compétences de bureau d’études. C’est une priorité ». Un autre des axes de développement est la croissance externe en zone dollar, encore une fois en réponse à une demande exprimée des clients.
Ce style de management a été mis en place à l’initiative de Louis Le Portz qui est entré dans le capital de Vignal-Artru dans les années 90 au moment où la société traversait une passe délicate suite à la perte de 60% de son chiffre d’affaires. Le nouvel actionnaire a insufflé une nouvelle culture d’entreprise et permis l’émergence d’une stratégie. Le tournant s’est véritablement opéré en 2005 lorsqu’il a été nommé à la présidence du conseil d’administration. « Nous avons définit là où nous voulions emmener l’entreprise, et nous y allons », explique Laurent Richard, entré dans la société en 1986.
Gil Roy
Photos © Gil Roy / AeroBuzz
Article paru dans le numéro 2197 du 4 décembre 2009 d’Air & Cosmos
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