Zodiac, avec ou sans Safran

Encore plus critiques que prévus, les résultats du premier semestre de Zodiac Aerospace compliquent le projet de rachat par Safran. L’hypothèse d’une poursuite des activités de Zodiac sans Safran (« stand alone ») est désormais une alternative étudiée ouvertement.

Zodiac Aerospace continue à se débattre dans ses problèmes de sièges et de toilettes d’avion. Les solutions sont plus complexes à mettre en œuvre qu’imaginé. Et cela se traduit au niveau des résultats financiers du premier semestre 2016/2017 qui accusent une baisse de -1,7% du chiffre d’affaires et d’une perte de 12 M€. Le résultat opérationnel courant de l’exercice en cours est revu à la baisse : il est désormais estimé entre 200 et 220 M€.

Se vendre, oui mais pas à n’importe quel prix

Ces mauvais résultats placent évidemment Zodiac en position de faiblesse vis-à-vis de Safran dans les négociations de rachat en cours. L’équipementier n’est pas prêt à se brader. Il s’est choisi un nouveau négociateur.

Olivier Zarrouati a donc remis son mandat de Président du Directoire de Zodiac Aerospace à la disposition du Conseil de surveillance. Il restera à son poste « le temps nécessaire, afin notamment de poursuivre et de mener à leur terme, le cas échéant, les discussions en cours avec Safran ». Son remplaçant a été nommé. Il s’agit de Yann Delabrière, précédemment PDG de Faurecia.

« Stand alone » ou Plan B

Dans un premier temps, le nouveau venu a pour mission « d’assister le président du directoire afin d’assurer notamment, la bonne résolution des questions opérationnelles auxquelles la société est confrontée et d’optimiser la préparation du rapprochement avec Safran dans l’hypothèse du succès des discussions en cours ».

Dans l’hypothèse où les négociations avec Safran n’aboutiraient pas à un accord, la mission de Delabrière portera sur le développement du plan « stand alone » du groupe Zodiac et de toute question intéressant la mise en place de la gouvernance opérationnelle la plus efficace pour le futur.

Didier Domange, Président du Conseil de Surveillance de Zodiac a tenu à confirmer que le rapprochement avec Safran reste son souhait, mais qu’en cas d’échec des négociations en cours, Zodiac Aerospace doit pouvoir se redresser seul.

Gil Roy