Yves Galland, président de Boeing France et Gil Roy, cosignent un livre intitulé « Révolution aéronautique, le défi de l’environnement », dans lequel ils prennent la défense de l’industrie aéronautique. En substance, s’ils reconnaissent que le transport aérien contribue au réchauffement de la planète, les auteurs mettent surtout en avant la démarche volontariste de l’industrie aéronautique pour réduire l’impact environnemental de l’avion.
Au cours d’une conférence de presse donnée à Paris, le 1er octobre 2008, Yves Galland et Gil Roy ont notamment dénoncé les erreurs commises par les lobbies écologistes dans la recherche de carburants verts ainsi que les corporatismes qui freinent la mise en place de nouveaux modes gestion du transport aérien. Autant de thèmes développés dans ce livre qui tranche avec la position d’accusé, adoptée par l’industrie aéronautique et le transport aérien jusqu’à présent. En librairie à compter du 10 octobre 2008.
« Face à la politique environnementale et aux pollutions engendrées par les différents modes de transport, l’aviation civile suscite et subit des attaques répétitives, excessives, injustes et surtout infondées. Cette industrie est largement responsable de cet état de fait n’ayant pas su s’adapter à un débat médiatique vicié », expliquent Yves Galland, président de Boeing France et Gil Roy dans l’introduction de l’ouvrage qu’ils viennent de cosigner aux éditions Pearson.
C’est un fait, le transport aérien est la cible de toutes les attaques des mouvements écologiques qui lui reprochent tous les maux. Si l’avion contribue au réchauffement de la planète, encore faut-il relativiser son impact. Selon les experts du GIEC, le Groupe intergouvernemental d’experts sur le climat mis en place par l’Organisation météorologique mondiale à la demande du G7, l’aviation est responsable de 2% des émissions de CO2 liées aux activités humaines et de 12% des émissions de CO2 de l’ensemble des transports (la part de la route atteint 74%).
Au cours des dernières décennies, l’industrie aéronautique a réalisé des progrès spectaculaires. Les avions actuels consomment 70% de carburant en moins qu’il y a 40 ans. Sur la même période, les émissions de C02 ont été divisées par 2 et celles des hydrocarbures ramenées de 90%.
L’inquiétude des mouvements écologistes est en partie liée aux prévisions de croissance du trafic (doublement en Europe d’ici 2025). Il faut reconnaître également, qu’hormis les aéroports, les autres secteurs de l’industrie aéronautique ne sont pas encore à l’aise avec les questions environnementales. Se draper de vert ne suffit pas pour convaincre de la sincérité de sa démarche…
Avant même de se précipiter pour signer les accords de Grenelle, les acteurs de l’industrie aéronautique s’étaient déjà engagés depuis longtemps à réduire l’impact de l’ensemble de leurs activités. Leur tort est sans doute de ne pas avoir donné la publicité suffisante à ces engagements. En purs techniciens et en piètres communicants, ils ont cru qu’il leur suffirait de mettre en œuvre de vastes programmes de recherche destinés à atteindre des objectifs ambitieux (Clean Sky vise la réduction de 50% des émissions de CO2 et de 50% également du bruit d’ici 2020) pour être crédible. Une erreur grossière dans une société dirigée par la communication.
Yves Galland et Gil Roy ne se contentent pas de dresser un état des lieux des programmes en cours, ils mettent également en lumière le rôle essentiel que joue le transport aérien dans l’économie mondiale (8% du PIB mondial). L’avion est devenu aujourd’hui indispensable. Il répond à un besoin. Et cette réalité, beaucoup parmi semblent l’oublier.
Ce livre est également l’occasion pour les deux auteurs de prendre parti en mettant en avant certains aspects de la problématique environnementale qui leur tient particulièrement à cœur, comme la nécessité d’explorer de nouvelles voies en matières de biocarburants, l’urgence de mettre en chantier la refonte de la gestion du trafic arien ou encore de s’attaquer sans délai au dossier du recyclage des avions en fin de vie. Sur ce dernier point, outre l’aspect environnemental, ce dossier pose le problème de la sécurité (trafic de pièces de rechange).
Plus que jamais, l’aéronautique est une aventure humaine, jalonnée de défis sans cesse renouvelés. Depuis la fin du 19ème siècle et des premiers sauts de puce des pionniers, jusqu’à aujourd’hui, elle n’a été qu’une suite de limites à repousser. Il a fallu d’abord démontrer qu’un plus lourd que l’air pouvait s’envoler, puis qu’il lui était possible de mouvoir dans la troisième dimension. Aujourd’hui, le défi est d’une autre nature. Le transport aérien saura le relever. Il deviendra pur, comme il a su devenu sûr. C’est la certitude qui se dégage de cet ouvrage.
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