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Transport Aérien

15 Airbus A220 de plus pour Air Canada

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Gil Roy

Air Canada a annoncé qu’elle a converti des options visant 15 appareils A220-300 d’Airbus en commande ferme, ce qui porte à 60 le nombre total de ces appareils construits au Canada. Commande après commande, le succès commercial du petit monocouloir d’Airbus né à Montréal se confirme.

Air Canada a passé sa première commande d’appareils A220 en 2016. Le biréacteur ne s’appelait pas encore Airbus, mais CS300 et il appartenait à la gamme C Series de Bombardier. Ce contrat entre Air Canada et Bombardier comprenait une commande ferme de 45 appareils et des options visant 30 appareils supplémentaires. Le premier appareil A220 est entré en service sous les couleurs d’Air Canada en janvier 2020.

La compagnie canadienne exploite une flotte de 31 biréacteurs A220 à l’heure actuelle et deux autres livraisons sont prévues en 2022. Six autres appareils seront livrés en 2024, puis en 2025, et 15 autres appareils seront livrés en 2026. Tous les A220 d’Air Canada sont construits à Mirabel. Le transporteur aérien canadien tient à cette précision. Non seulement parce qu’Airbus a implanté une deuxième ligne d’assemblage final à Mobile, pour desservir en priorité les USA. Mais aussi parce que le gouvernement québecois s’est fortement impliqué dans le sauvetage de Bombardier avant que celui ne décide de céder le CSeries à Airbus. Les commandes d’Air Canada peuvent être perçues par certains comme un retour sur investissement pour les capitaux publics.

Les A220-300 d’Air Canada peuvent accueillir 137 passagers en deux classes. Ils totalisent près de 120.000 heures de vol. © Airbus

Et si l’A220 n’est plus produit par Bombardier, il reste québécois et la belle province canadienne est en première ligne pour profiter du succès de cet avion. Les activités de développement et de production des appareils A220 d’Airbus restent basées à Mirabel, au Québec. À l’heure actuelle, Airbus assure un emploi à plus de 2.500 personnes à son siège social et à son usine de production de l’A220. Ce chiffre devrait passer à plus de 3.000 personnes dans un avenir proche, souligne Air Canada. Quand le gouvernement québécois s’est impliqué dans le sauvetage de son constructeur aéronautique, c’était d’abord pour sauver l’emploi. Une commande comme celle-ci qui a un fort retentissement local est une occasion de rappeler le retour sur investissement de cette opération controversée.

« Ce type d’investissement aide notre industrie aéronautique à se développer, à innover et à prospérer pour le bien des Canadiens. »

Omar Alghabra, ministre des Transports du canada

A Mirabel, Airbus a enclenché une montée en cadence spectaculaire puisqu’il s’agit de passer de 6 unités par mois actuellement, à 14 appareils en 2025. À ce jour, plus de 220 A220 ont été livrés à 16 compagnies aériennes. À la fin du mois de septembre 2022, plus de 25 clients avaient commandé plus de 770 avions A220, confirmant ainsi « le solide positionnement de cet avion sur le marché des petits monocouloirs« , se félicite Airbus.

L’A220-300 réduit de 25 % la consommation de carburant par siège et d’autant les émissions de CO2 (dioxyde de carbone) par rapport aux appareils de la génération précédente. © Airbus

L’intégration de l’A220 dans le catalogue d’Airbus a constitué un nouveau départ commercial pour cet avion. C’est peut-être une preuve de plus qu’un avion aussi performant soit-il n’est pas une fin en soi. Le support client offert par le constructeur est crucial pour permettre une exploitation optimale. De ce point de vue, Airbus a mis en place une organisation remarquable, à l’échelle de la planète. Elle couvre non seulement la mise à disposition de pièces de rechange, mais aussi l’accompagnement de la formation des équipages. Un avion n’est rien non plus sans une famille…

Certaines compagnies clientes réclament même que cette famille s’agrandisse par le haut, avec le lancement de l’A220-500. Jusqu’à présent, Airbus ne leur a pas (encore) donné satisfaction.

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Gil Roy

Gil Roy a fondé Aerobuzz.fr en 2009. Journaliste professionnel depuis 1981, son expertise dans les domaines de l’aviation générale, du transport aérien et des problématiques du développement durable est reconnue. Il est le rédacteur en chef d’Aerobuzz et l’auteur de 7 livres. Gil Roy a reçu le Prix littéraire de l'Aéro-Club de France. Il est titulaire de la Médaille de l'Aéronautique.

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