Un accident tous les 1,26 million de vols, c’est le taux le plus bas depuis 10 ans selon l’Association internationale du transport aérien (IATA). Il n’y a eu « qu’un » accident mortel en 2023, celui d’un turbopropulseur ATR de la compagnie népalaise Yeti Airlines à l’atterrissage en janvier.
Dans son rapport annuel, l’Association internationale du transport aérien (IATA) a relevé 30 accidents et le décès de 72 personnes impliquant des avions commerciaux dans le monde en 2023. Le seul accident mortel en 2023, étant celui d’un turbopropulseur ATR de la compagnie népalaise Yeti Airlines à l’atterrissage en janvier, on peut en conclure qu’aucun avion à réaction n’a été détruit. Alors qu’en 2022 il y avait eu 158 décès pour quatre avions turbopropulseurs et un jet sur un total de 42 accidents.
Autant dire que sur un total de 37,7 millions de vols en 2023, c’est très peu, même si c’est toujours trop de reporter des victimes… « À ce niveau de sécurité, une personne devrait en moyenne voyager en avion chaque jour pendant 103 239 ans pour subir un accident mortel. » précise l’IATA. Le taux d’accident s’est ainsi établi à 0,8 par million de vols, contre 1,3 en 2022 et une moyenne de 1,19 lors des cinq dernières années. Le risque d’accident mortel est quant à lui tombé à 0,03 pour un million, contre une moyenne de 0,11 sur cinq ans.
Le point intéressant de cette étude démontre qu’il y a une amélioration malgré un trafic aérien en hausse de 17% sur un an en 2023. Sur la période 2019-2023, la moyenne annuelle est de 38 accidents dont cinq mortels, pour 143 victimes. Pour rappel, avant la pandémie en 2019, le niveau de vols avait atteint 46,8 millions cette année là.
Côté matériel, l’IATA qui fédère 320 compagnies (soit 83% du trafic de voyageurs sur la planète) et a relevé l’an passé 30 accidents ayant occasionné des dégâts d’au moins un million de dollars ou 10% de la valeur résiduelle.
Le rapport englobe des appareils de transport régulier ou charter, de voyageurs ou de fret, de plus de 5,7 tonnes au décollage, à hélices ou réacteurs. Les avions d’affaires, de tourisme ou militaires sont ainsi exclus de ces statistiques.
Ramenée aux régions du monde, l’étude démontre que le taux d’accidents (tous accidents confondus) en 2023 s’est amélioré partout par rapport à 2022 à l’exception de l’Asie-Pacifique. Le crash de l’ATR de Yeti Airlines reliant Katmandou à Pokhara peu avant son atterrissage le 15 janvier 2023 a en effet dramatiquement plombé le bilan annuel…
En Afrique, traditionnellement pointée du doigt pour certains pays en termes de sécurité, aucun accident mortel ou perte totale d’avion à réaction n’est à déplorer depuis 2020. En revanche 2023 marque la cinquième perte d’un avion de type turbopropulseur (la première remonte à 2015). En juin dernier, l’IATA a lancé un programme d’amélioration de la sécurité dans cette région et pour l’heure seulement 12 États sur 54 ont adhéré…
Plus proche de nous en Europe, « la région présente un risque de décès nul depuis 2018. La plus grande proportion d’accidents était liée à des collisions de trains d’atterrissage » souligne l’IATA…
Sur les perspectives pour 2024, l’Association internationale table la hausse du nombre de passagers (4,7 milliards) et une stabilité, voire diminution, du nombre d’accidents mortels. Elle rappelle toutefois que sur 226 accidents survenus au cours des six dernières années, seuls 121 rapports d’enquêtes finaux ont été rendus disponibles…
La tour de contrôle centrale de l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle est en travaux. Fin… Read More
Depuis plus de quatre décennies, le Pilatus PC-7 constitue la pièce maîtresse de la formation… Read More
On a rarement vu une compagnie aérienne aussi bien préparée à déposer le bilan que… Read More
Dans un roman, Jean Rousselot raconte à la première personne du singulier la carrière militaire… Read More
Textron Aviation a livré à l'armée de l'air péruvienne le premier de 2 Beechcraft King… Read More
Il était le candidat malheureux de Sikorsky et Boeing face au V-280 Valor de Bell… Read More
View Comments
Ce qui m'inquiète, c'est le relâchement au niveau de la maintenance chez certaines compagnies occidentales, notamment Air-France. On étire au maximum, on espère faire des économies et les incidents deviennent plus fréquents.
J'ai ouï dire que les équipages de la compagnie nationale sont de moins en moins rassurés. Cela étant, je ne suis pas journaliste, je n'ai pas les capacités d'enquête de professionnels, alors vous n'êtes pas obligés de prendre ce que j'écris pour argent comptant.
Ceci étant, il y a un ressenti, que de plus en plus d'avions Air France tombent en panne, ne décollent pas ou même doivent rebrousser chemin en plein vol. On se pose des questions, on n'obtiens certaines réponses, mais on ne sait pas si elles sont fiables.
… ah, cet occident…🤔