Le groupe Emirates dont la compagnie aérienne est la pièce maîtresse a réalisé un bénéfice de 1,1 Md$ pour une chiffre d’affaires de 23,9 Md$. La compagnie Emirates a pour sa part réalisé un chiffre d’affaires de 22,5 Md$ et un profit de 887 M$ en hausse de 43%. Elle affiche un taux de remplissage de 79,4% (44,5 M de passagers transportés, + 13%)
Vu de Dubaï, le transport aérien est simple comme bonjour : Emirates vient de boucler sa vingt-sixième année consécutive de bénéfices, avec l’équivalent de 887 millions de dollars sur un chiffre d’affaires de 22,5 milliards, en progression de 13 %. Le nombre de passagers transportés, 44,5 millions, a lui aussi augmenté de 13 % et, point remarquable, la filiale SkyCargo a acheminé 2,3 millions de tonnes de marchandises, une progression de 9 % dans un secteur pourtant réputé en mauvaise santé. Le groupe Emirates, dont la compagnie aérienne constitue la principale filiale, a réalisé un chiffre d’affaires de 23,9 milliards de dollars, en hausse de 32 %, et un bénéfice de 1,1 milliard.
Emirates est tout simplement en train de devenir un géant du transport aérien, à l’échelle du monde, et ne s’arrêtera visiblement pas en si bon chemin. Déjà, elle exploite les plus grandes flottes d’Airbus A380 et Boeing 777, bénéficie d’une grande influence sur le devenir des deux avionneurs et signe régulièrement des commandes importantes qui confirment, si besoin est, de très grandes ambitions à long terme.
Cette insolente bonne santé suscite l’admiration, l’étonnement, l’agacement, la jalousie. Comment, en effet, atteindre de tels résultats commerciaux et financiers sans pouvoir s’appuyer sur un marché national d’une quelconque importance ? La réponse tient en peu de mots : Dubaï s’est hissé au rang de grand hub international et sa compagnie tire le meilleur parti de ce qu’il est convenu d’appeler la sixième liberté de l’air Définies par la convention de Chicago de 1944, qui a organisé le transport aérien moderne, les libertés de l’air sont au nombre de cinq : droit de survol, possibilité d’atterrir pour des raisons techniques, autorisation d’embarquer des passagers, du fret ou du courrier sur un aéroport dont l’avion possède la nationalité, autorisation de débarquer du trafic, autorisation d’acheminer du trafic entre deux Etats tiers. Dès les années soixante-dix, les juristes spécialisés ont évoqué une « 6e liberté », qui n’existe pas dans les textes officiels. Assurant une ligne de l’Etat A à l’Etat B, une compagnie embarque du trafic en C. . Il s’agit, de facto, en l’absence de toute réalité juridique, de la prolongation d’un débat qui remonte à plus d’un demi-siècle quand certains Etats plus libéraux que d’autres estimaient que l’espace aérien devait être librement accessible à tous.
Emirates a construit sa stratégie sur cette manière de faire, comme d’autres compagnies de la région du Golfe comme Etihad et Qatar. Il s’agit de tirer le meilleur parti d’une tolérance, faute d’accord international pour renégocier la convention de 1944. Et cela malgré la généralisation de la déréglementation.
Les reproches adressés à Emirates sont rares, toutes proportions gardées, et ont pour origine des concurrents en place depuis l’époque des pionniers, l’exemple le plus caractéristique étant celui d’Air France. Une polémique violente au niveau des présidents n’a pourtant mené à rien, notamment des accusations de subventions soigneusement dissimulées qui n’ont pas de fondement. Tout comme le fantasme du carburant quasiment gratuit, d’autant plus vain que …Dubaï n’a pas de pétrole ! Emirates précise d’ailleurs qu’au cours de l’exercice qui vient d’être clôturé, sa facture pétrolière, en augmentation de 10 %, a atteint 8,4 milliards de dollars.
La vraie question qui est posée, la seule qui mérite l’attention, est plutôt de s’interroger sur la pérennité d’un modèle économique inventé de toutes pièces et sur l’apparition d’une structure véritablement mondiale. Le groupe Emirates, toutes filiales comprises, occupe actuellement 75.000 personnes de 162 nationalités différentes et assure à son personnel des conditions de travail très appréciées qui expliquent sa fidélité à son employeur.
La stratégie de la compagnie est plus prudente qu’il n’y paraît à première vue, la preuve en étant donnée par une répartition attentive des risques, aucun marché ne produisant plus de 30 % du chiffre d’affaires annuel. Par ailleurs, la preuve est faite qu’à partir du moment où la vocation de l’entreprise est résolument mondiale, Dubaï constitue un bon emplacement géographique, à la croisée des continents, au service d’un réseau exclusivement long-courrier.
La compagnie prend d’ailleurs pour symbole de sa vocation la ligne Dubaï-Los Angeles, assurée en A380 : 16 heures et 20 minutes de vol.
Pierre Sparaco
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26ème année consécutive de profits pour le groupe Emirates
Le problème ne se situe pas uniquement au niveau d'Air France, il est propre à l'ensemble du pavillon français dans un pays où le gouvernement ne fait rien pour soutenir ses propres compagnies, nous parlons effectivement charges sociales, taxes etc...
26ème année consécutive de profits pour le groupe Emirates
Les prestations commerciales et les "resultats" de EK sont comme un iceberg. Pour le reste, comptabilite opaque, impossibilite de verification des comptes annuels, absence de protection sociale (a lexeption des personels sol dans certains pays), fonds gouvernementaux quasi illimites permettant d'ailmenter le cash flow de la company.
Bref, les compagnies traditionnelles ne peuvent pas lutter.
D'autres comme, SQ offrent un niveau de prestation equivalentes avec un modele economique proche du modele occcidental.
26ème année consécutive de profits pour le groupe Emirates
887 M de dollars de bénéfice en faisant voler 217 avions.
Dans le même exercice Airbus ne fait que 1,5milliard € de résultat en livrant 1000 appareils ( avions,hélicoptères etc).
Conclusion il vaut mieux faire voler les avions que les construire!
A moins que les chiffres......concluez comme vous voudrez .
26ème année consécutive de profits pour le groupe Emirates
Ben voyons !
26ème année consécutive de profits pour le groupe Emirates
Tu vis dans quelle monde ?
Emirates est privée , Ethiad esl la compagnie nationale et recois les subventions ... Tu racontes n'importe quoi !
26ème année consécutive de profits pour le groupe Emirates
N'importe quoi cet article...
Pourquoi ne pas plutôt expliquer comment ils font pour avoir un résultat aussi élevé? Leur chiffre d'affaires et le taux de remplissage ressemblent à AF-KLM est pourtant ils dégagent des bénéfices, Pourquoi?
Le mal est ailleurs... Evidemment que l'on doit parler de concurrence déloyale! Les compagnies du Moyen Orient viennent concurrencer les compagnies européennes sur leurs territoires mais payent des charges et des taxes aéroportuaires qui n'ont RIEN avoir avec les "legacy airlines"!
Qui est derriere ces grands compagnies du Golfe? Les Emirs eux mêmes!
Savez-vous combien Air France paye de charges sociales et de taxes revenant directement aux Français?
Continuons à écrire des choses pareils et nous n'aurons plus que les yeux pour pleurer quand nos fleurons de l'aéronautique auront disparu!
Ca m'attriste de voir un journaliste français écrire de tels bêtises!
Un exemple:
Un pilote AF qui touche 10000$ après impôt, a lâché 3000$ a l'état en impôt sur le revenu et a couté à Air France de l'ordre de 23000$ brut!
Un pilote Emirates qui gagne 10000$ et qui n'a pas d'impôt sur le revenu aux Emirats, a couté à Emirates de l'ordre de 13000$ !!! Multiplier par 12 mois et le nombre d'employés... CQFD!
26ème année consécutive de profits pour le groupe Emirates
Avec une amélioration du résultat au premier trimestre de 25%, je pense que l'on peut dire qu'AF est en plein dans la remise en question!
En revanche pour ce qui est de BA et Luft, elles gagnent de l'argent, mais pour combien de temps? A ce rythme là, elles aussi vont souffrir dans un avenir très proche.
OUI à la remise en question mais pas en acceptant un dumping social qui actuellement est monnaie courante dans l'industrie!
26ème année consécutive de profits pour le groupe Emirates
Et pourtant BA et Lufthansa arrivent à gagner de l'argent, malgré la concurrence des compagnies du golf. C'est facile de crier à la concurrence déloyale pour éviter d'avoir à se remettre en cause...