Loin des déclarations d’intention et des programmes de campagne, cinq conseils pratiques pour vous permettre de reprendre l’initiative, le cas échéant.
Identifier le propriétaire du terrain pour savoir si un transfert de propriété doit s’opérer avant fin 2006. C’est parfois le gestionnaire. Pas nécessairement. La DAC doit pouvoir vous donner la réponse. Il est étonnant de constater que beaucoup d’aéro-clubs ne savent pas à qui appartient le foncier. Certains confondent gestionnaire et propriétaire. Il est vital que tout soit clair afin d’éviter les surprises.
Se concerter avec les autres usagers de la plate-forme afin de parler d’une seule voix. C’est le moment de réactiver l’association des usagers en sommeil depuis des années. Si elle n’existe pas, il est urgent d’en créer une. Même si le terrain n’est pas, à priori, menacé. L’association peut prendre en charge l’animation de la plate-forme afin de donner une autre image de l’aérodrome en créant des événements tournés vers le public. C’est un investissement à long terme.
Choisir le bénéficiaire du transfert parmi les collectivités susceptibles de devenir propriétaire du terrain, dans le cas où il est concerné par la réforme. Le choix se fait en fonction des affinités, de la proximité et des relations antérieures avec la mairie, la communauté de communes, le syndicat mixte ou le conseil général ou régional. Il vaut mieux se tourner vers le maire qui donne une subvention chaque année, plutôt que vers le conseiller général qui s’est prononcé ouvertement contre la fermeture du terrain, lors d’une précédente interpellation des riverains. Le choix fait, encouragez l’élu local à faire acte de candidature auprès de la DAC.
Rencontrer les élus locaux pour leur expliquer les enjeux de la réforme. Ils sont submergés de dossiers du fait de la décentralisation. Les aérodromes n’en constituent qu’un parmi beaucoup d’autres. Ce n’est pas le plus important. Il manque d’informations (certains vont même découvrir le problème quand vous prendrez rendez-vous) et parce qu’ils ne disposent que peu de temps, ils risquent de le traiter dans l’urgence. Posez vous en spécialiste de l’aéronautique.
Etudier la possibilité de devenir gestionnaire. Ce conseil est valable dans le cas de petits terrains évidemment, là où une gestion associative est possible. Vous pouvez aussi mettre en place un partenariat avec la collectivité locale qui vous implique dans la gestion quotidienne, sans pour autant en assumer la responsabilité et les coùts.
Gil Roy. Aviasport N°604 / Mars 2005
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