7 accidents d’avion mortels pour 40,6 millions de vols réguliers en 2024

En 2024, dans le monde, IATA (International Air Transport Association) a recensé 7 accidents mortels d’avions de ligne qui ont entrainé la mort de 251 passagers, membres d’équipage et personnes au sol. Ce bilan n’intègre pas les deux avions victimes d’acte de guerre au Kazakhstan (38 morts) et Soudan (5 morts).

Loin du record de 2017 avec « seulement » 19 décès dans des accidents d’avions, l’année 2024 aura connu 46 accidents dont 7 mortels. 244 décès à bord et 17 au sol ont été comptabilisés par IATA qui a publié son rapport sur la sécurité des vols. Les accidents qui ont fait le plus de victimes sont le Boeing 737-800 de Jeju Air avec 179 personnes décédées en décembre 2024 en Corée du Sud et l’ATR 72-500 de Passaderos Transportes Aereos avec 62 décès en août 2024 près de Sao Paulo.

En 2023, 42 accidents avaient été répertoriés et 72 décès. Même si les chiffres de 2024 sont moins bons, il n’en demeure pas moins que le transport aérien reste le plus sûr. IATA rappelle que les accidents d’avions sont rares et que les 7 vols qui ont connu un accident mortel sont à mettre en face des quelque 40,6 millions de vols entrepris en 2024. Sur une moyenne établie sur 5 ans, le taux d’accident est de 1,13 vols sur 1 million, soit 1 vol sur 810.000. Il y a dix ans, la moyenne quinquennale 2011-2015 était d’un accident pour 456.000 vols.

Sur les 46 accidents recensés, la majorité (12) est liée à un « tail strike » ou choc de queue de l’appareil. La sortie de piste arrive en 2e position (10 occurrences), suivi par des problèmes liés aux trains d’atterrissage (5 événements). Parmi les 46 accidents survenus en 2024, 33 sont liés à du transport passagers et 13 à des opérations de cargo. Les avions à turboréacteurs comptent pour 35 accidents (5 mortels) contre 11 pour des turbopropulseurs (dont 2 mortels).

12 accidents ont eu lieu en Amérique du Nord, 10 en Afrique et 9 en Europe. Le Moyen Orient et l’Afrique du Nord n’ont connu que 2 accidents et l’Asie du Nord un seul.

L’association internationale du transport aérien fait remarquer que le développement des zones de conflit est une menace pour le transport aérien civil. Les incidents et accidents qui se sont déroulés dans ces zones ne sont pas comptabilisés dans les données d’IATA qui rappelle toutefois que deux avions commerciaux ont été victimes de tirs qui ont entrainé la mort de 38 personnes au Kazakhstan et 5 au Soudan.

A proximité des zones de conflits, IATA alerte également sur une augmentation considérable du brouillage, des interférences et de l’usurpation des signaux GNSS. Entre 2023 et 2024, les occurences signalées d’interférence ont augmenté de 175 %, tandis que les incidents d’usurpation du GPS ont grimpé de 500 %.

« La forte augmentation des interférences GNSS est très préoccupante. La fiabilité de la navigation est essentielle à la sécurité et à l’efficacité des opérations aériennes. Les gouvernements et les fournisseurs de services de navigation aérienne doivent prendre des mesures immédiates pour mettre fin à cette pratique, améliorer la connaissance de la situation et faire en sorte que les compagnies aériennes disposent des outils nécessaires pour opérer en toute sécurité dans toutes les zones », a commenté Willy Walsh, directeur général de l’IATA.

Pour lire le rapport 2024 d’IATA sur la sécurité des vols.