Boeing a décidé de passer, « à titre temporaire », d’une cadence de production mensuelle de 52 à 42 avions 737 à partir de la mi-avril, pour à la fois gérer l’arrêt des livraisons du 737 MAX et de se concentrer sur la résolution du problème.
Dans une déclaration datée du 6 avril 2019, Dennis Muilenburg, Président-Directeur Général de Boeing reconnaît que « les récents accidents des vols 610 de Lion Air et 302 d’Ethiopian Airlines sont l’aboutissement d’une chaîne d’événements, dont un maillon commun est l’activation erronée du système MCAS de l’avion. Nous avons la responsabilité d’éliminer ce risque et savons comment y parvenir. » Le dirigeant de Boeing affirme que le logiciel du 737 MAX fait l’objet de perfectionnements et de tests. Il annonce aussi qu’il a « récemment eu l’occasion d’expérimenter personnellement la mise à jour de ce logiciel en toute sécurité à bord d’un vol de démonstration du 737 MAX 7. » Tous les moyens sont bons pour regagner la confiance du public.
A partir de la mi-mars 2019, Boeing va réduire la cadence de production mensuelle du 737 de 52 à 42 avions. L’objectif est de « gérer la pause des livraisons de cet avion », et « de consacrer prioritairement des ressources supplémentaires à la certification du logiciel et à la remise en service du MAX. » A 42 737 par mois, les emplois peuvent être maintenus à leur niveau actuel assure Muilenburg.
Dans le même temps, le constructeur explique travailler avec ses clients à l’élaboration de plans visant à atténuer l’impact de cet ajustement. « De même, nous allons travailler directement avec nos fournisseurs à propos de leurs plans de production afin de minimiser les perturbations opérationnelles et l’impact financier de ces nouvelles cadences de production. » En interne, un comité a été nommé pour étudier l’efficacité des règles et processus dans le but « d’assurer le plus haut niveau de sécurité au programme 737 MAX, ainsi qu’à nos autres programmes d’avions, et recommandera des améliorations pouvant être apportées à nos règles et procédures. »
Le PDG de Boeing déclare enfin : « lorsque le 737 MAX retrouvera la voie des airs, nous promettons aux compagnies clientes, ainsi qu’à leurs passagers et aux membres d’équipage, que cet avion sera aussi sûr que n’importe quel autre avion à ce jour. ».
Reste à convaincre les passagers.
Gil Roy
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Tout va bien!
La preuve? On produit moins d'avions.
Franchement j'aurais annoncé le contraire, pas vous?
Ben... non.
Quand les avions s'entassent à la sortie de l'usine parce que l'on a pas le droit de les faire décoller, il vaut mieux arrêter le tir et diminuer les cadences le temps d'évacuer le trop plein, avant que le parking ne soit plein et déborde...
D'autant plus que si il faut, in fine, faire une modification un peu plus importante que logicielle, ça fera moins d'avions à modifier !
Pour mémoire, lors du lancement de l'A320néo avec les moteurs Pratt et Whitney qui ont fait une belle maladie de jeunesse, Airbus, sans diminuer les cadences, a du stocker sur le terrain de Toulouse des dizaines d'avion sans moteurs. Il y en avait partout ! Au point qu'Airbus a même fini par organiser des transferts d'avions vers d'autres terrains avec des moteurs d'emprunts...