Après le drame qui s’est déroulé en quelques secondes sur l’aéroport d’Haneda (2 janvier 2024), l’attention se focalise sur les video spectaculaires de l’A350 et le sort quasi miraculeux des passagers du vol JAL5016, mais l’autre acteur de cet accident ne bénéficie pas d’autant d’attention. Il s’agissait d’un DHC-8 des garde-côtes japonaises qui déplorent cinq morts et un blessé grave.
Un archipel, c’est comme la neutralité, ça se défend ! En complément des forces japonaises d’autodéfense, le japon dispose d’une importante force de gardes côtes armant une flotte de plus de 400 navires de tailles variées et d’une cinquantaine d’hélicoptères dont une quinzaine de Super Puma mais aussi des Agusta 139, des S-76C et D, des Bell 412 et 505. En plus de ces voilures tournantes, les moyens aériens comportent des appareils à voilure fixe, dont des Gulfstream V, des Saab 340, des Beech 350 et même des Cessna 172. A cette armada, il faut ajouter les 6 Falcon 2000 commandés en 2015 et en service depuis.
Outre les indispensables missions de surveillance maritime et de sauvetage en mer, les garde-côtes japonais ont été engagées au combat en 2001 lorsqu’ils ont coulé un navire nord-coréen soupçonné de se livrer à une mission d’infiltration. Ces unités jouent également un rôle essentiel face aux revendications chinoises portant sur certains archipels inhabités.
Les DHC-8-315 MPA (Maritime Patrol Aircraft) des garde-côtes japonais étaient, jusqu’à l’accident, au nombre de 9 exemplaires. Ils ont été livrés à partir de février 2009 pour remplacer les biturbines YS-11 (retirés du service en 2011) et l’un d’eux, le numéro de série 672 est même l’ultime DHC-8-300 construit.
Ces appareils ont été modifiés au Canada, à Toronto, par la société Field Aviation, qui a joué un rôle équivalent dans la transformation de Dash 8 au profit des Australiens, des Suédois et même des douanes US.
Ces appareils ont vu leur aménagement intérieur adapté pour la mission Search & Rescue avec notamment l’ouverture d’une large fenêtre d’observation latérale de chaque côté, juste en arrière de l’aile, de l’installation d’un radar de recherche en position ventrale avec capacité de détection sur 360°, une boule-caméra FLIR. Ils disposent d’une capacité de largage de charge en vol par la porte de la soute à bagage arrière spécialement modifiée dans ce but. Au moins un de ces Dash est équipé d’une perche MAD, de détection magnétique, un outil utilisé pour la chasse aux submersibles. Ces systèmes peuvent être exploités dans le cadre de missions de lutte anti-pollution également. Le coût de ces équipements était de 13 millions $ par appareil en 2009.
Ces Dash 8 sont basés sur l’aéroport de Tokyo Haneda, à Naha sur l’île d’Okinawa, à Chitose et sur la base de Miho près de la ville de Yonago.
L’appareil impliqué dans l’accident était l’un des deux basés à Haneda (l’autre étant le 672), portant le numéro de série 656, il a été livré en février 2009 et volait sous l’immatriculation JA722A. Son ultime mission avait été une mission de reconnaissance au-dessus de la région touchée par un tremblement de terre la veille du drame.
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