L'ATR 72-200 d'Aseman Airlines (vol EP-3704) s'est écrasé sur le mont Dena, dans le sud-ouest de l'Iran. © Google map.
Un biturbopropulseur ATR 72-200 de la compagnie iranienne Aseman Airlines s’est écrasé sur le mont Dena (Iran) avec 60 passagers à bord et 6 membres d’équipage. Le crash a eu lieu vers 8h45 (heure locale), dimanche 18 février 2018.
L’ATR 72-200 (numéro de série 391) assurait le vol EP-3704 d’Aseman Airlines. Il a décollé de l’aéroport Mehrabad de Téhéran vers 8h00 heure locale (4h30 GMT) à destination de Yasuj (province d’Ispahan) dans le sud-ouest de l’Iran. Il s’est écrasé, trois quarts d’heure plus tard, dans le massif montagneux de Zagros, plus précisément sur le mont Dena, situé à 25 km de sa destination. L’avion avait probablement déjà entamé sa descente. Les autorités locales font état de mauvaises conditions météorologiques, avec d’importantes chutes de neige.
L’ATR 72-200 d’Aseman Airlines avait à son bord 60 passagers et 6 membres d’équipage. Bien que n’ayant pas pu localiser l’épave et donc se rendre sur les lieux, les autorités iraniennes de l’aviation civile affirmaient peu de temps après l’annonce de l’accident qu’il n’y avait pas de survivants. Un hélicoptère envoyé sur zone pour repérer l’épave de l’appareil a dû rebrousser chemin à cause de la tempête de neige. D’autres équipes ont été envoyées par la route.
La compagnie iranienne Aseman Airlines a cinq ATR 72-200 en liste de flotte. © Aseman Airlines
Selon l’AFP, le dernier accident mortel d’un avion civil en Iran remonte à 2014. Il s’agit du crash d’un Antonov 140 de la compagnie iranienne Sepahan. Il a eu lieu au sud de Téhéran et a fait 39 victimes. Trois ans plus tôt, en 2011, un autre avion civil s’était écrasé dans le nord du pays faisant près de 80 morts.
Les sanctions imposées de 1995 à 2015 par les Etats-Unis, l’ONU et les pays européens ont maintenu la flotte aérienne civile de l’Iran, ainsi que les infrastructures aéroportuaires et les moyens de gestion du trafic aérien, dans un état vétuste. Cet embargo américain a été partiellement levé par l’accord international sur le nucléaire iranien conclu en 2015 par l’Iran et le Groupe des Six (Allemagne, Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie). Dans la foulée, l’Iran a passé d’importantes commandes à Airbus et à BoeingEn décembre 2016, Iran Air a commandé 46 A320 et 54 gros porteurs à Airbus, soit une centaine d’appareils, ainsi que 80 avions (50737 Max8, 15 777-300ER et 15 777-9) à Boeing. Le 11 janvier 2017, Iran Air a pris livraison de son premier A321 et le 30 mars 2017, de son premier A330-200. En juin 2017, la compagnie Iran Airtour a commandé 45 A320neo, mais aussi à ATR. En février 2016, la compagnie nationale iranienne a signé avec le constructeur franco-italien un contrat portant sur 20 ATR 72-600 assorti de 20 unités supplémentaires. Iran Air a réceptionné ses quatre premiers ATR 72-600, le 16 mai 2017, à Toulouse.
L’accident qui est survenu, le 18 février 2018, à Téhéran, est le deuxième accident mortel déploré par le transport aérien en 2018.
Gil Roy
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Piqûre de rappel : " Le transport aérien progresse comme ce funambule qui a conscience qu’à chaque instant l’équilibre peut être rompu, d’où son extrême concentration. Chaque pas le rapproche de son but. Chaque vol peut tout remettre en question. " Article de Gil ROY, du 02/01/2018.