Entre le 1er et le 14 mars 2010, le groupe ADP estime la baisse du trafic passagers à -29% (baisse des mouvements -10%) sur les plates-formes parisiennes. Il prévoit une amplification de cette tendance, d’où la mise en œuvre de mesures radicales.
Aéroports de Paris parle pudiquement de « plan d’optimisation opérationnel et financier ». Les mesures annoncées le 16 mars 2020, en tout début de matinée, à l’heure de l’ouverture des bourses européennes, réunissent toutes les caractéristiques d’un plan de bataille. La mobilisation est générale. L’heure est grave. La chute de -29% du trafic passagers sur les deux premières semaines de mars 2020, alors que la France n’est pas encore officiellement confinée, n’est, selon ADP qu’un début d’un scénario qui pourrait se développer sur une période relativement longue.
« Cette baisse intervient à la fin de la saison hiver. Il est de ce fait difficile de la projeter sur la saison été qui débute en avril prochain. L’impact global sur l’année 2020 dépendra à la fois de la durée de l’épisode viral et de ses conséquences sur l’économie en général et sur le transport aérien en particulier. Il dépendra également de la vitesse à laquelle l’activité reprendra après cet épisode. Les décisions des autorités européennes ou étrangères, relatives notamment à l’éventuelle fermeture de certains faisceaux de trafic, continueront d’avoir une incidence forte sur la situation des plates-formes aéroportuaires. »
Pour ADP, la décision d’un moratoire sur les créneaux aériens, prise par les autorités européennes, devrait conduire les compagnies aériennes à ne plus opérer certains vols sans perdre leurs créneaux, accélérant ainsi la chute du trafic.
Évidemment, toutes les hypothèses de trafic 2020 échafaudées au début d’année sont à revoir, ainsi que les résultats financiers escomptés.
Désormais ADP travaille sur les nouvelles hypothèses de trafic suivantes :
Le groupe ADP vise dès lors une perte de 190 M€ et une baisse du chiffre d’affaires de aéroports parisiens de 300 M€ sur ses activités aéronautiques et commerciales. Le taux de marge pourrait rester relativement stable.
Pour amortir les conséquences de la chute du trafic à Paris et sur ses autres aéroports à travers le monde, le groupe va fermer des infrastructures afin de « concentrer l’activité sur certains terminaux pour réduire les coûts d’exploitation du Groupe ADP et des compagnies aériennes. »
« Dans ce cadre, le Groupe ADP s’engage dans un important plan d’économies avec un objectif de réduction des charges courantes de l’année 2020 de l’ordre de 180 M€ dont 120 M€ à Paris. Seules les dépenses liées au bon fonctionnement de l’entreprise, garantissant la sûreté et la sécurité des opérations et celles de ses clients compagnies aériennes et passagers, seront engagées. Ce plan d’économies ne tient pas compte à ce stade d’un recours à l’activité partielle que l’entreprise envisage. »
Le Groupe ADP a également décidé de suspendre, à compter du 15 mars 2020, les redevances de stationnement pour les avions immobilisés sur les plates-formes parisiennes du fait de la crise.
Gil Roy
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Nous devions nous rendre à Roissy CDG terminal 2C afin de prendre un vol EK074 Émirats à destination de Maurice le 21 mars.
Pas d information sur la compagnie Emirats
Et le flou pour Maurice.
Si en est il exactement notre agence de voyage ne communique pas.
Merci
Ca m'a l'air compromis
Pour surmonter cette mauvaise passe, suggérons à ADP de vendre sa participation dans l'aéroport d'Istanbul. Très hasardeux investissement dans un pays dirigé par un va-t-en guerre et où la situation peut devenir très incertaine décourageant les voyageurs à transiter par cette plate-forme. Et conseillons à ADP de renoncer à investir en Inde pays où le transport aérien est en plein marasme.
Il semble qu'ADP ait devancé vos propositions…