Bien que l’année 2021 soit marquée par une reprise progressive au second semestre, Aéroports de Paris n’est pas encore parvenu à regagner la moitié de son trafic passagers de 2019. Le groupe affiche un chiffre d’affaires de 2,777 milliards d’euros contre 4,7 Md€ en 2019 et une perte de 248 millions d’euros.
En 2021, avec un total de 160 millions de passagers sur l’ensemble de ses plates-formes aéroportuaires à travers le monde, le Groupe ADP affiche un trafic en hausse de + 37,2 % par rapport à 2020, mais le volume atteint ne représente toutefois que 45,6 % de celui de 2019. Le trafic de Paris Aéroport (Paris-Charles de Gaulle et Paris-Orly) progresse de + 26,8 %, à 41,9 millions de passagers sur l’année 2021 par rapport à 2020. Il ne représente que 38,8 % du trafic de 2019.
Le chiffre d’affaires du groupe consolidé est en hausse de + 29,9 %, à 2,777 milliards d’euros sur l’année 2021 par rapport à l’année 2020, du fait principalement de l’impact de la reprise du trafic sur le chiffre d’affaires à Paris (+ 19,5 % pour le segment Activités aéronautiques et + 27,8 % pour le segment Commerces et services) et en Jordanie (+ 106,8 %), auquel s’ajoute l’effet de l’intégration d’Almaty à compter du 1er mai 2021 pour TAV Airports (+73,0 %). Au final, le groupe affiche une perte de 248 millions d’euros sur l’exercice 2021 contre un bénéfice net de 588 millions en 2019 et une perte de plus 1,1 milliard d’euros en 2020.
L’activité partielle sur les aéroports parisiens initiée le 23 mars 2020, a été prolongée jusqu’au 30 juin 2021. 87 % des salariés d’ADP ont été concernés par l’activité partielle au cours du premier semestre 2021 entraînant une baisse des charges de personnel de l’ordre de 45 millions d’euros, ces mesures n’ayant pas été reconduites au cours du second semestre. A fin décembre 2021, Aéroports de Paris SA comptabilisait 1.150 départs volontaires et précise que 700 ne seront pas remplacés, conformément à l’accord de Rupture Conventionnelle Collective (RCC) validé le 17 décembre 2020.Les premiers départs de l’entreprise ont débuté fin mars 2021.
« Pour l’année 2022, le trafic groupe est attendu entre 70 % et 80 % du niveau de 2019 et celui de Paris Aéroport entre 65 % et 75 % du niveau de 2019. », déclare Augustin de Romanet, Président-directeur général du Groupe ADP. Le groupe s’attend à un retour au niveau de 2019 entre 2023 et 2024. Pour Paris, il fait les hypothèses suivantes : en 2023 entre 85 % et 95 %, en 2024 entre 90 % et 100 % et en 2025 entre 95 % et 105 %. Le niveau de trafic atteint en 2019 devrait être retrouvé entre 2024 et 2026 et dépassé à partir de 2026.
Sur la période, le groupe ADP va s’astreindre à « une discipline permettant de favoriser le retour progressif à la performance financière de 2019 ». Il est ainsi prévu que les charges courantes d’ADP SA passent de 32€ par passager en 2021 à un niveau compris entre 16 € et 18 € en 2024 et en 2025, proche ou identique à celui de 2019.
Pour atteindre ces objectifs, le Groupe ADP a défini une feuille de route stratégique intitulée « 2025 Pioneers ». Comme l’explique son PDG, il s’agit d’imaginer le modèle futur de hubs multimodaux et d’énergies.
Gil Roy
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