La grève des pilotes du SNPL a coûté 5,7 millions de passagers à Air France, en septembre 2014 qui a vu son trafic plonger de 16,3 %. L’impact du conflit social sur le résultat d’exploitation du troisième trimestre est évalué à ce jour, par la compagnie, entre
320 et 350 millions d’euros.
Voici venu le temps des excuses, des bilans, des promesses. Les personnels d’Air France, aidés par une bonne agence de communication, ont installé de belles paroles : « bon retour parmi nous » ou encore « nous sommes prêts », sous-entendu à repartir du bon pied. Rien de tel du côté des pilotes, enfermés dans un silence embarrassé : ils ont tout intérêt à se faire oublier, au lendemain d’une grève qui a coûté un demi-milliard d’euros à leur employeur et n’a servi strictement à rien. Même si le projet de Transavia Europe est tombé dans les oubliettes, Alexandre de Juniac, PDG du groupe Air France-KLM, ayant cédé un peu vite sur ce point dans l’espoir de calmer le jeu.
Ce n’est même plus la peine d’y revenir dans le détail. Il suffit de lire la presse américaine pour comprendre que le bilan, avant même de parler chiffres, est tout simplement catastrophique. Air France a perdu la guerre du low cost et risque fort de ne pas être en mesure de remonter la pente, son réseau court-courrier, lignes intérieures comprises, risquant fort de s’évaporer peu à peu, face aux attaques d’une génération de compagnies dont l’ADN est fondamentalement différent. Ici et là, on découvre des analyses d’un pessimisme noir, notamment un parallèle avec la manière dont Pan American s’est éteinte, faute d’avoir été capable de s’adapter à un monde nouveau. A l’époque celui de la déréglementation. Un personnage d’influence, que nous ne citerons pas par charité, est allé plus loin : « nous sommes en train de perdre Air France ».
Alexandre de Juniac et Frédéric Gagey, PDG D’Air France, ont pour leur part signé un petit message sympathique qui, pour l’essentiel, consiste à présenter des excuses à la clientèle. Ils disent que « le marché du transport aérien a changé, que notre façon de voyager a changé et que c’est à nous de nous adapter ». Et de préciser que la demande pour des vols à petits tarifs va croissant et que « notre offre adaptée à ce segment était insuffisamment développée ». Tout cela, bien sûr, nous le savions, tout comme chacun comprend que tous les espoirs reposent désormais sur Transavia France. A condition que les adhérents du SNPL acceptent de prendre place dans les cockpits des Boeing 737 de la compagnie. Ce qui annonce d’autres négociations qui ne seront pas précisément simples et détendues.
Le trafic de septembre d’Air France-KLM présente des chiffres qui n’ont rien d’inattendu. Le trafic court/moyen-courrier a reculé de 17,5 %, le long-courrier de 15,5 %, le fret de 17,7 %. Dans le même temps, Transavia a progressé de 8,9 %, ce qui n’est pas spectaculaire dans la mesure où la low cost franco-hollandaise demeure, à ce stade, une pure PME.
La suite ? Le groupe marche sur des œufs. Pour la saison d’hiver qui va bientôt débuter, Air France prévoit d’augmenter sa capacité de 1 % à peine, sans être en mesure d’estimer aujourd’hui l’importance des dégâts commerciaux durables, ceux liés à la perte de confiance d’une partie de la clientèle. L’image est écornée mais les habitudes reprendront sans doute le dessus, peu à peu. Air France demeure une compagnie de qualité.
Pierre Sparaco
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Après la grève de ses pilotes, Air France fait ses comptes
Condamnation d'AF (et non AF/KLM) pour entente illégale sur les prix du fret:
350 millions de dollars au USA en 2008, et 183 millions € à la commission européenne en 2010, soit plus de 500M€ au total, le double du coût de la grève.
La direction de la compagnie est plutôt muette sur le sujet, les responsables sont toujours la, la vie continue quoi.....
Après la grève de ses pilotes, Air France fait ses comptes
Super les références de l'article pondu par Knaebel et plébiscité par Grégoire :
- Mehdi Kemoune, chef de cabine et secrétaire général adjoint de la CGT Air France,
- Mathieu Santel, membre du bureau national interprofessionnel de Sud aérien,
- et pour couronner le tout, le sénateur communiste Éric Bocquet,
Rien que des prix Nobel d'économie formés en CCCP !!!
Très cher Derry, on se marre, vous avez pas autre chose !
Le PNT seigneur de l'Atlantique gréviste veut le beurre, l'argent du beurre et la crémière, sauf que le voyageur lambda ne veut plus payer la résidence secondaire ou l'hôtel 5* dans les îles de sa Seigneurie. C'est fini les 30 glorieuses, on a changé de siècle, il va falloir se réveiller et retourner au boulot aux conditions du jour ou alors vous endormir pour toujours.
Après la grève de ses pilotes, Air France fait ses comptes
Toute chose egale par ailleurs , un CDB d une major en Amerique du Sud ne gagne proportionnellement pas moins qu un pilote d AF. Salaire brut compare au salaire moyen d un citoyen du pays. La difference principale residant dans le fait qu il beneficiera de seulement 2 semaines de conges.
Après la grève de ses pilotes, Air France fait ses comptes
Ah ben si c'est avéré et validé par les politiques de Bruxelles, on est sauvé... Vous vous enfoncez de plus en plus mon cher Grégoire. C'est sur que la CGT, Sud et le PC, vos références sont inattaquables ! Vive la pravda camarade ! Quant aux discussions dans les cockpits de LH, êtes vous sur que l'on y parle que C/L et briefings...pas avec moi camarade, on y apprend aussi pas mal de choses sur comment défiscaliser au mieux. Le 2ème job d'un PL c'est conseiller financier ! C'est pas que c'est mal, j'ai pas dit ça, c'est juste que les paies ne sont plus en adéquation de nos jours et qu'il faut bosser un peu plus. Bon retour sur terre camarade...
Après la grève de ses pilotes, Air France fait ses comptes
Mon cher Guynemer, il me semble que vous n'ayez pas bien compris de quoi il retourne et pourtant il semble que vous ayez pris le temps de lire cet article. Quelles que soient les références de ceux qui donnent leur opinion, le fond de l'article s'appuie sur des faits avérés et validés par les politiques de Bruxelles...Ce n'est pas bien grave, il est inutile d'essayer de convaincre quelqu'un qui de toutes façons reste irrémédiablement figé sur des clichés dignes de la presse people (résidence secondaire, hôtel 5* dans les îles...) En revanche, je plains l'éminent Guynemer qui se fait usurper son nom comme pseudo par le contributeur que vous êtes...Nos échanges s'arrêtent là en ce qui me concerne, je n'ai pas de temps à perdre ni à lire la presse people pour avoir la même base argumentaire que la votre. De plus je n'utilise pas de pseudo, ce qui me permet de prendre mes responsabilités d'homme. A bon entendeur...
Après la grève de ses pilotes, Air France fait ses comptes
Merci Derry,
Grace à ta contribution M sparacco et autres pourfendeurs d'AF auront un peu de lecture. Malheureusement leur rancœur est telle qu'ils ne vont pas comprendre!
M sparacco "libre et indépendant"... J'ai quelques doutes!
Après la grève de ses pilotes, Air France fait ses comptes
Plutôt que de déverser leur fiel sur une profession honnie par nombre d'internautes, les contributeurs devraient prendre un peu de recul et ne pas gober sans un minimum de discernement ce qui se trame à Air France. Les pilotes sont tout à fait pour le développement d'une filiale low-cost au sein de la compagnie, pour travailler plus, pour accepter les changements à même de rendre pérenne cette activité au sein d'une compagnie major. Mais pas à n'importe quel prix, pas selon les termes d'une dérégulation sociale que pas un des internautes qui s'expriment ici sur ce site n'accepterait pour lui même.
Un excellent article ci-dessous qui a le mérite de faire toucher du doigt les fondements du problème Air France, et du transport Européen tout entier...Maintenant, ceux qui ne se complaisent que dans l'étalement de leur rancoeur et de leur jalousie peuvent continuer à déverser leur fiel si cela a au moins une vertue thérapeutique...
GRÈVE D’AIR FRANCE
Transport aérien : les dessous du modèle "low cost"
6 OCTOBRE 2014 PAR RACHEL KNAEBEL
Les pilotes d’Air France ont fait grève pendant deux semaines pour s’opposer au développement de la filiale low cost de la compagnie, Transavia. Les exemples des compagnies à bas coût européennes, Ryanair et Easyjet en tête, laissent craindre le pire. Car l’ascension du low cost se fait partout au détriment du droit du travail et des protections sociales. Dans le même temps, ces compagnies bénéficient de millions de subventions publiques, optimisées dans des paradis fiscaux. L’avenir du transport aérien européen prendra-t-il des allures de crash social ?
« Si on pouvait faire du low-cost avec les règles de fonctionnement d’une compagnie traditionnelle, cela se saurait ! (…) Il n’est donc pas possible d’aller travailler chez Transavia aux conditions d’Air France, sauf à tuer Transavia. » Le patron d’Air France-KLM, Alexandre de Juniac – passé directement de la direction du cabinet de Christine Lagarde, ministre de l’Économie de Sarkozy, à Air France en 2011 – a au moins le mérite d’être clair : le développement de la filiale à bas coût d’Air France passera par une dégradation des conditions de travail, ou ne se fera pas [1].
Transavia France [2], créée en 2007, devait au départ fonctionner comme une compagnie charter, affrétant des avions en dehors des vols réguliers pour des voyagistes par exemple. Avec la crise que traverse Air France depuis 2008, la direction a changé de stratégie et décide d’en faire une compagnie à bas coût. En économisant notamment sur le personnel.
Délocalisation des équipages, sous-traitance au sol
Les pilotes en grève depuis plus d’une semaine demandent un contrat unique pour les pilotes d’Air France et de Transavia. La direction refuse, proposant seulement de reculer le lancement de Transavia de trois mois. Les pilotes craignent aussi une délocalisation des emplois. Car Air France veut développer des bases de Transavia dans d’autres pays d’Europe, avec du personnel employé aux conditions locales. « Nous prévoyons de commencer dès le mois d’avril prochain avec trois premières bases en dehors de la France et des Pays-Bas, puis six l’année suivante. Nous ne dirons pas où, pour ne pas donner d’indication à la concurrence. Pour chacune de ces bases, nous emploierons des personnels sous contrat local, comme le prévoit la réglementation européenne », précise Alexandre de Juniac aux Échos.
Deux de ces nouvelles bases européennes pourraient se trouver au Portugal, où le salaire minium s’élève à seulement 565 euros par mois et où les cotisations patronales sont bien plus basses qu’en France. « À terme, le projet est de transférer le personnel Transavia sur d’autres bases européennes », craint Mehdi Kemoune, chef de cabine et secrétaire général adjoint de la CGT Air France. Le représentant syndical rappelle le cas d’une autre filiale d’Air France, la plateforme téléphonique de services Blue Link : « Au début, elle devait être développée uniquement en France, puis un centre a été lancé en République tchèque ». Le centre Blue Link de Prague fait aujourd’hui travailler des conseillers téléphoniques en 21 langues, dont le français. Le salaire brut mensuel moyen en République tchèque est de... 907 € euros ! Soit 2,5 fois moins qu’en France !
Moins payés pour plus d’heures de vol
La grève en cours ne concerne que les pilotes, qui représentent 7 % des effectifs du groupe (4 700 salariés sur 65 000 employés). Mais d’autres syndicats soutiennent le mouvement. Car la menace que la stratégie low-cost fait peser sur les emplois touche tous les métiers de l’entreprise. « Nous voulons que tous les personnels Transavia soient sous contrat Air France, pas seulement les pilotes, explique Mehdi Kemoune. C’est tout à fait possible de développer Transavia avec du personnel Air France. » Aujourd’hui déjà, les personnels navigants commerciaux de Transavia, les stewards, sont moins payés que leurs collègues d’Air France, tout en effectuant plus d’heures de vol. Pour le personnel au sol, la stratégie est à la sous-traitance généralisée. « Même si un vol de Transavia vient atterrir sur une base Air France, c’est du personnel sous-traitant qui s’en occupe. C’est incohérent mais ça montre que le projet, c’est de fermer des bases Air France », estime le représentant de la CGT.
« Il y a une volonté claire d’Air France d’opérer un transfert de liquidités vers la filiale Transavia avec des droits sociaux dégradés pour les pilotes, le personnel navigant commercial et les personnels au sol », constate aussi Mathieu Santel, membre du bureau national interprofessionnel de Sud aérien, syndicat présent chez Air France, ses filiales et les sous-traitants aéroportuaires. « C’est un mouvement de fonds à Air France comme dans le transport aérien en général, d’aller vers le low-cost avec des conditions sociales qui se dégradent. »
Coût du travail : la concurrence infernale
La croissance des compagnies à bas coût a certes de quoi faire réfléchir les commerciaux d’Air France. Ryanair, avec 81 millions de passagers transportés en 2013, a déjà dépassé Air France (77 millions). La compagnie irlandaise dessert aujourd’hui 31 aéroports français, de Brest à Nice, de Beauvais à Bergerac. Easyjet, compagnie anglaise née en 1995, comptabilise de son côté 60 millions de passagers en 2013, avec un chiffre d’affaires en hausse de 10 %. Elle dessert 181 liaisons en France dans une dizaine d’aéroports.
De belles réussites commerciales, mais à quel prix ? Les quatre premières compagnies low-cost européennes – Ryanair, Easyjet, Air Berlin et l’espagnole Vueling – sont aussi celles qui dépensent le moins pour leurs salariés : moins de 10 % du chiffre d’affaires pour Ryanair et Vueling, un peu plus de 11 % et 12 % pour Air Berlin et Easyjet. Air France-KLM, elle, est à 30 %. D’autres grandes compagnies comme la Lufthansa et IAG (ex British Airways) dépensent entre 20% et 25% [3]...
Pilotes intérimaires et travailleurs indépendants chez les low cost
« Le succès économique de ces compagnies repose sur une réduction drastique de la plupart des coûts, en particulier ceux afférents au personnel. Il n’est donc pas étonnant de constater qu’à l’image de Ryanair, elles soient à la pointe des techniques d’optimisation sociale, en contournant le droit européen voire en y dérogeant. Dans un contexte de concurrence exacerbée, ces pratiques tendent désormais à être mises en œuvre au sein de certaines filiales de grands groupes », analyse le sénateur communiste Éric Bocquet dans un rapport d’avril dernier [4]sur le dumping social dans le transport européen.
Le sénateur y pointe plusieurs ruses utilisées par les compagnies low-cost pour faire des économies sur les salaires et les cotisations sociales. En tête : la généralisation du recours aux travailleurs indépendants pour composer leurs équipages. Ce statut leur permet de s’exonérer des charges sociales et patronales. La pratique est employée par une grande partie des compagnies à bas coût, des plus grandes aux plus petites : « Si elle ne détient pas le monopole de telles pratiques – les compagnies espagnoles Vueling et Volotea, la hongroise Wizz Air, la polonaise Enter air ou la lituanienne Small Planet agissent de la sorte – Ryanair est sans doute l’entreprise qui a le plus développé ce système. 70 % des 3 200 pilotes seraient recrutés sous ce statut. 60 % des personnels de cabine », note le sénateur.
La compagnie irlandaise a mis en place une filière complexe permettant de ne pas apparaître comme l’employeur de ses propres pilotes, à travers une multitude d’entreprises d’intérim. Ces pilotes dit indépendants travaillent, dans le cas de Ryanair, exclusivement pour elle. Ils se voient imposer des sanctions s’ils ne respectent pas les consignes et sont tenus à un préavis de trois mois s’ils souhaitent rompre leur contrat. Toutes les contraintes d’un travail salarié, donc, mais sans les cotisations sociales ! Ceux qui ont la chance d’être embauchés directement par Ryanair le sont de toute façon sous contrat irlandais, quel que soit le pays de leur base d’affectation. Il faut dire que les charges patronales y représentent moins de 11 % du salaire brut... L’Irlande qui, soit dit en passant, avait reçu 85 milliards d’euros d’aides de l’Union européenne et du Fonds Monétaire International pour éviter l’effondrement de son système bancaire et financier.
Des compagnies déjà condamnées pour travail dissimulé
Tous les collaborateurs, pilotes ou personnel de cabine doivent également payer de leur poche la formation interne, soit entre 2 500 et 13 000 euros, selon le rapport du sénateur Bocquet. « Cette dépense est traditionnellement à la charge des exploitants. Elle peut représenter jusqu’à 3 % du chiffre d’affaires », rappelle-t-il. Voilà donc une belle économie pour la compagnie low-cost.
Mais les pratiques douteuses des compagnies sont de plus en plus souvent attaquées en justice. Vueling et Easyjet ont ainsi été condamnées en France pour travail dissimulé et entrave aux instances représentatives des salariés. Chacune a été condamnée à 100 000 euros d’amendes, confirmées par la Cour de cassation en mars 2014 [5]. En octobre 2013, le tribunal d’Aix-en-Provence avait déjà condamné Ryanair à 200 000 euros d’amende pour infraction au droit social français et entrave à l’exercice du droit syndical.
Près de 800 millions d’euros de subventions publiques à Ryanair
Le tribunal a exigé en plus de l’amende le versement de 9 millions d’euros de dommages et intérêts, principalement à destination de Pôle emploi, de l’Urssaf et des caisses des retraites des salariés. La compagnie irlandaise a fait appel de cette décision. Mais elle n’en a pas fini avec les déboires judiciaires. En mai, l’aéroport de Marseille a fait l’objet d’une perquisition dans le cadre d’une nouvelle enquête du parquet pour travail dissimulé, pour des faits cette fois postérieurs à 2010.
« Cette situation est d’autant plus choquante que la compagnie perçoit des subventions de la part des collectivités territoriales pour maintenir de l’activité sur les aéroports régionaux », note le sénateur Éric Bocquet. Ces subventions ont atteint 793 millions d’euros en 2011 « et permis à la compagnie de ne pas être déficitaire ». « Le dumping social bénéficie pour l’heure du concours financier du contribuable », résume le sénateur. Dès 2007, une série de rapports des chambres régionales des comptes avaient lancé l’alerte sur ces centaines de millions d’euros versées par les collectivités à la compagnie irlandaise. La Commission européenne a d’ailleurs estimé en juillet 2014 que plusieurs de ces aides publiques constituaient un « avantage économique injustifié » et étaient incompatibles avec le droit. Ryanair, pour desservir les aéroports de Nîmes et Angoulême, et Transavia pour celui de Pau, étaient pointées du doigt. La Commission enquête sur un autre cas d’aides publiques à Ryanair dans l’aéroport autrichien de Klagenfurt.
Vols vers les paradis fiscaux
Ces rapports montrent qu’une partie des sommes sont versées sous couvert de publicités touristiques que les collectivités locales desservies paient en échange d’une visibilité sur le site de la compagnie. Des prestations dont le prix n’a aucun rapport avec les sommes effectivement versées. Et des prestations payées à une filiale de Ryanair, Airport Marketing Services Limited, basée à Jersey, paradis fiscal notoire [6]. Airport Marketing Limited a depuis été transformé en Netherhall Limited, et déplacé dans une autre destination appréciée des évadés fiscaux, l’île de Man [7].
La plus grande compagnie low-cost européenne n’est pas seule à apprécier les paradis fiscaux. Easyjet a elle-même deux filiales, qui lui appartiennent à 100 %, et qui sont basées… aux îles Caïmans [8]. Cette optimisation sociale et fiscale est en passe de devenir le modèle européen en matière de transport aérien. Avec quelles conséquences pour la sécurité des passagers ?
Après la grève de ses pilotes, Air France fait ses comptes
@Dery Gregoire. Merci pour votre contribution interessante et detaillee.
Il faut lire entre les lignes et se garder de jeter la pierre trop vite sur le SNPL qui se defend a juste titre contre vents et marees et qui n est pas la cause premiere des maux d AF.
Après la grève de ses pilotes, Air France fait ses comptes
AF ne va pas bien rien de vraiment nouveau depuis 25 ans. On pourra facilement trouver un bouc emissaire et tout remettre sur le dos du SNPL et de ses greves. Que cela ne nous fasse pas oublier que la gestion de ce groupe AF merite des eclaircissements au regard de la cour des comptes. Le vrai probleme n est peut etre pas celui que l on croit.
Après la grève de ses pilotes, Air France fait ses comptes
500m€ de coût. Soit plus de 50 ans d'écarts de coût entre les pilotes AF et les pilotes Transavia. Retour sur investissement pour la compagnie?
Les pilotes d'AF demandent depuis 10 ans une réaction de leur direction face à l'agression des low cost sur le moyen courrier. Maintenant qu'elle est là, ce n'est pas pour laisser se créer une concurrence supplémentaire, et interne, aux dépends de leurs emplois (pour mémoire, AF a supprimé 500 emplois de pilotes depuis 3 ans... TO, c'est 250 dans 5 ans...). Bref, ils veulent en être, et c'est tout l'objet du conflit (d'ailleurs l'accord de création de Transavia en 2007 ne limite pas sa croissance à 14 avions contrairement à ce qui est répété partout. Il dit juste qu'au delà, ce sont des pilotes d'AF qui pilotent les avions! C'est la direction qui refuse d'appliquer ce qu'elle a signé en 2007!!!).
Les pilotes d'AF sont tout à fait d'accord pour aller piloter les avions de Transavia. Ils veulent juste conserver leur contrat avec AF (en effet, si Transavia ne fonctionne pas, ce qui peut tout à fait se produire, que deviendraient-ils?"), ce qui n'a rien à voir avec les conditions économiques. A la question provocation posée en négociation: "si on acceptait d'aller piloter les avions de Transavia pour le SMIC mais en gardant notre contrat AF, vous diriez quoi?", la réponse de la direction fut: "non".
Bref, une grève uniquement à cause du dogme de la direction et de l'ego de Juniac qui veux se donner une image de celui qui ne cède pas pour la suite de sa carrière. AF, il s'en contrefout. Laisser des cendres après son passage n'est pas son problème.
Mais pour dire tout ça, il faut faire un vrai travail journalistique, pas seulement se laisser aller à la pensée dominante, ne pas se faire endoctriner par la com de la direction d'AF, et ne pas se laisser aller à son penchant "anti pilotes d'AF"...
Après la grève de ses pilotes, Air France fait ses comptes
A yvx :
C'est ce que je n'arrête pas de dénoncer dans ce forum depuis le début de la grève .
Entièrement d'accord ....
Après la grève de ses pilotes, Air France fait ses comptes
Les dinosaures sont appelés à disparaitre ...
ou bien à s'adapter au nouvel environnement...
devenir oiseau par exemple....
C'est vrai dans n'importe quelle branche, qu'on le veuille ou non.
Pedrito le dino peut se passer de ma carte d'embarquement...
j'obéis ! et je ne suis pas le seul a priori....
Après la grève de ses pilotes, Air France fait ses comptes
Il en est encore là le arcus arcaïs susceptiblus .
Peu chère je l'ai vexé.
Un peu d'humour arcus aller détendez vous... le siège est confortable les hôtesses mignonnes... vous êtes sur easy jet ...
C'est marrant les vols d'aujourd'hui sont très très bien remplis on est pas tant désertés que ça ... Et on reçoit beaucoup de messages de soutien de la part de nos collègues PNC et pilotes de compagnies étrangères qui dénoncent ce dialogue social scandaleux( je fais référence entre autre à la création de l'entité de Transavia Company faite en douce cette été... Affaire révélée par le journal Marianne ). Eux savent lire entre les lignes de cette bataille de com qui a eu lieu .
Parlons sérieusement ( donc avec monsieur SPARACO )
Où avez vu ou lu que les pilotes ne souhaitaient pas rentrer dans les cockpits TRANSAVIA ? On est tous conscient qu'il faut s'adapter et on y est prêt ... J'ai dit s'adapter pas se sacrifier . N'oublions pas non plus la vente de part Amadeus ( logiciel de resa en ligne ) qui a largement contribué au paiement de la grève .
Alors c'est pas encore aussi CATAAASTROPHIIIQUE qu'on le prétend . Tout le monde y a laissé des plumes malgré plusieurs tentatives syndicales d'apaisement ( dont la demande d'intervention d'un médiateur extérieur qui a été refusée par la direction ) . J'en profite pour dire que quand on fait grève chez nous , on est PAS payé ! Parce qu'on continue à en entendre de belles dans les médias .
Bref , enfin de retour dans les cockpits et croyez moi on en est tous content , mais le combat ne semble pas terminé.
Qui accepterait d'être payé 30 % de moins pour un travail équivalent quand on voit tout ce qu'on pourrait faire comme économies sur le plan structurel dans cette entreprise ? PERSONNE ...
Après la grève de ses pilotes, Air France fait ses comptes
air france, c' est la france, et les deux sont malades. A part un traitement de choc et que tout le monde rame dans le même sens pour redevenir compétitif, sinon cela sera les soins palliatifs.
Dommage que nous ayons les syndicats les plus nuls du monde dans ce pays. Ceux qui reverait de voir leur patron au bout d une corde, ceux qui font cela pour leur promo perso, et ceux qui sont nuls donc qui se mettent la pour pas être virés.
Après la grève de ses pilotes, Air France fait ses comptes
Excellente analyse de la situation, "montana"
L'on peut mettre en emphase l'egoisme d'une caste de syndicalistes "plaques-or"
Après la grève de ses pilotes, Air France fait ses comptes
C'est vrai quoi, on se demande bien pourquoi les patrons du CAC40 et les chômeurs ne s'embrassent pas sur la bouche....
Vive la France.....des bisounours!