L’extension du terminal à service simplifié Billi sera opérationnelle en juin 2015, c’est-à-dire deux ans avant l’entrée en service du TGV entre Bordeaux et Paris. Pour l’aéroport de Bordeaux il s’agit d’anticiper une perte annoncée de 900.000 passagers par an.
La ligne à grande vitesse, entre Paris et Bordeaux, doit être mise en service mi-2017. Air France et l’aéroport de Bordeaux s’accordent pour estimer la perte annuelle de passagers entre 800 à 900.000, sur cet axe. La « Navette Air France » qui sera directement impactée a encore gagné 7,2 % de trafic en 2013, pour tangenter la barre du million de passagers. Afin d’atténuer ce qu’il est communément appelé à Bordeaux, le « choc TGV », l’aéroport a choisi de miser sur le trafic low cost, et jusqu’à présent le pari s’avère gagnant. « Nous pensions atteindre la barre des 5 millions de passagers en 2016, juste avant l’entrée en service du TGV. En fait nous y serons dès cette année », confirme Pascal Personne, le directeur de l’aéroport Bordeaux-Mérignac. « La qualité du réseau explique ces résultats ; les compagnies ont misé sur des lignes à forte composante affaires ».
Depuis 2010, le trafic low cost est devenu le moteur du développement de l’aéroport girondin, et Billi son turbo. Ce terminal à services simplifiés ouvert en mai 2010 a permis d’attirer les championnes européennes du low cost. Avec un investissement limité à 5,5 M€ et une politique incitative (taxe passager réduite à 3,3 €, contre 5 € dans les deux autres terminaux), Bordeaux a gagné 1,3 millions de passagers en seulement quatre ans. Il a donc été décidé, au début de cette année, d’anticiper la construction de l’extension du terminal low cost. Les 5.000 m2 actuels et les 4 postes avions correspondants ne suffisent plus.
L’extension porte sur 1.000 m2 et deux postes avion supplémentaires. Elle est chiffrée à 1,5 M€. « Nous sommes dans la même logique de construction low cost », résume Pascal Personne. Au passage, l’espace intérieur va être redistribué afin d’agrandir la zone commerciale. Située à la sortie des postes d’inspection filtrage, elle est un passage obligé pour tous les passagers en partance. Il en résulte logiquement que « la consommation moyenne du passager low cost est supérieure à la consommation moyenne globale du l’aéroport » reconnaît le directeur. C’est un paramètre qui sera évidemment pris en compte lorsqu’il s’agira de redistribuer le trafic entre les halls A et B, après l’arrêt de la « Navette Air France ».
Dans l’immédiat, Bordeaux-Mérignac s’apprête à faire face au pic de trafic estival avec un terminal Billi proche de la saturation. Deux postes avions éloignés ont été créés et easyJet qui exploite 15 lignes au départ de billi (80% de l’activité du terminal low cost) a aménagé ses horaires pour garantir les demi-tours en 25 minutes. Encore heureux que Volotea qui ouvre cet été 5 nouvelles lignes ait choisi d’opérer dans le terminal A pour affirmer son positionnement marketing ; l’espagnole qui se revendique « medium cost » soigne sa qualité de service.
L’arrivée du TGV en Aquitaine sera un choc pour le transport aérien, comme elle l’a été au début des années 80 à Lyon et plus récemment à Marseille et à Strasbourg. Le scénario est désormais connu. Bordeaux-Mérignac ne sera pas cueilli à froid.
Gil Roy
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Avec Billi 2, Bordeaux-Mérignac anticipe le « choc TGV »
Malgré tous ses efforts Bordeaux est encore très loin des grands aéroports régionaux (Nice.Lyon.Marseille et Toulouse) et le TGV n'a pas encore produit tous ses effets.
Avec Billi 2, Bordeaux-Mérignac anticipe le « choc TGV »
Comparons ce qui est comparable.
Qui fait l'amalgame entre NDDL et Bordeaux?
Avec Billi 2, Bordeaux-Mérignac anticipe le « choc TGV »
Petite précision le TGV dessert déjà Bordeaux.
Plus de 4 milliards d'euros de fonds "publics" sans compter les garanties apportées aux emprunts "privés" pour gagner au maxi 55' sur Paris Bordeaux sur un budget total de 7,8 milliards (voir le site lgv-sea-tours-bordeaux.fr), c'est hallucinant.
Je vous laisse faire le calcul pour chaque minute gagnée!
Pendant ce temps on sabre la protection sociale.
Oui il y aura des retombées économiques mais le même budget affecté à la protection sociale génèrera une consommation elle aussi créatrice d'emplois.
Après on peut toujours discuter mais j'en reste au coût par minute. On marche sur la tête.
Pour info, usager du TGV Tours Paris de 1998 à 2010, nous roulions à 330km/h au début et cette vitesse a été réduite à 300 km/h au milieu des années 2000. Donc on reparlera du temps de transport dans 5 ans et il faudra refaire le calcul de coût.
Avec Billi 2, Bordeaux-Mérignac anticipe le « choc TGV »
BILLI AEROGARE BAS COUT
C'est vraiment minable, le nivellement par le bas.
Pas de fenêtre, pas de sièges, rien pour un minimum de confort.
On se fout du client, les gestionnaires font de la gestion à courte vue.
A éviter absolument.
Avec Billi 2, Bordeaux-Mérignac anticipe le « choc TGV »
Personne ne vous oblige à voyager en low cost et donc à utiliser Billi. Les gens ne veulent rien payer et avoir tout..
Avec Billi 2, Bordeaux-Mérignac anticipe le « choc TGV »
La plateforme de Bordeaux existe pas NDDL.
Avec Billi 2, Bordeaux-Mérignac anticipe le « choc TGV »
Quant à Nantes, il vous échappe peut être qu'il s'agit d'un "transfert".
Transfert = déplacement = relocalisation, etc...
Comprenez-vous la différence avec la construction d'un aéroport supplémentaire ? Donc toute amalgame avec les aéroports fantômes d'Espagne est soit de la mauvaise foi, soit un abîme de stupidité.
(même si peut-être Airbus peut souhaiter garder une piste privative qui fera... 3 ou 4 vols par semaine !)
Avec Billi 2, Bordeaux-Mérignac anticipe le « choc TGV »
Bravo. La taxe passager à 3.30€ doit être parmi les moins chères de France. Tout ça possible grâce à une maîtrise des coûts de revient. Comme quoi quand on veut, on peux stimuler le trafic.
Avec Billi 2, Bordeaux-Mérignac anticipe le « choc TGV »
Oui sauf a Nantes !!
Avec Billi 2, Bordeaux-Mérignac anticipe le « choc TGV »
Maiiiis nonnnn ! Tous les opposants à NDDL vous expliqueront que le TGV va faire disparaître l'aérien en France, et que la "logique de l'offre" s'applique partout sauf dans ce domaine. Donc nous rêvons : l'aéroport de Bordeaux ne peut pas faire 5 millions de passagers, il ne peut pas stimuler le traffic par une politique tarifaire agressive... on nous ment, on nous cache tout ! Puisqu'on vous le dit !!!! lol
N'en déplaise aux déclinistes, le transport aérien a de l'avenir dans notre pays comme ailleurs.