Au quatrième jour du salon du Bourget, Airbus, Boeing et ATR dressent le bilan des commandes enregistrées. 68,7 milliards de dollars pour le premier, 66 pour le deuxième et 173 avions vendus pour ATR.
Alors qu’il reste encore trois jours et demi, les constructeurs commencent déjà à dresser le bilan du 50ème salon du Bourget. A croire qu’ils savent, que sur le front des annonces, il ne se passera plus rien, d’ici à dimanche soir. C’est fort probable ; en la matière, il n’y a pas de place pour l’imprévu. Tout le monde sait pertinemment qu’il rare qu’un client se décide sur le salon, ce qui ne laisserait ni le temps aux commerciaux de négocier les prix, ni aux juristes de vérifier les clauses du contrat, encore moins aux communicants d’annoncer la vente avant la fermeture.
Tout le monde le sait, à commencer par la horde de journalistes qui se pressent aux conférences de presse. Mais il est plus facile de faire un titre avec une commande dite historique qu’avec une nouveauté technologique. Quoi qu’il en soit, même si leur mise en scène peut, à la longue, agacer, ces contrats sont bien réels. Encore que tous ne vont pas à leur terme. Beaucoup des contrats ne sont en effet que des engagements d’achat qui ne sont pas toujours honorés par les clients qui se font de la publicité à bon compte. Mais cela est une autre histoire…
Pour Boeing, le Bourget 2013 est « un grand millésime » qui a été marqué par le lancement de la version « -10 » du 787 Dreamliner. Le constructeur américain a enregistré, pour ce nouveau modèle, 102 commandes et engagements d’achat de la part de cinq clients : Air Lease Corporation (30 appareils), GE Capital Aviation Services (10), International Airlines Group/British Airways (12), Singapore Airlines (30) et United Airlines (20). La première livraison est prévue en 2018. Au total, tous modèles confondus, Boeing fait état de 442 commandes et engagements d’achat ont porté sur 442 appareils pour une valeur supérieure à 66 milliards de dollars. La palme revient à Ryanair avec 175 commandes fermes de 737-800 d’une valeur de 15,6 milliards de dollars.
Airbus a fait un tout petit peu mieux que Boeing avec un total de 68,7 milliards de dollars (461 avions) dont 39,3 Md$ avec 241 commandes fermes. Le constructeur européen a vendu 371 A320neo, 88 A320ceo et 69 A350XWB. Il a enregistré une commande de 25 A350-900 d’Air France-KLM. Singapore Airlines en a pris 30 de plus et United Airlines a commandé 10 A350-1000 et converti sa commande antérieure de 25 A350-900, en autant d’A350-1000. A ces contrats s’ajoute celui passé avec la société de leasing Doric, portant sur 20 A380 (8 milliards de dollars) qui seront acquis au fur et à mesure que le loueur trouvera preneur.
De son côté, ATR affirme que cette cinquantième édition est de « le meilleur salon du Bourget de son histoire », avec un total de 173 avions commandés (dont 83 fermes) pour un montant de 4,1 milliards de dollars ; 2 milliards de dollars, si ne sont prises en compte que les commandes fermes. Le contrat le plus spectaculaire a été signé avec la société de leasing Nordic Aviation Capital (NAC) pour 91 ATR 72-600 (dont 36 avions fermes).
Malgré la déperdition liée aux intentions d’achat qui ne se concrétiseront jamais et aux commandes fermes qui s’évanouiront, la 50ème édition du salon du Bourget est un bon millésime. Elle va permettre d’alimenter l’industrie dans son ensemble. A titre d’exemple, ATR annonce que son carnet de commandes, désormais porté à plus de 270 appareils fermes, lui assure une production jusqu’à la fin 2016, et par là même une visibilité sur le moyen terme dont vont bénéficier ses sous-traitants et équipementiers.
Gil Roy
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Bourget : l’heure des bilans a déjà sonné pour Airbus, Boeing et ATR
Salon pluvieux, salon heureux, entendait-on lundi matin.
Comme pour le salon Ebace a Geneve. on a ressenti une forte volonté de se projeter hors de la crise qui occupe notre quotidien.
Et si c'était cela, le secret de la sortie.
Neanmoins toutes ces commandes sont a moyen et long terme, il faudra encore beaucoup de trésorerie pour être prêt a en bénéficier. L'absence américaine en témoigne.
Le secteur va poursuivre son nettoyage sur les plus faibles
Seul faux pas, le grand bazar des parkings et des bus, pas du tout réadapté a la météo !
Bourget : l’heure des bilans a déjà sonné pour Airbus, Boeing et ATR
Génial, sur la première photo de l'article on voit même un pot de vin circuler dans le dos de celui qui tient la maquette! pas énorme d'ailleurs, 50 euros à vu de nez.
Bourget : l’heure des bilans a déjà sonné pour Airbus, Boeing et ATR
Le secteur est au beau fixe parce que la technologie des composites et des moteurs permet de faire faire de grosses économies de carburants aux compagnies aériennes. Les riverains des aéroports réclament davantage de silence, les passagers de confort, les règles internationales se durcissent, et les modes de gouvernance ont changés privilégiant désormais la jeunesse des flottes source d'importantes économies d'échelles.